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Rencontre avec le Dr Normand Baillargeon, premier traducteur francophone de "mémoires d'un esclave"
05/05/2008
 

Le Dr Baillargeon et sa compagne Chantal Santerre, professeur au CGEP de Saint-Hyacinthe (ville située en Montérégie près de Montréal) ont traduit et annoté l’immense best-seller Mémoires d’un esclave. Ainsi, grâce à la réédition du livre, monsieur Baillargeon et madame Santerre nous font revivre dans la langue de Molière, la fascinante histoire de cet éminent Afro-américain esclave de naissance qui a réussi à s’émanciper
 
Par Patricia Turnier
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© Nathalie St-Pierre  

Le Dr Normand Baillargeon, né en 1958 fait partie de l’intelligentsia québécoise et exerce la fonction de professeur en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Il détient deux doctorats : un en sciences de l’éducation et un autre en philosophie. Il porte plusieurs casquettes : essayiste, militant libertaire et collaborateur de revues alternatives – À Bâbord, la revue de philosophie Médiane dont il a occupé le rôle d’un des fondateurs et notamment Le Couac.

Il a été chroniqueur au journal Le Devoir (l’un des plus grands et prestigieux quotidiens francophones en Amérique) et a participé à l’émission Bazzo.TV, sur les ondes de Télé-Québec. Il importe d’ajouter que le Dr Baillargeon a interviewé l’un des plus grands intellectuels contemporains, Noam Chomsky. (1)

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Mémoires d'un esclave de Frederick Douglass  
Mémoires d'un esclave de Frederick Douglass
© Lux
 

Être d’exception au parcours d’une adversité extrême, Afro-américain le plus célèbre de son temps, Frederick Douglass (2) (activiste, secrétaire assistant à la commission de Saint Domingue en 1871 (3) , ambassadeur américain accrédité en Haïti (1889-1891 ) (4), militant, tribun, féministe, négociateur, conseiller présidentiel...) (5) nous livre authentiquement ses mémoires, un texte s’imposant comme l’un des plus beaux hymnes à la liberté qui existe. On y découvre l’émancipation physique et intellectuelle de ce personnage historique incontournable. On voit comment il a appris à lire (en grande partie seul dès son enfance vers l’âge de huit ans) avec tous les dangers de l’époque auxquels il devait faire face. Cet ouvrage représente une apologie du pouvoir du savoir, de la lecture et de l’écriture, puissantes armes menant à la route de la liberté.

Dans ce livre écrit en 1845, et dont Lux Éditeur a offert la première traduction vers le français en 2005, Douglass nous laisse un legs en exposant (à l’aube de la trentaine) sans complaisance et sans ambages le récit de sa vie d’esclave, de la séparation de sa mère à la naissance, en 1818, dans une plantation du Maryland, jusqu’à son évasion en 1838, qui lui donna la possibilité de se réfugier au Nord des États-Unis. Cette autobiographie nous offre ainsi un témoignage poignant et éloquent de l’esclavage, une grande leçon de stoïcisme et d’espoir en l’avenir. Se faisant respecter par son érudition dotée de qualités intellectuelles et morales hors du commun, il devint rapidement au XIXe siècle une figure incontournable du mouvement pour l’abolition de l’esclavage, auquel il se voua. (6)

Douglass représentait la voix de ses quinze millions compatriotes afro-américains. Il a fait le choix d’écrire ses mémoires afin de pourvoir sa crédibilité mise en doute par certains qui croyaient difficilement que Douglass avait été un esclave de par son éloquence. On retrouve dans cette seconde édition critique (7), en format de poche une introduction des traducteurs Normand Baillargeon et Chantal Santerre, une chronologie ainsi que de longs extraits du fameux discours du 4 juillet prononcé par Frederick Douglass en 1852. Il serait souhaitable que dans le futur ce puissant livre d’une portée universelle soit traduit dans d’autres langues (créole, wolof, espagnol, etc).


Dr Baillargeon, si vous devez vous présenter aux lecteurs, que leur diriez-vous?

Je suis un professeur à l’UQAM; je suis aussi un militant libertaire, un essayiste, un défenseur de la rationalité et de la pensée critique; et un amoureux de la poésie.

