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En arrivant aux affaires dans les années 2000, le Président Wade avait fait naitre un vaste espoir en tant que chantre du SOPI, c'est-à-dire du changement. L’économiste, doublé du juriste, a tout promis à la société sénégalaise. Lui, Wade, aux affaires allait moderniser la société sénégalaise sur le plan institutionnel, sociétal et contribuer au développement économique, ce qu’il a commencé à faire avec la politique des grands travaux, mais surtout la construction d’un monument à sa gloire au prétexte que ce vaste monument est à la gloire de la renaissance africaine.
Le Président Wade n’est pas le premier venu de la politique sénégalaise. Longtemps aux affaires dans le gouvernement de Diouf sous forme de cohabitation obligée, ou en prison pour outrage au Président, il est devenu lui-même président et a mené par petites touches une politique qui souvent rappelait les gouvernements précédents en embastillant un certain nombre de journalistes qui au nom de la liberté d’expression osaient le critiquer.
Au nom d’une conception spécifique de la politique africaine que je qualifierais de présidentialisme tropical, le Président Wade estime que les différentes réformes constitutionnelles lui permettent de briguer un troisième mandat. Au nom de ce même présidentialisme tropical, il a adoubé et nommé son fils Karim Wade en tant que super Ministre des transports, de la coopération internationale et de l’aménagement du territoire. |
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Aucune contestation de la part de l’opposition, si ce n’est que sous forme d’atermoiements et de revendications velléitaires qui n’aboutissent à rien. Wade a compris que l’opposition sénégalaise n’était pas très structurée et qu’il existe en son sein de fortes personnalités comme Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Macky Sall et d’autres membres de l’opposition qui, finalement, n’ont pas beaucoup de projets de rechange pour le Sénégal. On va me reprocher de généraliser les contreperformances de l’opposition sénégalaise qui semble être à l’image des autres oppositions en Afrique, mais force est de constater que c’est le cas, malheureusement.
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Si Abdoulaye Wade se présente en février 2012, il sera élu |
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Lucien Pambou |
Une partie de l’opposition a créé un groupe ad hoc pour désigner un candidat unique : il s’agit de l’organisation Bennoo Siggil Senegaal. Patratas, Bennoo Siggil Senegaal a explosé en vol au nom de l’égotisme caractériel de ses membres qui estiment qu’ensemble ils ne peuvent pas gagner, qu’il faut y aller seul.
Voilà l’opposition africaine qui passe son temps à pleurer, à demander l’alternance, mais qui a beaucoup de mal à s’organiser. Certes, je ne suis pas naïf au point de ne pas penser que la situation sénégalaise est différente de celles du Cameroun, du Tchad ou du Niger, mais tout de même que les oppositions en Afrique s’organisent et managent les espaces politiques de leur pays en allant au plus près des populations, en ré fléchissant sur les objectifs quantitatifs (participation des citoyens au vote) et sur les finalités politiques (la prise du pouvoir par l’alternance et la voie démocratique). |

Le Président Wade a mandaté le cabinet américain Mc Kenna Long and Aldridge (MLA) pour faire du lobbying autour de sa candidature, car il sait, compte tenu de son âge et au nom du rajeunissement des dirigeants de la vie politique, que sa candidature n’est pas toujours bien perçue à l’étranger. Au nom du présidentialisme tropical, c'est-à-dire une façon de faire de la politique à la mode africaine, comme au village, le Président Wade estime qu’il n’a pas de leçons à recevoir de l’étranger et des pays étrangers et, que lui, Sénégalais, n’a de leçons à recevoir de personne en termes de démocratie, que seul le peuple sénégalais compte.
Je vais vous surprendre : le Président Wade a raison. Il a raison doublement car le Sénégal est indépendant et de plus l’opposition n’existe que par le bavardage impénitent de ses représentants qui passent leur temps à se marquer à la culotte pour éventuellement être acceptables aux yeux du Président et attendre un maroquin ministériel au nom de l’union nationale.
Le Président Wade sera élu s’il se présente et si bien entendu le ciel lui donne une longue vie. L’opposition devra attendre encore et passer dans les différentes radios, télévisions, au Sénégal et surtout en France, à dire du mal du Président Wade alors qu’eux-mêmes représentent les véritables fossoyeurs de l’alternance au Sénégal. Alternance qui n’arrivera pas en Février 2012 si le Président Wade se présente, car il sera élu. |

Lucien Pambou |

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