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Georges Dorion, président du Casodom en compagnie des lauréats
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Le 12 novembre dernier, le Casodom (Comité d’action sociale en faveur des originaires des départements d’outre-mer) remettait les prix aux lauréats de son concours "Talents de l’Outre mer", édition 2007 lors d'une cérémonie qui se déroulait au Palais d'Iena, siège du Conseil Economique et Social.
Le Casodom est une association loi 1901 créée en 1956 et qui vient en aide aux originaires de quatre départements, la Guadeloupe, Guyane, la Martinique et la Réunion dans leur quotidien en métropole. Lancé en 2005, le concours "Talents de l’Outre mer" a pour but de récompenser et mettre en valeur des jeunes et des professionnels confirmés, originaires des DOM TOM, particulièrement méritants au vu de leurs cursus scolaires ou de leurs références professionnelles, dans différents champs d’activité. L’opération vise à montrer qu’à l’heure où on parle beaucoup de diversité, il existe des exemples qu’on peut valoriser au sein de la population "domienne".
Son Président, M. Georges Dorion, a d’ailleurs rappelé l’enjeu de cette initiative novatrice : promouvoir des jeunes "domiens" ayant réussi des formations d’excellence dans des domaines où on ne les attend pas forcément. 24 candidats ont été primés cette année : 12 Jeunes talents en fin de cursus et 12 talents confirmés, déjà engagés dans la vie professionnelle. Des jeunes gens - dont 13 filles -, parfois d’origine modeste, qui ont su par leurs efforts personnels, surmonter les barrières et difficultés de la vie en Métropole pour s’imposer dans des filières sélectives ou hautement compétitives.
Ils sont en effet de plus en plus nombreux, originaires de la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion, à attester de profils de pointe en France, certains étant même reconnus au-delà de l’Hexagone, mais on ne les montre pas. Une façon pour le CASODOM, association reconnue d’utilité publique qui œuvre à faciliter une bonne insertion de ressortissants d’Outre mer résidant en métropole, de dépasser sa vocation sociale pour rendre visibles des figures exemplaires de la société "domienne" en France, en tant que modèles à offrir aux générations suivantes.
A l’image de la première promotion de 2005, les parcours primés sont tout aussi remarquables : ingénieurs, designer en joaillerie, diplômés des Ponts et chaussées, HEC, ou Sciences Po Paris, conservateur du patrimoine, pilote de ligne, expert-comptable, généticien, spécialiste de nanotechnologies, etc. C’est donc dans une ambiance d’émotion et de fierté que cette seconde promotion a été mise à l’honneur. Avec en prime pour chacun des "Jeunes talents", un chèque de 2200 euros décerné grâce au soutien de différentes collectivités, entreprises, institutions nationales et régionales, ainsi que des dons individuels.
 Ci-dessous, la présentation des 24 lauréats du concours "Talents de l'Outre mer" édition 2007
Casodom, 7 bis rue du louvre, 75001 Paris www.casodom.com, 01 42 36 24 54
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Catégorie ''Talents confirmés'' |
ADEE Fabrice, 28 ans, est docteur vétérinaire. Un bac S mention très bien à la Martinique, deux ans de Prépas à Toulouse et c’est le concours d’entrée à l’école vétérinaire de Toulouse qu’il réussit au 31e rang sur 400. Une volonté d’excellence qu’il maintiendra jusqu’au niveau de sa thèse soutenue en 2005 avec la mention très honorable.
Fabrice Adee exerce actuellement dans un cabinet vétérinaire en milieu rural dans l’Aveyron. Son objectif : arriver à une association en clinique vétérinaire mixte spécialisée en rural et canin. Aux dires de ses collègues, son tempérament cordial a beaucoup joué pour apprivoiser une clientèle paysanne qui n’avait jamais vu de vétérinaire noir. S’étant imposé par ses compétences, Fabrice Adée est maintenant très bien accepté et fait partie du paysage local.
