Retrouvez Grioo.com sur votre mobile: http://m.grioo.com
Grioo.com   Grioo Pour Elle       Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  
   Vendredi 26 Avril 2024 RECHERCHER : Sur Grioo.com  Sur Google 
 Accueil  Rubriques  Archives  Forum     Qui sommes-nous ?     

  News
News pays
Afrique
Caraïbes
Monde
Société
Sports
Santé
Insolite
Bloc Notes
  Economie
Management
  Culture
Histoire
Médias & Société
Musique
  Hommes illustres
Success stories
Interviews
Parcours
Initiatives
  Célébrités
Quizzs
Galeries Photos
Bons Plans
Musique
  Opinions
Conseils B2B
Forum


Pour recevoir notre lettre d'information, veuillez saisir votre email



AccueilRubriquesMondeArticle
Rachida Dati en disgrâce auprès de Nicolas Sarkozy ?
03/06/2008
 

Intouchable, la petite protégée du président ? Pas sûr. Il semblerait que la dame ne soit pas vraiment en odeur de sainteté, ces temps-ci. Ses ambitions politiques, ses paroles malheureuses, son penchant super-star et sa fidélité à toute épreuve envers Nicolas Sarkozy exaspèrent. La Garde des Sceaux Rachida Dati a le mauvais goût de ne pas rentrer le moule, et cela se voit.
 
Par Audrey Brière
Imprimer
Envoyer à un ami
Réagir
 Publicité 
 
 
© parti-socialiste.fr  

La dernière bévue de la ministre de la Justice ? L'annulation d'un mariage pour défaut de virginité est un moyen de protéger les plus faibles. Même dans son propre camp, cela a fait des vagues. La très virulente Fadela Amara, secrétaire d'État à la politique de la Ville, a été outrée : « C'est un véritable scandale, une vrai fatwa contre l'émancipation des femmes. J'ai cru que l'on parlait d'un verdict rendu à Kandahar ». Mais non, pour Rachida, c'est normal.

Il n'y a pas si longtemps, Rachida Dati était une jeune magistrate. Bombardée ministre de la justice sur ordre présidentiel, sa carrière semble prendre du plomb dans l'aile. En effet, la Garde des Sceaux enchaîne les boulettes, s'attirant les foudres tant de l'opposition et des magistrats restés magistrats que celles de la majorité. Place Vendôme, voilà qu'elle a bousculé les petites habitudes de chacun, appliquant les nouveaux principes de la République. Ré-for-mer. Un dossier nécessite tact et doigté ? Qu'importe, on est en pleine rupture, après tout.

Sauf que Rachida Dati n'a pas vraiment de chance, elle est porteuse des réformes les plus controversées auprès des parlementaires : la rétention de sûreté, dont Robert Badinter expliqua avec brio pourquoi une telle mesure constituait une régression sans précédent en matière de libertés individuelles ; la loi du 15 mai sur la protection des sources des journalistes, qui laisse une trop grande part d’interprétation aux enquêteurs qui estimeront seuls si un « impératif prépondérant d’intérêt public » justifie de porter atteinte au secret des sources – manque de précision qui n'offre pas assez de garanties aux informateurs des médias professionnels ; la réforme de l'ordonnance de 1945 sur l'enfance délinquante, qui fait primer les mesures éducatives sur les mesures répressives ; etc.

Disons que tant que monsieur le président avait la côte auprès des Français, cette avalanche de réformes mal venues et toute cette agitation passait. Mais voilà, la popularité de M. Sarkozy est mise à mal. Les choses s'annoncent donc de plus en plus difficiles pour sa plus fidèle fan, qui reste pourtant assurée de son soutien indéfectible.

 Publicité 
 
« Nulle »
 
 

Pour les adversaires de sa réforme de la carte judiciaire, elle est nulle. Ils dénoncent l'autoritarisme et l'absence totale de concertation de la ministre, sa visite à Agen le 30 mai les confortant dans leur opinion. « De mémoire de magistrat, on n'a jamais vu ça », rapportait La Dépêche. « Pour la venue de leur ministre Rachida Dati, avocats, magistrats du siège ont été priés d'aller voir ailleurs s'ils y sont ». « Le Syndicat de la magistrature boycotte la réunion d'aujourd'hui, dénonçant une opération de communication, l'absence totale de concertation, une politique pénale tournée vers la répression ». Le 1er juin, le même journal relatait « avec trois quarts d'heure de retard sur l'horaire prévu, c'est sous des sifflets et des huées qu'a été accueillie Rachida Dati au palais de justice d'Agen. Ils étaient entre 150 à 200, moins que les forces de l'ordre, à s'être massés derrière les barrières, dont quelques avocats furieux de s'être vu interdire l'accès à ce qu'ils considèrent comme leur lieu de travail ». Me Laurent Bruneau a déploré : « tous les gardes des Sceaux qui sont venus ici ont reçu les avocats. C'est du mépris de sa part. La justice sans avocat, ça ne marche pas. Son attitude est intolérable ».

À la chancellerie, elle est surnommée la « substitut », ce qui en dit long. Mais elle assume, parfait relais du président – certains diront porte-flingue. « Certains ont mis très longtemps à m'appeler madame la ministre, cela leur écorchait la bouche », a-t-elle témoigné pour Le Monde. D'ailleurs, beaucoup ont préféré quitter le navire. Au moins neuf de ses collaborateurs ont en effet déserté, quand les effectifs de son service de communication en doublé par ailleurs. Eh oui, il faut du monde, pour gérer celle qui se voulait la super star du gouvernement Sarkozy.