Comment est né le projet de traduction du classique et best-seller américain Mémoires d’un esclave ? Qu’est-ce que cela représente pour vous d’avoir contribué à la transmission et à la diffusion des écrits de Douglass (se rapportant à un pan important de l’histoire des États-Unis) dans la langue de Molière?

J’ai découvert Frederick Douglass dans un livre de Carl Sagan, qui l’évoquait en rappelant l’importance qu’avait pour Douglass l’éducation en général et l’apprentissage de la lecture en particulier. Cela m’a aussitôt profondément touché. Imaginez : cet enfant né dans l’enfer de l’esclavage mais qui se libère pour devenir le géant qu’il est et qui le fait, entre autres, par l’éducation et la lecture. Douglass, enfant, apprenant obstinément à lire, le faisant presque seul et comprenant jusque dans sa chair que le chemin de la liberté passe par là : voilà une image devant laquelle tout le monde, mais encore plus tout éducateur, ne peut qu’être profondément ému.

Apprenant que ce livre, dans son intégralité n’était pas disponible en français, ma compagne Chantal Santerre et moi avons décidé de le traduire, même si nous n’avions jamais traduit de livre auparavant.


En 2008, dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs , vous avez fait part de votre fascination pour le personnage de Douglass. Pouvez-vous nous parler davantage de votre admiration pour cet homme au point où vous avez voué vos soirées à traduire son autobiographie?

Traduire ce livre a en effet été un grand travail. Mais nous l’avons fait avec bonheur, pour Frederick et avec la volonté de le faire connaître et de partager notre affection pour lui. Il est en effet un personnage profondément inspirant, d’une grande noblesse, d’un grand courage et un modèle qui reste inspirant pour les militantes et militants d’aujourd’hui dans leurs combats. C’est aussi un beau modèle à donner aux jeunes, Noirs ou Blancs ou de toute origine.

Pensez-vous que Douglass était un homme ouvert d’esprit, en avance sur son temps? Par exemple, il était rare à cette époque de trouver un tribun féministe qui participait ardemment à la défense des droits des femmes. Quelle appréciation portez-vous sur ce trait du personnage?

Douglass a en effet été très en avance sur son temps et sur les militants progressistes de l’époque, notamment en ce qui a trait à la question des femmes, mais aussi à celle des Amérindiens. Il avait une perception juste et très aiguë de l’injustice , qu’il avait vécue dans sa chair. Il n’a jamais oublié et s’est toujours porté à la défense des opprimés.

 
 

Vous avez déjà mentionné dans le cadre d’une entrevue que l’on ne rappelle pas assez l’horreur de l’esclavage (que vous avez nommé l’Holocauste Noir), même aux États-Unis où pourtant ce pays a été fondé essentiellement sur cette illicite institution. J’ajouterais que les Noirs d’Amérique sont les seuls êtres humains à qui on a interdit d’apprendre à lire (en d’autres mots, on les a privés de la richesse de l’esprit) , autre crime contre l’humanité. Pour ma part, je n’ai pu lire le livre d’un trait en raison de la lourdeur du témoignage percutant et saisissant de Douglass chargé d’émotions, de sens et d’authenticité tout en faisant preuve d’une résilience hors du commun. Est-ce que cela a été difficile pour vous de le traduire?

Il est très difficile de lire ce livre sans pleurer ou rager ou se révolter sur ce qu’un être humain peut faire à un autre homme. Vous avez lu l’ouvrage et le savez : ce que raconte Douglass est parfois d’une horreur sans nom. Nous avons donc, Chantal et moi, vous le devinez, été bouleversés, en certains cas jusqu’aux larmes, en traduisant des passages. Effectivement, on n’évoque pas assez ce que l’on doit appeler l’Holocauste Noir. Il a ainsi fallu attendre très longtemps pour qu'aux États-Unis on ait un Musée de l'esclavage
digne de ce nom et qui, du moins je l'espère puisque je n'y suis pas encore allé, raconte comme il se doit cette sombre page de manière à ce que tout le monde sache. En attendant, je suis très étonné qu’on n’ait pas encore fait de film sur Douglass : c’est un sujet en or, il me semble.