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ALBUFFY Gilmé, 28 ans, est, lui, docteur en chirurgie dentaire. Issu d’une modeste famille de 5 enfants, avec un père agriculteur dans la canne, après son bac S à la Réunion, il obtient une bourse pour entreprendre des études médicales à Marseille. Outre les difficultés matérielles qu’il à surmonter, il découvre aussi la confrontation à des préjugés sociaux et raciaux qui ne l’épargnent pas. Mais cela ne l’empêche pas de mener brillamment ses études. La qualité de sa thèse lui vaudra d’ailleurs d’être sollicité par l’équipe d’enseignement comme attaché hospitalier pour encadrer la formation des étudiants au centre de soins dentaires de la faculté de Marseille. Une activité quasi bénévole qui s’ajoute à son travail en cabinet privé.
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BIENVILLE Tatiana, 29 ans, est spécialiste de Nanotechnologies, titulaire d’un Doctorat de physique spécialisé en acoustique ultra rapide obtenu en 2006 à l’Institut des Nano Sciences de Paris avec une mention très honorable et un rang de major de sa promotion. Ayant débuté ses études supérieures en Guadeloupe jusqu’à la Maîtrise de Physique appliquée, elle a effectué son 3e cycle à l’université de Paris VI. Elle se prépare actuellement au concours de Maître de conférence.
Un véritable challenge dans ce milieu très compétitif où ses résultats viennent chaque fois démentir ceux qui doutent de ses capacités à devenir une scientifique de haut niveau. Elle a enseigné la physique à la faculté de Sciences et Technologie de Paris XII et a été invitée à présenter ses travaux sur les mesures d’acoustique ultra rapides dans les Nanostructures dans de nombreux séminaires et congrès internationaux. Des travaux aujourd’hui utilisés comme expérimentation pour les nouvelles promotions d’étudiants en électro-acoustique. Attaché temporaire d’enseignement et de recherche à la faculté de médecine de la Pitié Salpetrière, elle enseigne la physique aux 1eres année de médecine. En début 2007, elle a obtenu sa qualification de Maître de conférence. Prochaine étape : le concours.
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CHASSAN Marie, 35 ans. Après son bac, une aide de l’ANT de la Réunion (Agence nationale pour la promotion et l’insertion des travailleurs d’Outre-mer), lui permet d’aller préparer en Suisse un CAP en bijouterie métaux précieux. Elle s’installe ensuite à Marseille où elle passe un Brevet des Métiers d’Art. Elle travaillera pendant quatre ans comme « petite main » dans la Haute couture avant de créer en 2003 Cafrinne, sa marque de bijoux fantaisie haut de gamme. Le milieu de la mode en France étant difficilement accessible aux produits dits « ethniques », ce sont surtout des stylistes africains qui lui ouvrent leurs défilés. Mais l’originalité de ses créations commence à être reconnue. Marie Chassan a aussi publié un ouvrage pédagogique intitulé « Bijoux et nacres » (Ed. l’Inédit).
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FLORY-CELINI Caroline, 32 ans. Après quelques années de vie professionnelle, cette jeune mère de famille ambitionne de reprendre des études pour d’enrichir son expertise en matière d’Energies renouvelables. Au cours de son parcours, elle a en effet effectué à Chambéry une formation initiale dans ce domaine ainsi que sur la valorisation des déchets, et a collaboré quelque temps à des programmes européens d’énergie renouvelables, avec des expérimentations en Martinique et en Guadeloupe.
Pari tenu pour ce profil de scientifique déjà titulaire d’un DEA de l’Ecole Supérieure de Mécanique et d’Aérotechnique de Poitiers et d’une Maîtrise de Physique délivrée en Guadeloupe. Elle achève actuellement une thèse industrielle de Doctorat en Thermique à l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, sur le thème : Optimisation des solutions bioclimatiques dans l’habitat. Effectuant des vacations à l’IUT de Génie civil et d’urbanisme de Lyon, pour les cours de Licence, Caroline FLORY-CELINI forme également à l’INSA des ingénieurs dans le domaine de la modélisation thermique. Investie dans la vie associative, elle est présidente d’une association d’insertion par le travail historique, AITHI. Après sa thèse, Caroline FLORY-CELINI aimerait se consacrer à l’enseignement et à la recherche.
