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Quand colonialisme rime avec Nazisme...
21/03/2003
 

La nécessité d'un procès contre la colonisation, pour libérer les consciences des colonisés.Vous pouvez vous aussi écrire dans cette rubrique en envoyant vos contributions à redaction@grioo.com
 
Par Kapro
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Un colon  
Un colon
 

Le Colonialisme, de part sa définition, est "une doctrine qui vise à légitimer l’occupation d’un territoire ou d’un état, sa domination politique et son exploitation économique par un état étranger"... Et l’expression colonie vient du latin « colere», qui signifie cultiver. Par ailleurs la colonie désigne étymologiquement « le territoire occupé et administré par une nation étrangère, et dont il dépend sur les plans politique, économique, culturel, etc. »

Quant à la définition du Nazisme, force est de reconnaître qu’en première lecture, on rapporte plus le contexte et la chronologie du fait historique qui ont marqué cette doctrine. En effet, le National-socialisme est « un mouvement national et raciste » (plus particulièrement antisémite), dont la doctrine exposée par Adolf Hitler dans « Mein Kampf » (1925 – 1926) a servi d’idéologie politique à l’Allemagne de 1933 à 1945 »...
Si la première approche se veut critique et accusatrice, c’est en deuxième lecture seulement que le dictionnaire Le Petit Larousse détaille la pratique de la doctrine nazie. Cette explicitation se classifie même dans une rubrique dite encyclopédique, qui après le rappel chronologique sur la naissance du parti éponyme à Munich en 1920, et son accession au pouvoir en 1933, révèle avec force détails les actes du Nazisme. Ainsi il en découle que ce parti « imposa un régime reposant sur la dictature du Führer, l’embrigadement des masses, l’expansion du Grand Reich, le terrorisme d’état (dont les SS et la Gestapo furent les agents)et l’extermination des Juifs et des Tsiganes »...
Mises côte à côte, ces deux doctrines à travers leurs définitions ne semblent rien avoir en commun. Mais qu’en est-il dans les faits, dans la réalité des actes sur le terrain ?
Le cas particulier de la France, qui est une nation qui a à la fois subi le nazisme et possédé un empire colonial d’envergure, revêt des intérêts multiples, dans une logique d’analyse comparative.


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Adolf Hitler  
Adolf Hitler
 

C’est au nom de son désir d’expansion que le IIIe Reich a annexé une grande partie de la France, au plus fort de la deuxième guerre mondiale. Cette annexion se matérialisa par une armée et une administration d’occupation, et le gouvernement officiel, qui avait signé la reddition et qui était présidé par le Maréchal Pétain, se retrancha à Vichy. L’occupation d’un territoire par les nazis allait de pair avec la participation matérielle et humaine de cette région à l’effort de guerre. Et c’est dans ce contexte que la population de la zone annexée se trouvait déportée dans les usines du Grand Reich, qui tournaient alors à plein régime ; cela procédait du travail obligatoire, ou « Arbeitsraum » en allemand, et il s’agissait alors d’une exploitation purement économique.

Outre l’occupation et l’exploitation économique, le nazisme s’accompagnait d’un embrigadement moral, d’une idéologie culturelle, mais aussi d’une discrimination raciale.
L’apprentissage de la doctrine nazie par les adolescents, se faisait dans les jeunesses Hitlériennes. Ces mouvements avaient une discipline de rigueur proche de celle des militaires, et cette étape obligatoire servait accessoirement de stage préliminaire avant l’intégration future du jeune homme à l’armée Allemande.
Dans la région d’Alsace-lorraine à nouveau annexée par Hitler en 1940, la seule langue autorisée était l’allemand ; cela procédait de l’assimilation culturelle.
Par ailleurs le nazisme défendait l’existence d’une race pure, celle Aryens. Juifs et Tsiganes étaient arrêtés et regroupés dans des camps de concentration, qui ont révélé toute leur horreur au lendemain de la victoire des Alliés. Quant aux autres « races » dites assimilées, elles servaient allègrement de main d’œuvre forcée. La Gestapo, police politique, se chargeait de persécuter et d’arrêter les opposants au nazisme, et ceux-ci se retrouvaient aussi dans les camps d’extermination. Cette ultime facette du nazisme, celle de la déportation et de l’extermination, est aussi le volet qui a provoqué le plus d’émoi, et la condamnation la plus ferme des nazis, à travers le très retentissant procès de Nuremberg.


