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Il y a 4 ans, le 2 juillet 2007, Brahim Deby, l’un des fils du président tchadien Idriss Deby, était découvert agonisant dans le parking de la résidence où il habitait à Courveboie. Ses agresseurs , déguisés en policiers, l’avaient attaqué avec un taser (pistolet à impulsion électrique paralysant) avant de l’asperger de poudre d’extincteur.
La poudre provoquera la mort par asphyxie du jeune homme. Il avait sur lui 50 000 euros que les agresseurs avaient emportés après avoir également fouillé son appartement. Quatre des cinq accusés comparaissaient pour "vol avec violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Le cinquième comparaissait pour complicité. Les suspects ont entre 26 et 29 ans. Seuls deux des accusés, Dan Batoua et Jaime de Carvalho Vaz ont reconnu les faits et admis leur présence dans le parking de l’immeuble le soir du drame. Ils ont également avoué être montés dans l’appartement pour voir s’il y avait de l’argent.
Marin Cioroianu, le troisième accusé, nie les faits bien que les deux premiers accusés soutiennent qu’il était bien présent ce jour là. Pierre-Claude Messi Ntsama, le 4ème accusé, était un ami de Brahim Deby. C’est lui qui aurait fourni les renseignements sur les habitudes de ce dernier. Il est poursuivi pour complicité. Il n’était pas présent le soir du drame, mais sa responsabilité est engagée car il avait fait savoir à ses complices présumés que Brahim Deby avait l’habitude de circuler avec beaucoup d’argent liquide sur lui, et qu’il gardait également beaucoup de cash dans son appartement.
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S’il reconnait cela, il ajoute aussi qu’il ne voulait pas l’agression et dit avoir essayé de prévenir Brahim Deby la veille. Le train de vie de Brahim Deby avait de quoi attirer l’attention : location de voitures de luxe, sommes colossales dépensées en boîte de nuit et restaurant (20 000 euros la veille de son décès), location d’une résidence de luxe à Saint Tropez à 40 000 euros la semaine. Le jour de l’agression, Brahim Deby avait 50 000 euros dans ses poches. Lors de ses virées en boîte de nuit, il avait la réputation d’être entouré de pique-assiettes, de jeunes femmes dans ces soirées où le champagne coulait à flots et où la cocaïne était parfois présente.
Avec un tel train de vie et une solide réputation de fêtard, le fils d’Idriss Deby était inévitablement entouré de parasites qui cherchaient à bénéficier d’une partie de la manne. Le président de la cour d’assises s’est même demandé si le style et le train de vie de Brahim Deby n’expliquaient pas en partie l’affaire. Un oncle de la victime, présent lors du procès, a demandé de ne pas "diaboliser un mort".
L’un des agresseurs, loueur de voiture en difficulté, aurait recruté les trois autres agresseurs. Un repérage des lieux avaient ensuite été effectué et l'attaque planifiée. Ce sont ces quatre individus cagoulés qui auraient agressé Brahim Deby alors qu’il rentrait d’une virée en boîte de nuit. Il était accompagné d’une jeune femme qui était présente lors de l’agression et qui a témoigné au procès. Des peines allant de dix à vingt ans de prison ont été requises contre les agresseurs. Le verdict devrait être connu ce jeudi dans l’après-midi.
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 Dernière mise à Jour : Jeudi 7 juillet 2011 à 22h39 :
Le verdict a été rendu ce jeudi : Dan Batoua et Marin Cioroianu, les deux principaux suspects, ont été condamné à 12 et 13 ans de réclusion criminelle. Jaime de Carvalho Vaz, autre complice, a écopé de 9 ans. Pierre-Claude Messi Ntsama, celui qui a parlé de Brahim Deby aux autres, a été condamné à 5 ans de réclusion. Enfin, Najèbe Oumouldène, qui affirmait ne pas avoir participé à l'agression et qui comparaissait libre a été acquitté.
Maître Jean-Bernard Padaré, avocat de la famille Deby a parlé de "déception totale" vis à vis de la justice française à l'annonce du verdict. "Nous avons l'impression qu'on assassine une deuxième fois Brahim" a t-il ajouté, précisant qu'il pensait que l'avocat général allait faire appel de ces condamnations considérées comme trop faibles.
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