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FOUCAN Lorry, 30 ans, a brillamment passé son Diplôme d’expertise comptable et de commissaire aux comptes en 2006. Avec deux autres jeunes associés rencontrés dans ses études, il monte un cabinet qui lui attire une clientèle de filiales de grands groupes et de PME. Des clients rencontrés, pour une bonne part, lors de stages où il se distingue par ses compétences. Un parcours méritoire pour ce jeune homme qui vient d’une famille monoparentale de trois enfants élevés par une mère postière. Il a vécu toute son enfance dans des banlieues difficiles et aurait pu suivre un tout autre chemin, s’il ne s’était ressaisi après avoir redoublé sa seconde.
Il se forge en effet une remarquable trajectoire après son bac STT. D’abord un DUT de Gestion des entreprises, puis une Maîtrise comptable et financière pour aboutir au Diplôme d’études supérieures de management comptable et financier. Un DESS sélectif que seuls 20% des candidats réussissent, tout comme la filière qu’il emprunte, où seulement 100 personnes par an, à l’échelon national, se voient décerner le diplôme d’expert comptable. Malgré un agenda très chargé, Lorry FOUCAN trouve encore le temps de donner des cours de formation continue à l’Université Descartes pour des diplômés de Maîtrise de gestion se préparant à l’expertise comptable.
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GRONDIN Frédéric, également trentenaire, est originaire de la Réunion et titulaire d’un Doctorat en Mécanique obtenu en 2005. Il est actuellement Maître de conférence à l’Ecole centrale de Nantes. Son adaptation à la vie universitaire en France est pourtant semée d’embûches et il vit les difficultés liées à une situation modeste. Mais jamais il ne décroche. Il passe sa licence de Mécanique à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris, tout en travaillant comme facteur, se levant à 5 h du matin pour assurer ses tournées.
Puis il enchaîne sur la maîtrise et le DEA. Ses résultats le font repérer par le directeur du Laboratoire du Centre technique du bâtiment où il fera un stage. Il obtient une bourse ministérielle pour préparer sa thèse de Doctorat en Mécanique sous leur direction. Ayant opté pour l’enseignement supérieur, Frédéric GRONDIN passe par un monitorat d’enseignement à l’Université de Versailles, obtient un poste d’attaché d’enseignement temporaire au département de Génie civil de l’IUT de Saint-Nazaire, réussit la qualification de Maître de Conférence en 2006 et est recruté à l’Ecole centrale de Nantes.
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GUEREDRAT Annabel, 33 ans, s’épanouit aujourd’hui dans une carrière de danseuse chorégraphe attirée par l’expression culturelle et la danse expérimentale. Une vocation qui se déclare sans doute tardivement, mais que suivra cet ancien professeur certifié d’histoire et diplômé de la Sorbonne. Elle tournera le dos à l’enseignement pour vivre sa passion. Elle passe un diplôme d’Etat de danse contemporaine en 2003 et fonde sa compagnie Artincidence , implantée en Lozère. Même si son mode d’expression reste assez conceptuel, ses créations lui valent de se produire sur des scènes et festivals de plus en plus variés.
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GULLIVER Christelle, 28 ans, a fait montre d’une rare persévérance pour faire éclore le talent créatif qui sommeillait en elle. Un parcours atypique en effet pour cette jeune femme qui a toujours rêvé de créer des bijoux précieux et qui, sans moyens, a dû emprunter des chemins parallèles pour réaliser ses ambitions. Après un bac littéraire et des études aux Beaux Arts de Martinique, elle effectue une formation en infographie, métier qu’elle exercera pendant 4 ans à l’Office de la culture de la commune d’Ajoupa Bouillon. Elle gère ensuite le cyberespace communal, rongeant son frein face aux fins de non recevoir opposés à ses demandes de formation en bijouterie.
Puis elle démissionne, arrive à convaincre le FONGECIP de lui octroyer une prise en charge et s’envole pour la métropole. Et là c’est la révélation. Dans l’école de bijouterie joaillerie dont elle suit les cours, les professeurs apprécient sa grande motivation et encouragent son talent. A l’issue de sa formation, le directeur de l’école l’introduit auprès d’un cabinet de style parisien très réputé, dont la responsable, séduite par la créativité et le sérieux de Christelle GULLIVER, lui confie la responsabilité de dessiner des modèles de joaillerie. Un milieu dont elle maîtrise très vite les exigences, au point qu’elle imagine des collections pour de grandes marques du luxe parisien. La reconnaissance pour cette jeune designer en bijoux.