Elle s'en défend. « Je ne me suis jamais mise dans la position de favorite. Je ne suis pas une création de Nicolas Sarkozy. Lorsque je l'ai rencontré, mon réseau était fait » a-t-elle affirmé. « Mais je lui suis redevable et je ne veux surtout pas le contrarier ».

Disgrâce
 
© nouvelobs.com  

Bref. Rachida Dati est tombée en disgrâce. Et à qui le doit-elle ? À son héros et mentor, monsieur le président, entre autres, qui l'a « oubliée » quand il a chargé un petit groupe de sept ministres d'expliquer sa politique – qui en avait bien besoin, entre parenthèses. Et malgré les pathétiques tentatives de ce dernier de montrer qu'elle a toujours sa confiance – elle était bien en vue près de lui dans la tribune officielle lors de la finale de la Coupe de France de football, le soir du 24 mai – personne n'est dupe. Dans le style bling-bling-glamour-showbiz, la ministre de la Justice a eu sa part de critiques, et elle a chuté de près de vingt points dans les sondages. Argh. Et comme personne à l'Élysée ne se précipitait pour prendre sa défense, les députés de la majorité ne se sont pas gênés pour se rallier à la gauche pour lui en mettre plein la tête.

« À deux reprises, lors de réunions avec des parlementaires, François Fillon, agacé, a posé sa main sur le bras de sa ministre pour interrompre le flot de ses affirmations cassantes et démentir ce qu'elle venait d'affirmer », a rapporté Le Monde dans son édition du 30 mai. Ainsi, dix jours plus tôt, Mme Dati n'était pas montée à la tribune de l'Assemblée nationale défendre le projet de loi de révision constitutionnelle. Laissant germer l'idée qu'elle n'est pas capable de mener un débat seule.

Mardi 27 mai, c'est un Bernard Accoyer exaspéré qui a tapé du poing sur son bureau de président de l'Assemblée nationale : « Non madame la ministre, tout le monde suit le texte depuis le début, on ne va pas reprendre dix fois les mêmes explications ! ». Qu'on se le dise, être ministre n'empêche pas de se faire tancer en pleine séance publique ! Quelques minutes auparavant, s'agissant d'un amendement prévoyant l'ajout dans la Constitution de la phrase suivante : « La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et sociales », la garde des Sceaux avait déclaré : « la question est débattue par le comité présidé par Simone Veil [qui réfléchit à une modification du préambule de la Constitution, NDLR]. Je vous demande de retirer l'amendement sinon le gouvernement est défavorable ». Résultat : l'amendement a été voté.

Cet hiver, Rachida Dati avait laissé courir le bruit qu'elle pourrait être nommée ministre de l'Intérieur. Elle a vite déchanté, quand plusieurs chefs de la police ont ouvert de grands yeux et glissé qu'une telle nomination ne serait peut-être pas des plus judicieuses. Elizabeth Guigou, qui l'a précédé dans sa fonction, l'a avertie, pince-sans-rire : « C'est une fonction qui requiert de la gravité ». Autrement dit, les robes paillettes et les collants résilles, ça passe mal. Même seulement en couverture de Paris Match.

Rachida Dati est comme le président. Intraitable, inflexible, fermement campée sur ses positions, quoi qu'on en dise. Peut-être est-il temps de se rendre compte que ce n'est pas forcément la bonne méthode pour remonter dans les sondages. Remarque, une fois au fond, il suffit d'un bon coup de pied, dit-on, pour remonter à la surface. Et en politique, c'est vrai ?

       
Sur le même sujet sur Grioo.com
  Mariage annulé : Rachida Dati a demandé un appel
 
Mots-clés
dati   france   nicolas sarkozy   politique   rachida dati   
 
 Donnez votre opinion ou lisez les 2 réaction(s) déjà écrites
 Version imprimable de l'article
 Envoyer l'article par mail à une connaissance


Partager sur: Partager sur Facebook Facebook   Partager sur Google Google   Partager sur Yahoo Yahoo   Partager sur Digg Digg   Partager sur Delicious Delicious  
 
 
Les dernières photos publiées sur Grioo Village
 
Les derniers articles Grioo Pour Elle

 Grioo Pour Elle, le site des femmes noires et métissées
 
Les derniers billets sur nos blogs
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
 
 
 
 
Top
 
 
 
 
 Exposition : Senghor et les arts : du 7 février 2023 au 19 novembre 2023
 Mbappe joueur le mieux payé de ligue 1 : 6 millions d'euros par mois
 Mbappe nouveau capitaine :entrée en matière réussie ?
 Gala 2016 : le club efficience annonce la création d'un fonds de la diaspora
 Les cosmétiques Soleza désormais disponibles au Cameroun
 Can 2017 : le tirage au sort a eu lieu
 Terroriste où es-tu ? : Partout et nulle part !
 Nigeria : Stephen Keshi s'en est allé
 Mohammed Ali, ''the greatest'' s'en est allé
 Décès de Papa Wemba : les hommages se multiplient
 
Afrique      Afrique Du Sud      Barack Obama      Benin      Bons Plans      Burkina-faso      Cameroun      Caraïbes      Célébrités      Congo Brazzaville      Cote D'ivoire      Diaspora Africaine      Diversité      France      Gabon      Ghana      Haïti      Livre      Mali      Nigeria      Racisme      Rdc      Senegal      Tchad      Togo     
 
 



   
 
Le site des femmes noires et métissées | Grioo Village | English version