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Mugabe,Thabo Mbeki et un membre de la délégation dissidente du MDC le 5 juillet à Harare
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daylife |
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Selon le journal sud-africain Mail & Guardian, un haut responsable du MDC (le parti d’opposition dirigé par Morgan Tsvangirai) a affirmé que le plan de Mbeki avait été envoyé à Robert Mugabe et à Morgan Tsvangirai, et qu’il avait été dans l’ensemble bien accueilli par le MDC.
Il apparaîtrait pour l’opposition que ce document représente une reconnaissance par Mbeki du fait que le pouvoir de Mugabe est entrain de s’effondrer, et une évolution de ses positions précédentes que le MDC considérait comme favorables à Mugabe. Le MDC avait auparavant accusé Mbeki de "collusion avec Mugabe en vue de minimiser l’aggravation de la crise politique".
Mais le MDC demande que l’Union Africaine soit partie prenante de tout accord passé entre l’opposition et Robert Mugabe. On se souvient que ce dernier avait exigé d’être reconnu comme chef d’Etat avant le début de quelque discussion que ce soit.
Le porte-parole de Thabo Mbeki, Mukoni Ratshitanga, a par ailleurs refusé de confirmer ou d’infirmer l’existence du plan Mbeki. Selon le responsable du MDC joint par le "Mail & Guardian", la plupart des idées du MDC figurent dans le plan de Mbeki y compris "la reconnaissance des élections du 29 mars, et le fait que tout gouvernement sera transitoire en attendant de nouvelles élections".
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Arthur Mutambara , dissident du MDC, Priscilla Misihairabwi-Mushonga, SG de la faction dissidente du MDC, Welshman Ncube et Robert Mugabe le 5 juillet à Harare |
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Des partisans de Mugabe l'accueillent à son retour du sommet de l'UA le 4 juillet
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Faire de Tsvangirai le premier ministre serait une forme de reconnaissance des résultats du premier tour des élections. En outre, du côté du MDC, on reconnaissait que le parti devrait faire des concessions en permettant à Mugabe de demeurer président si cela permettait de poser les fondations pour la mise sur pied d’une nouvelle constitution, et de nouvelles élections.
Le MDC aurait cependant des points de désaccord avec le plan Mbeki : il est indispensable selon elle qu’un médiateur de l’Union Africaine travaille avec Thabo Mbeki et que l’Union Africaine accepte de garantir tout accord entre l’opposition et Mubage. Mbeki s’était rendu à Harare ce week-end (5-6 juillet) pour une réunion demandée par Tsvangirai. Mais le leader du MDC s’est retiré quand, d’après l’opposition, il a été sollicité à la dernière minute par les sud-africains pour une réunion avec Mbeki et Mugabe au palais présidentiel à Harare.
Tsvangirai a pensé que se rendre au palais présidentiel serait interprété comme une reconnaissance de Mugabe comme président légitimement élu. Le MDC a également eu peur que cette réunion ne soit utilisée par Mbeki pour persuader l’Union Africaine et le G8 qu’il gérait la crise et qu’il n’y avait pas besoin de pression supplémentaire ou d’intervention de la communauté internationale.
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Les peurs du MDC n’étaient pas totalement infondées quand on sait que Arthur Mutambara, un dissident du MDC a été invité à la réunion et photographié échangeant sourires et poignées de main avec Robert Mugabe. Mutambara pourrait jouer un rôle clé au parlement car il contrôle une portion de députés pouvant faire basculer la majorité dans un camp ou dans l’autre. Il avait affirmé que ses députés soutiendraient le MDC, mais le Zanu-PF, le parti de Mugabe, fait clairement des efforts pour l’avoir dans son camp.
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