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Kpate Adjaouté Director and Treasury Market Risk Manager, HSBC
17/03/2008
 

Le "parcours" de la semaine est originaire du Togo. Kpate Adjaouté, après des études en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis est aujourd'hui Directeur chez HSBC
 
Par Hervé Mbouguen
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Pouvez-vous vous présenter à nos internautes?

Je m’appelle Kpate Adjaouté, originaire du Togo et domicilié à Lausanne en Suisse où je réside depuis plus de 17 ans. Economiste financier de formation, je suis actuellement en charge de la gestion des risques de marché pour la trésorerie de HSBC Group Private Banking, basé à Genève. Et cela après un passage par les universités de Lausanne et de Columbia (New York), respectivement comme professeur et visiting scholar.

Vos études vous ont conduit sur quasiment tous les continents: lycée au Togo, université en Tunisie, Business Administration à Miami, HEC Lausanne puis Graduate School of Business. Quel globetrotter!

Effectivement, après mes études pré universitaires au Togo (baccalauréat en 1986), je me suis vu proposer par l’Etat Togolais, qui avait un accord de coopération avec la Tunisie, une inscription à l’Université de Tunis III (Droit, Economie et Gestion). Quatre ans plus tard, j’en sortais avec une maîtrise en gestion financière. Durant mon séjour tunisien, j’ai assez squatté le centre culturel américain, dans le but de parfaire mon anglais et me préparer aux tests de TOEFL et GMAT qui sont requis des candidats à un troisième cycle américain. Je nourrissais en effet le rêve de finir mon cursus universitaire par un Ph.D à l’américaine. Les choses ne se sont cependant pas passées exactement selon mon schéma initial puisque, après la maîtrise, j’ai plutôt opté pour un Master bilingue anglais-français que venait de lancer l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales de l’université de Lausanne (HEC), et ce malgré une inscription pour un MBA aux USA. Le Master de HEC Lausanne, outre le fait d’être bilingue, comportait un volet d’échange sur un semestre avec d’autres universités, dont justement l’université de Miami où j’ai passé la dernière partie du programme.

Après le Master, l’envie était toujours vive de repartir aux Etats-Unis pour un doctorat, mais j’ai été persuadé par un de mes professeurs de finance du Master d’entreprendre mes recherches doctorales sous sa direction, en m’encourageant à rédiger la thèse en anglais. Cette offre était très difficile à décliner, puisque ce professeur, à 30 ans était déjà une sommité aussi bien aux USA qu’en Europe et HEC Lausanne venait juste de le débaucher de Jouy-en-Josas (HEC Paris).


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J’ai été nommé Assistant Doctorant sur sa proposition, en charge des cours de finance pour la licence. Ce statut m’a permis de mener mes recherches dans de très bonnes conditions intellectuelles et matérielles, de sorte que, à l’approche de la fin de ma thèse en 1996, j’avais un solide réseau académique. C’est sans doute grâce à cette visibilité que j’ai pu être retenu comme « Visiting Scholar » à la Columbia University pour l’année 1996-1997. Durant mon séjour New Yorkais, j’ai été aussi nommé « Adjunct Professor » à la City University of New York pour des cours de finance au niveau MBA et licence. Pendant que j’étais à New York, l’université de Lausanne était à la recherche d’un professeur pouvant enseigner à la fois en Français et en Anglais, et la commission de recrutement s’est mise sur ma piste. Me voilà donc de retour à Lausanne comme professeur d’Econométrie Appliquée à la Finance et de Principes de Finance Internationale, dans le Master en Banque et Finance (MBF).

Au début de votre carrière vous alternez les missions d'étudiant, de consultant ou d'enseignant, notamment pour des sociétés comme la Banque Centrale de Tanzanie ou la Bank for International Settlements: vous ne vous sentiez jamais suffisamment formé?

Je dirais par principe qu’on n’est jamais assez formé ; c’est la condition sine qua none pour s’améliorer et l’expression d’un refus de vivre sur ses acquis. Mais dans mon cas particulier, la progression a été plutôt linéaire : après la maîtrise et le Master, mon engagement comme assistant d’enseignement et de recherche s’inscrivait véritablement dans une optique doctorale, et je faisais donc d’une pierre deux coups. Après ma thèse et dès mon retour de New York comme professeur à HEC Lausanne, j’ai été approché par un organisme de la Confédération Suisse pour animer une série de séminaires à la Banque Centrale de Tanzanie sur l’éclosion d’un marché financier tanzanien. Le point focal de mes interventions était la conception et le mode opératoire d’un cadre qui permette au trésor public tanzanien de se financer selon les mécanismes du marché. C’est à ce titre que je me suis rendu dans ce pays un certain nombre de fois, jusqu’à mon départ du monde académique fin 1999.

 
 

Ma collaboration avec la BIS/BRI (Bank for International Settlements ou Banque des Règlements Internationaux), qui est la banque des banques centrales, date de la même époque. Il était question que je participe à une réflexion sur la réforme des systèmes bancaires en Afrique sub-saharienne. L’essentiel de cette collaboration est résumé dans une contribution intitulée « Reforming African Financial Markets in the Era of Globalisation », chapitre de l’ouvrage collectif « Financial Intermediation in the 21st Century ».

Qu'avez-vous retenu de vos premières expériences professionnelles?