Des explorations  
Des explorations
 

Mais les nazis n’ont pas eu l’apanage de l’administration d’occupation, de l’exploitation économique, de l’embrigadement forcé ou de l’assimilation culturelle ! En effet, le colonialisme a lieu aussi eu un large recours à ces méthodes.
Chronologiquement, il y eut d’abord les explorateurs, envoyés à l’intérieur du continent Africain, vers la deuxième moitié du 19ème siècle. Ces expéditions étaient le plus souvent financées par les monarques européens, qui souhaitaient avoir une connaissance du sous-continent, car le contact des Occidentaux avec l’Afrique s’était jusque-là limité aux comptoirs dressés sur le littoral, pour le commerce des Esclaves. Les explorateurs parcouraient l’intérieur du continent, en faisant signer à tours de bras des « traités » qui attribuaient les régions traversées à leurs « sponsors » respectifs... Le découpage d’un continent déjà laissé exsangue par 4 siècles de Traite Négrière a donné lieu au partage à distance de l’Afrique, aussi connu sous le nom de « scramble » (anglicisme), entre Européens réunis à Berlin en 1885. C’était le coup d’envoi de la Colonisation, de la civilisation apportée aux « indigènes »...


 
 

L’activité économique des colonies portait sur une exploitation de ressources locales par les autochtones, au seul profit de la métropole. L’hévéa, le cacao, le café ou même les minerais exploités ne répondaient nullement aux attentes des « indigènes », qui avant l’invasion des colons, se suffisaient avec leurs activités agricoles et pastorales. Les infrastructures construites par ces mêmes populations, parfois sous la contrainte, répondaient aux besoins d’accessibilité et d’acheminement des ressources du sous-continent vers le littoral et l’océan. Après le dépouillage humain de la Traite des esclaves, la colonisation a inauguré le pillage des ressources économiques de l’Afrique.
Les Européens, alors empêtrés dans leurs guerres respectives entre 1914 et 1918 pour la première, et entre 1939 et 1945 pour la seconde, n’ont pas hésité à enrôler dans leurs armées, comme chair à canon, des personnes qui ignoraient tout des raisons pour lesquelles elles mouraient si loin de leur terre natale ; cela procédait de l’embrigadement ! Et dans le cas particulier de la France, « tirailleurs et zouaves » issus de l’empire colonial, sont morts par milliers dans les tranchées de la première guerre mondiale, aux avant-postes de la deuxième guerre mondiale, et lors de la guerre d’Indochine de 1946 à 1954. L’Europe a une dette de sang envers l’Afrique…
Pour s’assurer de la continuité des décisions prises dans les métropoles, une administration d’occupation s’organisait dans les colonies. Dans le cas de la France à nouveau, cette administration était de type « direct », dans ce sens que les autochtones ne participaient aucunement au processus décisionnel en amont, alors qu'ils devaient appliquer en bout de course les ordonnances de la métropole.
En outre l’assimilation culturelle s’est faite d’abord au travers de la religion, et plus tard par le biais de la scolarisation, à travers des enseignements qui prenaient pour la plupart des références européennes. Le maître mot était d’apporter la civilisation à des peuples jugés trop « primitifs ».