Quel fut l’accueil de la communauté francophone pour la traduction de l’ouvrage de Douglass?

L’ouvrage s’est bien vendu et on l’a même réédité. Des professeurs s’en servent en classe. Des gens l’ont découvert grâce à nous. Tout cela nous réjouit et la critique a été bonne : mais c’est grâce à Frederick. Il faut dire qu’il écrit fort bien, simplement, clairement, avec une sorte de retenue et de noblesse bien à lui.


Nous parlons souvent de l’esclavage comme une chose du passé. Mais ce phénomène perdure toujours en prenant des formes anciennes ou nouvelles telles que le travail des enfants, la traite des Blanches, etc. Ainsi, actuellement il existe 250 millions d’enfants âgés de 5 à 14 ans (dont la majorité est analphabète) qui travaillent dans le monde et ne vont pas à l’école. Ceci les rend évidemment encore plus vulnérables à toutes formes d’exploitation. En outre, 960 millions d’adultes dont les 2/3 des femmes sont analphabètes. En tant que professeur d’université quel jugement portez-vous sur ces problématiques et sachant que l’éducation est le Salut quelles mesures ou solutions voyez-vous?

Le combat contre l’esclavage, hélas, n’est pas terminé. J’appuie pour ma part l’action de l’organisation Anti Slavery (www.antislavery.org) et je vous invite à aller jeter un œil sur leur site, qui coordonne diverses actions importantes.


Frederick Douglass vivait à une époque où il était dangereux pour lui et ses contemporains afro-américains d’apprendre à lire. Il avait compris que l’éducation représente la clé de la Liberté et la plus grande richesse qui existe. Il était animé d’une grande passion pour la connaissance. Maintenant, nous vivons à une époque où il semble pénible pour certaines personnes de lire quoi que ce soit. D’autres s’éduqueront dans un but uniquement utilitaire. Toujours en tant que professeur d’université qu’avez-vous à dire aux gens de tout âge et de toutes origines qui ne sont pas intéressés à apprendre ou tout simplement à lire?

Je vais vous faire un aveu : j’ai passé toute mon enfance en Afrique (au Cameroun et au Sénégal). Dans mon quartier, enfant, il y avait un seul lampadaire. Mes amis africains y venaient pour étudier le soir; c’était la seule lumière à laquelle ils avaient accès. Et j’allais souvent les retrouver. Nous savions tous que l’éducation était la clé de la liberté. Même si nos classes étaient petites, les pupitres délabrés, les livres rares et ainsi de suite. Rentré au Québec, des années plus tard, j’ai vu, durant les premières semaines de classe, des gens démolir des intercoms;

j’en ai aussi vu ne pas prendre soin des livres qu’on leur donnait et de nombreux autres ne guère fréquenter les bibliothèques bien garnies de leurs écoles immenses et propres. L’Africain en moi cherche encore à comprendre tout cela...


Pour le reste, on ne peut que constater que nous vivons une époque terriblement utilitariste et où on tend de plus en plus, et c’est triste, à demander non pas si c’est vrai, juste ou beau, mais à quoi ça sert. On raconte qu’en réponse à un élève qui lui demandait quel profit il tirerait de l’étude de la géométrie, Euclide, sans lui répondre, aurait appelé un serviteur auquel il aurait dit : «Donne un peu de monnaie à ce jeune homme qui doit tirer un profit de ce qu’il apprend.»

L’éducation n’a pas à servir quoi que ce soit, sinon à contribuer à ce que chacun développe son autonomie par la mise en contact de sa raison avec le savoir et en lui faisant découvrir le patrimoine commun de l’humanité. Je trouve touchant de penser que Frederick Douglass, le petit enfant Noir né dans l’enfer que l’on sait, fait désormais partie de ce patrimoine commun.

P.T. - Merci dr Baillargeon pour cette riche entrevue et pour faire découvrir l’insigne Frederick Douglass à la communauté francophone!

