Les candidats prétextent eux aussi que les Français ne s'intéressent pas aux enjeux internationaux, ce qui explique que ces sujets n'occupent pas le devant de la scène dans la campagne, en oubliant que si l'on en parlait davantage, il y a de fortes chances que les électeurs se passionnent pour des débats y afférent.

Fort habilement, cela permet aux candidats de ne pas trop exposer leurs intentions ou leur vision de l'Afrique. On est donc conduit à voter pour quelqu'un dont on ne sait pas ce qu'il compte faire avec les autocrates : l'un considère que la France n'a pas besoin de l'Afrique (on se demande alors ce qu'elle attend pour en partir, et pourquoi elle critique la percée chinoise, voire américaine), l'autre parle de co-développement sans que quiconque puisse expliquer en quoi cela consiste concrètement.

En fait la sous-information arrange bien nos gouvernants : ils font ce qu'ils veulent...