L'Eglise a aussi joué son rôle  
L'Eglise a aussi joué son rôle
 

Et en parlant de l’église, celle-ci a parfois eu un rôle controversé, en servant les desseins de l’administration coloniale, ou en dispensant un « message » civilisateur aux indigènes, dans les coins les plus reculés des colonies où les représentants de la métropole ne pouvaient ou n’étaient pas encore arrivés. Les instances religieuses ont aussi failli dans leur mission de salut des corps et des âmes, en ne protégeant pas assez ou pas suffisamment, les futures victimes des camps d’extermination nazis.
Mais cette autre défaillance a donné lieu à une demande officielle de pardon, adressée à l’ensemble de la communauté juive en 2000, par le Pape en personne !!! Mieux vaut tard que jamais... et les Africains peuvent donc continuer à espérer. Toutefois, cette reconnaissance de tort tardivement avouée ne vaut que pour l'église catholique romaine. Qu'en est-il de l'église protestante, française ou anglicane?

Armée et administration d’occupation, embrigadement, exploitation économique, et assimilation culturelle, en continu, produisent de la frustration chez ceux qui les subissent, une frustration qui débouche sur une contestation voire une conspiration d’un noyau dur chez les « opprimés », qui aspirent à recouvrer la dignité bafouée de tout le groupe par tous les moyens, y compris les plus violents... Ainsi naît le mouvement dit de « résistance », qui se résout souvent à la clandestinité, du fait de l’omniprésence de l’oppresseur sur le territoire qu’on souhaite libérer.
Partant de ce constat, on peut naturellement présager de l’existence de « résistants » au nazisme, et au colonialisme aussi... Mais qu’en est-il dans les faits ! Est-ce que les indépendantistes Africains ont été au colonialisme comme les forces de la résistance Française ont été au nazisme?


 
 

La réussite du mouvement de résistance se matérialise par la fin de la doctrine contestée, et le départ de l’envahisseur. On pourrait justement se remémorer le contexte qui a conduit à la fin de la 2ème guerre mondiale au niveau français, et par de là donc, à la fin du nazisme.
Les troupes du Général de Gaule, figure de proue de la France Libre à l’extérieur du pays, ainsi que les partisans du même mouvement, dispersés à l’intérieur de la France occupée, avaient bénéficié de l’appui des États-Unis d’Amérique pour vaincre l’envahisseur nazi. Le très légendaire débarquement allié en Normandie, le 6 juin 1944, représente un des tournants décisifs de cette guerre. Ceux qui, à l’intérieur du territoire Français, s’opposaient déjà à l’occupant nazi, ont été appelés « résistants ». A la libération, ils ont été portés en triomphe. Ensuite, à Nuremberg et pendant près d’une année (entre le 20 novembre 1945 et le 1er octobre 1946), on a intenté devant un tribunal militaire international, un procès à 24 membres du parti nazi, et à 8 organisations de l’Allemagne hitlérienne...


Patrice Lumumba, l'abbé Youlou, Ben Barka  
Patrice Lumumba, l'abbé Youlou, Ben Barka
 