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MONDESIR Manuel, 25 ans, est depuis mai 2006, chef de projet marketing à Orange Publicité, une branche de France Télécom. Après son bac à la Martinique et une Prépa à Toulouse, il réussit l’entrée à HEC, se classant au 14e rang sur près de 3000 candidats. Son diplôme en poche, il débute comme consultant junior dans un cabinet de conseil en stratégie, puis à France Télécom.
En quelques mois Manuel Mondésir est nommé chef de projet marketing dans une équipe de 9 collaborateurs. Mais ce jeune cadre dynamique a une double casquette. Musicien très actif et gérant d’une société de production musicale AWIMUSIC créée en 2005, Manuel trouve le temps de vivre pleinement sa passion pour la musique en se produisant sur scène comme guitariste, pianiste et saxo, mais également comme auteur compositeur enregistré à la SACEM et manager de concerts. Un profil de gagnant qui jongle entre une activité professionnelle exigeante et ses ambitions artistiques.
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PALMYRE Nathalie est une jeune avocate de 27 ans, spécialisée dans le droit français et allemand. Venir d’une Zone d’Education prioritaire de banlieue ne vous ouvre pas forcément les meilleures orientations. N’eût été sa volonté, Nathalie PALMYRE aurait pu en faire la frustrante expérience, tant l’énoncé de ses ambitions suscitait des réserves étonnées : trop ambitieux pour une jeune Martiniquaise ? Elle se bat pour vaincre les préjugés qui la donnent perdue d’avance et vient à bout des réticences de l’université de Nanterre à l’accepter dans un double cursus de droit français et droit allemand.
Et elle l’emportera haut la main. Titulaire d’un DESS de juriste européen et droit allemand, elle passe en 2002 son Certificat d’aptitude à la profession d’avocat, enchaîne sur des stages en cabinets d’avocats, en France et en Allemagne et décroche un poste d’avocate associée dans un cabinet international à Paris. En 2006, elle passe un Diplôme universitaire de droit allemand. Nathalie PALMYRE est membre de l’association des Juristes franco- allemands.
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RINCON Laurella. Un parcours prestigieux pour cette discrète jeune femme de 33 ans. Hypokhâgne au lycée Chaptal à Paris, puis double cursus en Histoire à la Sorbonne et en histoire de l’Art et ethnologie à l’Ecole du Louvres où elle obtient un diplôme d’études supérieures. Actuellement en cours de Doctorat d’Histoire de l’Art à l’Ecole normale supérieure de Lyon, Laurella RINCON a été lauréate en 2007 du Concours de recrutement des Conservateurs du patrimoine, se positionnant parmi les quatre sélectionnés sur plus d’un millier de candidats. Son expérience internationale de grands musées du monde en fait un profil rare dans le prestigieux métier de la muséologie en France.
En effet, elle a voulu se construire un parcours de référence en collaborant avec des musées réputés, soit comme commissaire d’exposition soit pour des contributions ponctuelles. C’est ainsi que l’ont accueillie : le Brooklyn Museum de New York, le Museum of African Art de Washington, le Musée des arts d’Afrique et Océanie à Paris, le Musée St John Perse en Guadeloupe, son île natale, le Musée national des cultures du monde à Göteborg en Suède, le Musée national d’ethnologie de Leyde aux Pays-Bas. Et aussi le Musée du Louvres, la Cité des Sciences. Laurella Rinçon a également publié des communications dans de nombreuses revues professionnelles. En stage au Musée du Quai Branly, elle travaille sur l’exposition des Arts du Bénin actuellement à l’affiche.
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Catégorie ''Jeunes Talents'' |
Antoine ARMINJON, 25 ans, est diplômé de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées. Il vient également de soutenir brillamment un Master de Finances d’entreprise à l’université de Paris Dauphine. Pari tenu pour cet ancien bachelier du lycée Schœlcher de la Martinique, passé par une Prépa de référence, le lycée Sainte Geneviève de Versailles. Un an de stage étudiant à la Royal Bank of Scotland en Grande Bretagne, lui donne envie de se frotter à l’international. Lui qui rêvait d’édifier des équipements d’infrastructures dans des pays du Sud, le voilà recruté par le groupe BNP Paribas pour s’occuper de financements de projets énergétiques dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique.
