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La valeur boursière de Shell a diminué de 15 milliards de dollars
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bbc |
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La firme pétrolière anglo-néerlandaise Shell a stupéfié le monde de la finance jeudi en annonçant que le chiffre de ses réserves pétrolières était revu à la baisse pour la seconde fois cette année. Shell a diminué les réserves de l’année 2002 de 250 millions de barils et celles de 2003 de 220 millions de barils.
Par conséquent, Shell a annoncé qu’elle retardait la publication de ses résultats annuels qui seront rendus publics en juin alors qu’un examen de ses réserves mondiales d’énergie était entrain d’être effectué.
Le Nigeria, pays important pour Shell, est concerné : selon le New-York Times, plus de 1,5 milliards de barils, soit 60 % des réserves de Shell au Nigeria, ne respectent pas les normes comptables des réserves prouvées (ce qui signifie que les réserves de Shell au Nigeria seraient surévaluées de 60 %). Le responsable de l'activité exploration production aurait dans un rapport daté du 8 décembre 2003 demandé que la révision des réserves au Nigeria demeure "confidentielle en raison de la sensibilité du pays hôte".
Les déboires de Shell ont commencé en janvier lorsque la société a fait savoir que selon les règles de la SEC (Securities and Exchange Commission), elle avait surévaluée ses réserves de 20 %, c’est à dire de 3,9 milliards de barils. La valeur boursière de Shell a diminué de plus de 15 milliards de dollars suite à cette annonce. Le PDG de Shell, Sir Philipp Watts et le directeur de l’activité exploration production, Walter Van de Vijver ont donné leur démission. Shell se trouve en face d’un certain nombre d’actions judiciaires aux Etats-Unis.
Selon le "Sunday Times" britannique, le commissaire aux comptes de Shell, la firme comptable KPMG, aurait refusé de certifier les états financiers de Shell, se montrant dubitatif quant à la fiabilité des informations fournies, ce que Shell a démenti en affirmant que "les comptes n'ont pas été présentés aux auditeurs en raison du retard relatif aux données des réserves". Affaire à suivre.
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