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Jean Ping, président de la commission de l'Union Africaine
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Le président de la commission de l'Union africaine (UA) Jean Ping était lundi 5 mai 2008 au Zimbabwe. Il a été reçu par Robert Mugabe, le président sortant, pour faire le point sur la crise électorale qui ébranle le pays depuis près de cinq semaines, alors qu'aucun candidat n'aurait obtenu la majorité absolue au premier tour de l'élection présidentielle du 29 mars dernier. L'UA semble estimer qu'un un second tour est nécessaire, mais le leader de l'opposition Morgan Tsvangirai n'a toujours pas annoncé sa participation.
Bien qu'aucune déclaration officielle n'ait été faite à l'issue de cet entretien, "la discussion s'est avérée fort constructive. C'était l'opportunité d'examiner la crise électorale sous tous ces aspects", selon un diplomate au siège de l'UA à Addis-Abeba. S'exprimant sous couvert d'anonymat, il a ajouté que Jean Ping s'était rendu à Harare, la capitale zimbabwéenne, avec la commissaire aux affaires étrangères Julia Dolly Joiner et le commissaire à la paix et à la sécurité Ramtane Lamamra.
Jean Ping a également assisté à « une réunion de travail avec le président de la commission électorale zimbabwéenne, au cours de laquelle les deux hommes ont réexaminé le processus électoral ». « Cette réunion nous a permis d'envisager tous les scénarios possibles qui peuvent survenir dans les semaines futures, notamment l'organisation d'un second tour dans les règles », a poursuivi le diplomate.
La visite du président de la commission de l'UA à Harare intervient après que les États-Unis aient fait pression sur l'organisation afin que celle-ci s'engage plus avant dans la crise électorale au Zimbabwe. En outre, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s’est également déclaré « profondément préoccupé » par la violence au Zimbabwe. « J’ai suivi la situation constamment et discuté de la façon dont l’ONU et l’Union africaine pourraient ensemble aider le Zimbabwe », a-t-il ajouté, appelant les autorités à pallier les problèmes humanitaires causés par « cette situation politique ». Il espère aussi « que les dirigeants africains s’efforceront de trouver une solution rapide ».
Mais les pays africains restent divisés sur la situation dans ce pays, embourbé dans sa crise grave depuis le scrutin du 29 mars. Si l'UA considère un second tour des élections nécessaire et inévitable entre le président sortant Robert Mugabe et Morgan Tsvangirai, ce dernier revendique toujours la victoire absolue des élections dés le premier tour du scrutin. Par ailleurs, le porte parole du MDC, Nelson Chamisa, a estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour la tenue d'élections libres. Il a appelé la communauté internationale à intervenir « étant donné que la ZANU-PF a montré sa propension à la violence et à la déstabilisation ». « Le régime dit tout simplement aux gens qui ont voté en masse pour le changement de ne pas voter à nouveau », a-t-il ajouté. |
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Un zimbabwéen lit un journal proche du gouvernement annonçant qu'un second tour est nécessaire
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tsvangirayi mukwazhi |
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En outre, dans un contexte de plus en plus tendu, l’Union nationale africaine du Zimbabwe (ZANU-PF) a appelé mardi 6 mai ses militants à éviter toute confrontation violente avec les partisans du MDC de Tsvangirai. « Nous appelons nos membres à mener une campagne pacifique. Nous appelons aussi l’opposition à éviter la violence », a déclaré Nathan Shamuyarira, secrétaire à l’information de la ZANU-PF. Mais au lieu d'en rester là, il a accusé les occidentaux – et notamment l’ancienne puissance coloniale anglaise – de vouloir envenimer la situation : « Ils veulent faire de l’Afrique australe un champ de bataille et semer la confusion afin de piller nos ressources ».
Le MDC, qui revendique la victoire absolue au premier tour de l’élection présidentielle, le 29 mars, n’a pas encore confirmé sa participation au second tour du scrutin, dont la date n’a toujours pas été fixée par la Commission électorale du Zimbabwe (ZAC). Tsvangirai aurait apparemment pris une décision quant à cette participation, mais ne la rendra publique que lorsqu'une date sera fixée pour le scrutin. « Nous avons pris une décision », a confirmé le porte-parole du leader d'opposition George Sibotshiwe. L’opposition affirme que ses partisans sont victimes d’actes de violence de la part des miliciens de la ZANU-PF qui auraient tué au mois 21 personnes, après les élections. La crise zimbabwéenne préoccupe de plus en plus les Nations unies et l’Union africaine.
Par ailleurs, les ministres des Affaires étrangères de l'UA se sont rencontrés à Arusha, en Tanzanie. Les discussions ont très probablement tourné autour des moyens d'éviter que la situation actuelle au Zimbabwe ne dégénère comme au Kenya fin 2007 – plus de 1500 personnes sont mortes dans des violences post-électorales. |
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