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CELESTINE Audrey, 28 ans, diplômée de Sciences Po Paris, prépare une thèse de doctorat en sociologie politique entamée aux Etats-unis. Après son bac mention très bien à la Martinique, sa prépa en hypokhâgne lui ouvre la voie royale vers Sciences Po Paris. Luttant contre sa timidité, elle s’impose par son travail dans ce cocon plutôt élitiste. Pour arriver à vivre à Paris, elle se partage entre un petit job de barmaid le soir et des cours de soutien scolaire.
Un dispositif d’échanges avec l’étranger lui permet d’entrer à l’université John Hopkins de Baltimore où elle se passionne pour la recherche. Elle noue des contacts dans le réseau universitaire américain, donne des conférences jusqu’au Canada, effectue un stage dans le domaine du micro-crédit en République Dominicaine, mais aussi en Equateur où elle travaillera sur les relations entre populations indiennes et compagnies pétrolières.
Aussi, de retour à Sciences Po pour effectuer son 2è cycle, Audrey Célestine supporte difficilement le manque de perspectives qui s’offrent à elle en France. Heureusement elle s’épanouit dans une vie associative assez dense et lance en 2006, avec des amis, un festival culturel baptisé Variations Caraïbes. Puis une bourse américaine lui offre de poursuivre sa thèse à la Columbia Université de New York. Revenue à Paris finaliser la thèse qu’elle soutiendra à Sciences Po, Audrey est, depuis la rentrée, Attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’université de Créteil.
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CORVIS Yohann, 27 ans, a réussi un triple cursus sanctionné par un Doctorat de bio-physico chimie moléculaire, un Diplôme des Hautes études de Recherche industrielles et un Magistère de Génie moléculaire. Beau parcours après une Prépa en Guadeloupe.
En 2005, sa thèse de Doctorat soutenue à l’Université de Nancy est récompensée par le Prix Entreprises-enseignement supérieur des Universités de Lorraine. Mieux, l’excellence de ses travaux conduit l’université de Nancy à faire breveter une partie de ses propositions d’élaboration de bio-capteurs. Diffusés dans de prestigieuses revues spécialisées, ses travaux lui ouvrent l’accès à de nombreux congrès internationaux où il présentera une bonne trentaine de communications à des auditoires d’industriels et de scientifiques.
En 2006, l’université de Varsovie l’invite à effectuer une année de recherche dans son laboratoire d’électrochimie. Yohann CORVIS vient de terminer son stage de recherche post-doctorale à l’Institut Français du Pétrole, dans un laboratoire de recherche appliquée sur les fluides complexes. Sollicité pour rejoindre à Berlin, une équipe de renommée internationale dans la recherche biomédicale, il se résoudra sans doute à l’expatriation.
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FLURO Fabien a 23 ans. Sa prépa au lycée Baimbridge en Guadeloupe lui permet de franchir la sélection du cursus de Physique de la faculté d’Orsay. Un excellent classement en Licence de Physique et le voilà parmi les quatre étudiants de sa promotion admis à bénéficier du programme d’échange ERASMUS pour préparer un Master à la prestigieuse université d’Imperial College de Londres. Un établissement désigné comme la meilleure université de physique d’Europe. Pour compléter ses modiques ressources, il travaille à mi-temps comme employé de restauration à la cantine de l’université.
Ce qui ne l’empêche pas de décrocher le diplôme international de l’Imperial College avec la mention très bien. Fabien Fluro effectue alors son stage dans une équipe de chercheurs anglais travaillant sur un projet de technologie spatiale de pointe, en partenariat avec la NASA et l’Agence spatiale européenne. Une expérience qui lui donne envie de viser une carrière internationale. Il décide ainsi d’élargir ses acquis par une formation d’ingénieur des Télécommunications pour devenir expert en réseaux. Admis à l’école Télécom Paris, il fait partie des quelque 29 étudiants sélectionnés sur près d’une centaine de candidats. Il est actuellement en avant-dernière année d’étude.