Ma première véritable expérience dans le monde de la finance a eu lieu chez Lehman Brothers à Genève, où j’ai passé quelques mois de stage dans le cadre du Master. J’ai eu beaucoup de mal à trouver ce stage, essentiellement parce que le monde de la haute finance était un peu plus hermétique aux Africains qu’il ne l’est aujourd’hui. Mais à partir du moment où l’opportunité m’a été donnée, je me suis attelé à la tâche comme il se doit, de sorte qu’à la fin de la période de stage, Lehman Brothers m’a proposé un contrat à durée indéterminée. J’ai dû décliner cette offre parce que mon ambition à l’époque était de poursuivre des études doctorales. Je retiens de cette expérience que la première porte peut tarder à s’ouvrir, mais lorsqu’elle s’ouvre, il ne faut jamais lui donner l’occasion de se refermer. Par la suite, dans mon rôle d’assistant d’enseignement et de recherche, ma disponibilité constante à l’endroit des étudiants faisait la différence. J’en retiens que, la technicité, lorsqu’on lui en joint une touche d’humanisme, est une arme assez puissante.

 
 

En Janvier 2000 vous devenez "Senior Quantitative Analyst" chez Morgan Stanley. Que recouvre cette appellation, pouvez-vous nous parler de l'année que vous passez au sein de la banque?

Fin 1999, j’ai pris la décision de quitter le monde académique pour une aventure dans celui de la banque à proprement parler. Je fus recruté comme Senior Quantitative Analyst par Morgan Stanley Capital International (MSCI), filiale de Morgan Stanley Dean Witter à l’époque. La finance comportant une bonne dose de modélisation quantitative, ma mission consistait à fournir l’input quantitatif nécessaire au développement de nouveaux produits, notamment dans le domaine de l’indiciel. Mon recrutement coïncidait avec le démarrage d’un projet de refonte de tous les indices actions MSCI de manière à refléter le flottant des entreprises concernées, et compte tenu de l’impact de ce projet sur les mouvements internationaux des capitaux, il était fondamental d’alimenter les décisions par une batterie de simulations d’impact. Vue la nature hautement stratégique de ce projet, j’ai eu le privilège de travailler en étroite collaboration avec le PDG de MSCI durant cette période.

Qu'est-ce qui vous pousse à rejoindre HSBC en Janvier 2001?

Le fait d’avoir rejoint MSCI au début d’un projet stratégique m’a poussé, sans que j’en sois conscient, à fixer la barre assez haut. C’est ainsi qu’après la fin de ce projet, je ne voyais plus de défis à relever pour le futur prévisible, et je me suis laissé tenter par un appel du pied de HSBC Private Bank……

Vous commencez comme "Associate Risk Manager". Pouvez-vous nous parler de cette expérience?

Je rejoins donc en Février 2001 HSBC qui venait de faire l’acquisition de Republic National Bank of New York (RNB) très active dans la gestion privée. Mon rôle initial à été de mettre en place une infrastructure de gestion des risques de marché compatible avec celle du Groupe HSBC dans son ensemble. Tâche à laquelle je me suis attelé pendant les deux premières années, avant d’être transféré à la trésorerie pour une gestion plus active des risques de marché.

En 2004 vous devenez "Associate Director and Treasury Market Risk Manager". Comment "devient-on" associé d'une telle banque, et quelles sont vos missions aujourd'hui?

La hiérarchie dans les banques privées en Suisse présente des analogies avec la hiérarchie militaire : on passe successivement de collaborateur, à cadre, directeur associé, directeur et « Managing Director ». Je suis passé Directeur en Janvier 2007, toujours en charge de la gestion des risques de marché et membre du « New Business Initiatives’ Group ».

 
 

Quelles sont les réalisations de votre carrière dont vous êtes le plus fièr?

Tout est bien qui finit bien. Je ne saurais donc m’autoriser un bilan aujourd’hui, mais je soulignerais l’importance de mériter à tout instant la confiance que l’on place en vous.

En analysant rétrospectivement votre carrière, estimez qu'être femme et/ou noir a joué un rôle dans votre progression?

Probablement, mais j’ai eu une progression de carrière dont je ne saurais me plaindre. Je suis par contre témoin au quotidien des difficultés auxquelles sont confrontés certains frères et sœurs, qui n’ont même pas l’opportunité d’être mis à l’épreuve comme moi.

Que vous voyez-vous faire dans 5 ans?

Assumant des responsabilités de Managing Director à tout le moins, et à un stade avancé de la réflexion pour évoluer sur le continent (africain).

Quel conseil donneriez-vous à un(e) jeune afro-antillais(e) souhaitant vous imiter?

Avoir le goût du travail bien fait dans l’absolu, garder espoir même dans les situations les plus désespérantes, et quand une porte s’ouvre, faire en sorte qu’elle s’ouvre encore plus facilement pour les autres talentueux noirs. Il se trouve malheureusement que la « globalisation » et la constitution de grands blocs économiques riment avec l’exclusion des minorités, avec l’affirmation des préférences nationales sur le marché du travail.





Pour contacter Kpate Adjaouté






Les dates clé de Kpate Adjaouté

31/12/1966, naissance à Souté (Togo)
26/08/2000, mariage avec Laetitia Accrombessi
07/02/2002, naissance de Edwin Tchipa Adjaouté


Les bons plans de Kpate Adjaouté

restaurant préféré : Le Paccio (Mont-Pelerin)
magasin de vêtements préféré : KPL/CAPEL
livre préféré : l’Alchimiste de Paulo Cohelo
film préféré: Les Dieux sont tombés sur la tête (les deux films, encore disponibles à la FNAC)

Note de Grioo.com : vous pouvez nous proposer des « parcours » que vous jugez intéressants en nous écrivant à l’adresse parcours@grioo.com

       
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