Et pour le colonialisme, il faudrait recourir à la sémantique pour mettre en lumière la fin de ce processus, qui a pris la dénomination de décolonisation...
Décoloniser signifie « accorder l’indépendance à une colonie, la faire accéder au statut d’état »... Une telle définition semble légitimer l’action de coloniser, et cela donne aussi l’impression que le fameux accord fut unilatéralement décidé, par les colons ! Qu’en est-il alors du rôle des mouvements indépendantistes ?
En outre, la décolonisation semble entraîner automatiquement l’indépendance. Et à ce sujet, Le Larousse fournit dans la note encyclopédique relative à la décolonisation, les dates d’indépendance de plusieurs pays, dont la majorité appartenaient au défunt empire colonial français. Toutefois, ce n’est que pour l’Indochine et l’Algérie, qu’on mentionne avant les indépendances, la date de début d’une guerre... De quelle guerre s’agissait-il !?
Par ailleurs on regroupe sous le vocable « colonies françaises d’Afrique noire » différents pays, sans distinction aucune (à l’exception des pays de l’Asie du Sud-est et ceux du Maghreb), pour rappeler qu’ils ont tous obtenu leur indépendance en même temps, en 1960... Pour cet ensemble de pays, pas de référence à une quelconque guerre d’indépendance ! Supposer qu’il n’y a pas de guerre c’est aussi supposer qu’il n’y a pas de pierre d’achoppement, auquel cas il y aurait accord sur toute la ligne, et donc pas d’acte d’accusation... Et on n’intente jamais de procès sans acte d’accusation !
Mais en occultant les éventuelles luttes armées pour les indépendances, on a vite fait de présumer que les peuples autochtones adhéraient au principe de la colonisation, et tout ce qui a pu se faire sous cette doctrine arrangeait manifestement tout le monde, ou du moins la majorité, à l’exception des quelques trublions qui méritaient de fait le traitement radical qu’on leur a appliqué…
En effet, des résistants à l’occupation coloniale ont existé en Afrique, et non des moindres ! Mais au regard du sort qui leur a été réservé, tout porte à croire que ces « défenseurs de la liberté » n’ont jamais eu le même statut que leurs compagnons de la métropole, alors que leur combat était fondamentalement du même ordre. Au contraire, on a usé de qualificatifs péjoratifs, à l’exemple de rebelles ou de maquisards, pour en rajouter à leur discrédit. La majorité des têtes de file des indépendantistes Africains ont été écartés ou tués, à la veille et aux lendemains des indépendances... Ainsi fut-il de Ruben Um Nyobè (Cameroun, tué en 58), Félix Moumié (Compagnon de Um Nyobè, empoisonné en 60), Patrice Lumumba (Ex-Zaire, tué en 61), Sylvanus Olympio (Togo, tué en 63), l’Abbé Fulbert Youlou (Congo, écarté du pouvoir en 63), Mehdi Ben Barka (Algérie, tué dans des circonstances non élucidées en France en 65), Pierre Mulélé (ancien ministre de Lumumba, tué en 68), ou encore Amilcar Cabral (Guinée Bissau, tué en 73)...


Staline  
Staline
 

Et si l’histoire continue à retenir le qualificatif de maquisards pour les chefs de file de la rébellion indépendantiste Africaine, c’est parce que contrairement aux Résistants Français de la 2ème guerre mondiale, l’issue du combat contre les colons envahisseurs s’est soldée par une victoire de ces derniers sur les peuples qu’ils opprimaient.

Les analogies entre le nazisme et le colonialisme semblent s’être arrêtées au moment où ces deux doctrines devaient être démantelées. Alors que l’Amérique et l’URSS ont volé au secours de l’Europe envahie par l’Allemagne nazie, pour libéré les zones occupées jusqu’à un complet refoulement des troupes du Reich en déroute, l’Afrique s’est vue décolonisée par un accord unilatéral des anciens occupants, qui ont choisi seuls les conditions de leur « départ », en prenant la précaution de réduire au silence les détracteurs du système...
La décolonisation a donc consisté en une passation de pouvoir de l’ancien colon à un autochtone, qui aurait désormais la charge d’administrer son territoire et de présider à sa propre destinée.
Mais qui étaient donc ces autochtones à qui le colon acceptait de transmettre le pouvoir, étant donné qu’il avait combattu avec hargne les « maquisards », résistants mal nommés, et qui de fait incarnaient le plus les velléités identitaires et indépendantistes?
C’est ici que le drame de l’Afrique actuelle prend une dimension nouvelle, tellement prévisible qu’elle était déjà inscrite dans son passé...