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FONTAINE Fabrice, 29 ans. Après un DEUG en Sciences de la Terre à la Réunion, il poursuit son cursus à Lyon et finit major de son DEA. Sa thèse de Doctorat en Géophysique, effectuée à l'Université de Montpellier, reçoit une mention très honorable, assortie des félicitations du jury. Ses recherches qui le conduisent notamment à Tahiti et aux Etats-Unis, portent sur « La déformation dans le manteau supérieur en Polynésie française et aux Galápagos ». Selon son directeur de thèse, ses travaux ont ouvert de nouvelles pistes de connaissances en matière de géo-risques ; informations intéressant non seulement les spécialistes des Sciences de la terre, mais touchant aussi les questions d'environnement. L'impact de ses articles scientifiques dans de prestigieuses revues spécialisées lui a d'ailleurs valu de participer à de nombreux congrès de par le monde.
Malgré ce profil remarquable, Fabrice Fontaine ne trouve en France aucun centre de recherche ou entreprise désireux de l'accueillir. En décembre 2005, il est sélectionné par une équipe de recherche en sismologie en Australie, dans un des meilleurs instituts au monde en Sciences de la terre, pour une formation post-doctorale. Il accepte la proposition et là aussi ses recherches continuent de recueillir des échos très positifs. Il terminera son cursus en 2009 et, souhaitant revenir vers la France, a commencé sa prospection pour un poste de maître de conférence en Métropole ou à la Réunion. La Réunion surtout, dont il aimerait intégrer le laboratoire de géophysique. Sinon, ce sera un autre pays étranger.
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FROMONT Cécile, 27 ans, est diplômée de l'Ecole du Louvres et de Sciences Po Paris où elle a été, en 2002, la seule domienne de sa promotion. Ne trouvant pas d'opportunités d'emploi en métropole, elle décide d'enrichir sa formation aux Etats-Unis. Son profil intéresse la prestigieuse université de Harvard qui lui ouvre ses portes pour la préparation d'un doctorat au Département d'Histoire de l'art et de l'architecture.
Elle obtient alors une bourse de formation doctorale de la Région Martinique. Ses publications, communications et conférences lui attirent divers prix et bourses américaines qui viennent encourager son travail de recherche :
Bourse pré-doctorale du Center for the advanced Study in the Visual Arts
(2006) ; Bourse du College Art Association; Bourse du Arts Council of the African Studies Association; Bourse de l'Instituto dos archivos nacionais du Portugal. Elle soutiendra sa thèse en avril 2008 aux Etats-Unis et souhaite revenir en France où elle voudrait devenir enseignant chercheur.
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LISE Laura, 22 ans, un bac S en Martinique où elle est major de sa promotion avec la mention très bien, une Prépa au Lycée Louis-le Grand où ils n’étaient que 3 Antillais sur plus de 1000 élèves, et enfin l’admission à l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE) de Malakoff. Elle entreprend un double cursus d’ingénieur statisticien et d’économiste, tout en donnant des cours de maths dans une Prépa scientifique pour cofinancer ses études.
A l’issue de sa 2è année d’élève ingénieur à l’ENSAE, elle vient d’entamer à l’université de Columbia à New York, établissement réputé en finances, une formation complémentaire devant aboutir à un Master en Ingénierie des systèmes de management. Elle passera son diplôme d’ingénieur l’année prochaine. Polyglotte, Laura LISE parle couramment le chinois en plus de l’anglais et de l’espagnol.
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MARKOUR Harvey, 23 ans, est diplômé de l’Ecole nationale supérieure de mécanique et d’aéronautique de Poitiers (ENSMA), qu’il a intégrée après une Prépa au lycée Saint Louis et son bac obtenu en Guyane. Un parcours sans fautes jusque dans ses stages pour ce jeune homme considéré par ses encadrants comme un profil de pointe.
Aussi a–t-il été très heureux de son recrutement à la SNCF où il a en charge la responsabilité d’une équipe de traction de 30 conducteurs de trains. Un rôle à la fois de management et d’expertise en matière de sécurité ferroviaire puisqu’il gère en ligne la sécurité de circulation et veille à la conformité des comportements des agents de conduite pour éviter tout incident de réseau. Un challenge que semble apprécier ce sportif de haut niveau qui a pratiqué du volley de compétition au niveau national universitaire.