Notes

[1] David Barsamian et Normand Baillargeon, Entretien avec Chomsky, Écosociété, 2002

[2]Premier esclave noir devenu homme politique, philosophe et écrivain

[3] Source : Africana : The Encyclopedia of the African and African American Experience, Kwame Anthony Appiah et Henry Louis Gates, Jr., (1999) p. 628

[4] Ibid

[5] Frederick Douglass a joué un rôle capital au niveau du treizième amendement de la constitution américaine. Lorsque la guerre civile aux États-Unis éclata, il avait approché le président américain Abraham Lincoln pour lui demander d’envisager la possibilité de faire participer à la guerre les Afro-américains. Le président était réticent de prime abord car il s’inquiétait du fait que les Noirs seraient armés. Monsieur Douglass a prouvé qu’il était un excellent négociateur en proposant de garantir aux Afro-américains la liberté dans le but d’éviter une rébellion de leur part. Ainsi, le treizième amendement de la constitution américaine fut ratifié après la guerre civile (qui a pris fin le 26 mai 1865), soit le 18 décembre 1865 menant à l’abolition légale de l’esclavage à travers le pays en 1866. Par contre, il importe de souligner le caractère ambigu de la personnalité de Lincoln ainsi que dans l’application du treizième amendement à savoir que la libération des Afro-américains ne s’est pas déroulée de façon rapide et automatique (sources : revue L’Histoire (www.histoire.presse.fr) no 329 mars 2008 , p. 44. , W.E.B. Dubois, Les Âmes du peuple noir, 339 pages, Édition La Découverte (26 avril 2007)).

[6] Il importe de noter que Frederick Douglass a dû être très prudent dans ses écrits en n’indiquant pas comment il s’est émancipé afin de ne pas barrer la route à ses contemporains afro-américains recherchant la liberté.

[7] La réédition du livre s’est déroulée dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs et du bicentenaire de l’abolition de l’esclavage dans l’empire britannique célébré cette année

Un extrait percutant de l’ouvrage

"Si un esclave était parvenu à s’enfuir, si un autre avait tué son maître, mis le feu à une étable ou fait quoi que ce soit de terriblement mal aux yeux d’un propriétaire d’esclaves, on parlait de tout cela comme
des effets de l’abolition. Après avoir souvent entendu ce mot dans ce contexte, je cherchai à savoir ce qu’il voulait dire. Le dictionnaire ne me fut pas d’un grand secours. J’y lus que c’était "l’acte d’abolir"; mais je ne savais toujours pas ce qui devait être aboli. J’étais perplexe. Je n’osais pas aller me renseigner auprès de qui que ce soit sur la signification de ce mot et j’étais ravi de savoir que c’était un sujet sur lequel on souhaitait que j’en sache le moins possible".

Frederick Douglass


Les réactions des médias

"Ces chants racontaient une odyssée de malheurs qui étaient alors bien au-delà de mes faibles capacités de compréhension ; leurs sonorités puissantes, lourdes et profondes laissaient échapper la prière et la complainte de l’âme des esclaves débordant d’une amère souffrance. Chaque note était un témoignage contre l’esclavage et une prière s’élevant vers Dieu pour l’implorer de les libérer de leurs chaînes"
Louis Cornellier
Le Devoir, 13 et 14 novembre 2004

"Témoignage de lucidité et de courage, cet ouvrage conserve sa force aujourd’hui, dans un monde où la servitude existe toujours, non seulement sous ses formes anciennes, mais aussi sous des formes nouvelles, souvent déguisées et méconnaissables"
Alain Accardo
Le Monde diplomatique, Juin 2005

Frederick Douglass a été un célèbre militant abolitionniste, un défenseur de la cause des femmes, un écrivain, un conférencier et un politologue qui a assisté et contribué à l’abolition de l’esclavage. L’habile et rigoureuse traduction de ses premiers écrits par Normand Baillargeon et Chantal Santerre lui rend bien hommage. De même, l’important travail de recherche qui alimente les préfaces, annexes et les notes enrichissent la lecture.
Marie-Hélène Côté
À babord!, Octobre/Novembre 2005

Contacter l'auteur : pturnier@hotmail.com

       
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