L'ex-pdg de la société de construction américaine Kellogg Brown & Root (KBR), Albert Stanley, a plaidé coupable de charges de corruption liées à des deals obtenus au Nigeria. Il risque une amende allant jusqu'à 10,8 millions de dollars selon le département de la justice américain et avait été limogé en 2004 suite à l'affaire.
Lui et quelques autres dirigeants sont accusés d'avoir obtenus des marchés de construction valant plus de 6 milliards de dollars en corrompant des officiels nigerians. Le montant des pots-de-vin versés atteindrait la somme de 182 millions de dollars selon le New York Times. KBR, qui avait aussi causé quelques controverses suite à son rôle dans la reconstruction en Irak, a été une filiale de la firme Halliburton. Pour rappel, Dick Cheney, l'actuel vice-président des Etats-Unis a été PDG de Halliburton, mais l'a quittée en 2000 et n'est pas impliqué dans l'affaire.
M. Stanley est accusé d'avoir violé les règles anti-corruption édictées par le "Foreign Corrupt Practices Act" de la législation américaine pendant une décennie. Il se serait également enrichi à titre personnel via un schéma de repaiement (il aurait touché entre 5 et 10 millions de dollars). "La plaidoirie d'aujourd'hui montre que les dirigeants d'entreprise qui corrompent des officiels étrangers pour obtenir des contrats lucratifs peuvent s'attendre à des poursuites" a déclaré Matthew Friedrich, assistant de l'Attorney General (le procureur en chef).
Par ailleurs, la SEC (Securities and Exchange Commission) a porté plainte au pénal et au civil contre M Stanley. La Sec est l'autorité de surveillance des marchés financiers, et intervient car KBR avait fait appel à des consultants travaillant dans la finance pour dispatcher les pots-de-vins. L'ex-PDG "était arrivé à la conclusion, avec d'autres, qu'il était nécessaire de corrompre des individus faisant partie du gouvernement nigérian pour obtenir des contrats de fabrication d'installations permettant la liquéfaction de gaz naturel à Bonny Island" au Nigeria, avait encore précisé la SEC. |