Jean Moulin, le résistant français  
Jean Moulin, le résistant français
 

Dans la France occupée de 1940 à 145, il existait en plus des résistants, d’autres belligérants que l’histoire a rattrapés, pour les condamner en deuxième instance sous le chef de collaboration avec les nazis. La sanction valait autant pour la reddition signée avec l’envahisseur que pour les nombreuses dénonciations et le zèle manifesté en zone occupée, pour arrêter ceux que les Allemands recherchaient activement pour délit de « race »... Les responsabilités ne se sont donc pas limitées aux Allemands seuls, membres civils ou militaires de l’administration du Grand Reich, ou encore à ceux de la Gestapo ou des SS!
Les collaborateurs sont restés dans la mémoire collective comme une honte, une plaie béante et nauséabonde, qui de fait répugne tellement que certains descendants de personnes étiquetées comme « collabos » ont dû changer leur patronyme.
C'est pour "achever" de se mettre en ordre avec son passé que la France a fait dans la douleur, le procès du dernier de ses collabos, en la personne de l’ancien préfet de Gironde sous l’occupation : Maurice Papon. Le chef d'accusation était la complicité de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Le procès a seulement été instruit en 1996, soit près d’un demi siècle après les faits ! Cette singularité sur le délai de l’instruction est désormais rendue possible au nom du principe dit de l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité... Autrement dit, les crimes contre l’humanité ne peuvent être effacés par le temps, et leur condamnation peut toujours survenir sur le tard, à partir du moment où un procès est instruit pour démontrer la véracité des actes et des faits reprochés...

Autant il y eut des collaborateurs en France occupée, avec toute leur sale besogne qui a longuement été décriée et condamnée, autant ces « collabos » ont aussi existé en Afrique vis-à-vis de l’administration d’occupation, et particulièrement au moment des luttes dites d’indépendance. Et le drame de l’Afrique réside aussi et justement dans le fait que les meilleurs interlocuteurs des colons, au moment de « donner » les indépendances, étaient surtout et avant tout des collabos...

De gauche à droite, Léopold Sedar Senghor, Mobutu Sese Seko, Houphouët Boigny, Amado Ahidjo  
De gauche à droite, Léopold Sedar Senghor, Mobutu Sese Seko, Houphouët Boigny, Amado Ahidjo
 

En effet, il apparaît que c’est plus souvent à des personnes qui servaient déjà dans l’administration coloniale, et donc des personnes « endoctrinées », que le pouvoir a été transmis, après que l’indépendance eût été accordée. Houphouët Boigny, Léopold Sédar Senghor, Amadou Ahidjo, ainsi que Mobutu Sesse Seko, en sont quelques illustrations. Et cette « transmission convenue » se faisait d’autant plus naturellement que celui qui en héritait n’avait jamais rien contesté officiellement, au risque sinon d’être rangé dans le camp des indésirables « maquisards », à écarter absolument des sphères du pouvoir.
Le drame prévisible de l’Afrique s’illustre alors par le fait que les « collabos », parachutés au pouvoir aux lendemains des indépendances par l’ancienne métropole, ont continué à appliquer la seule doctrine qu’ils connaissaient, ou alors qu’on leur avait appris, avec un excès de zèle même. C´est ainsi que l’assimilation culturelle et l'exploitation économique du peuple ont été empruntées au colonialisme, tandis que l’embrigadement des masses dans un parti unique et le culte de la personnalité ont été empruntés au nazisme.

L’indépendance véritable des pays africains, dans le sens d’une rupture du cordon ombilical avec les anciennes métropoles, ne pourra avoir lieu que si on fait véritablement le procès de la colonisation, pour déboucher ensuite sur une libération effective des consciences. En effet, la colonisation semble trop avoir façonné les mentalités au seul profit de la métropole, avec au moment de décrocher, la liquidation des irréductibles et un traumatisme conséquent chez leurs émules. Le départ « officiel » de l’administration coloniale s’est fait en s’assurant de passer le relais à une armada de collabos, qui ont continué mieux encore que les maîtres d’avant, à exploiter leur peuple, à piller et à dilapider les ressources de leur terre.

       
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