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MONDESIR Eunice, 24 ans, est ingénieur, diplômée de l’Institut national des Télécommunications d’Evry avec la spécialité d’Architecte de services en réseaux. Après ses Prépas, au lycée Henry IV à Paris puis à Lakanal de Sceaux, elle intègre ce cycle d’ingénieur qui ne comprend que 20% de femmes. Son choix se fixe sur une discipline en pleine émergence : les nouvelles technologies. Elle y fera un parcours remarquable et obtiendra pour son projet de fin d’études, réalisé en binôme, la meilleure note de la promotion : 18/20. Lors de ses stages, cette jeune Martiniquaise se retrouve souvent la seule femme de son équipe mais cela ne l’impressionne guère. Son profil exigeant et volontaire lui a valu d’être recrutée par une société spécialisée dans les plates-formes de services de voix.
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PAYET Nadia, 25 ans, est ingénieur diplômée de l’Ecole Chimie, Physique, Electronique de Lyon où elle est sortie Major de sa promotion. Après un an de stage en Allemagne, elle effectue, dans le cadre des échanges de son école, un Master of Sciences à l’Université d’Etat de l’Oregon aux USA. Remarquée pour ses excellents résultats, elle se voit proposer par ses professeurs américains une bourse d’étude pour revenir préparer aux Etats-Unis un doctorat en informatique après l’obtention de son diplôme d’ingénieur en France.
Une offre qu’elle saisit au vol. Elle se montre si studieuse, obtenant des notes maximales tout au long de son parcours de PHD, que sa bourse lui est renouvelée chaque année depuis trois ans. Ce qui ne l’empêche pas de travailler par ailleurs, comme elle l’a fait pendant tout son cursus universitaire, pour financer ses études.
Nadia Payet, qui soutient sa thèse de doctorat le 22 novembre, en a aussi profité pour effectuer une formation dans le domaine de l’animation graphique 3D, du traitement d’images et des effets spéciaux pour l’industrie du cinéma. Un monde qui l’a toujours fascinée. Elle compte parfaire sa formation aux Etats-Unis pendant encore quelques années et souhaite ensuite rentrer à la Réunion ou en métropole, pour monter sa propre entreprise d’effets spéciaux.
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SAMINADIN-PETER Sarah a quitté la Guadeloupe à 17 ans pour entreprendre des études scientifiques. Après une licence en biologie des organismes marins, elle décide, à l’issue de stages en laboratoire de recherche, de poursuivre son parcours vers la génétique évolutive, où tout au long de son cursus, elle sera la seule antillaise. Boursière, elle cumule aussi des petits boulots comme femme de ménage, cuisinière dans un camping ou professeur à domicile pour financer ses études.
Aujourd’hui à 28 ans, en dernière année de doctorat de biologie moléculaire et évolutive à l’Université de Munich, elle peaufine sa formation dans un des meilleurs groupes de recherche génétique d’Europe. Elle a publié des communications dans des revues scientifiques de référence et est intervenue dans différentes conférences internationales. Après sa thèse, elle compte entamer une formation post-doctorale.
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SOUBDHAN Mike, 22 ans, est un futur pilote de ligne. Après une Prépa en Guadeloupe, il réussit le concours d’entrée à l’Ecole nationale de l’aviation civile à Toulouse, faisant partie des 40 sélectionnés sur 1200 candidats. Il se distingue dès sa première année et obtient brillamment les 14 certificats de niveau européen requis pour les 14 matières du cursus. Il lui reste encore un an de formation avant le diplôme de pilote de ligne qui pourrait lui ouvrir l’accès à une grande compagnie aérienne.
Car ce passionné d’aviation, qui a obtenu sa licence de pilote privé à 17 ans, ne rate aucune occasion de s’investir dans des actions associatives pour promouvoir l’aéronautique. Cet été, il a participé au Tour de France des jeunes pilotes. En octobre, après avoir loué, grâce à des sponsors, l’avion qu’il devait piloter, il s’envolait avec d’autres étudiants membres comme lui de l’Association des élèves pilotes de l’aviation civile, pour un raid aérien humanitaire de 2 semaines, en partenariat avec le Secours populaire. Leur but : distribuer des médicaments à des dispensaires de six pays Africains, de la Mauritanie, au Niger en passant par la Libye, le Tchad et la Tunisie.
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