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Christèle Kamga, médecin à Paris
16/05/2004
 

Première incursion de la rubrique "Parcours" dans le monde de la médecine...
 
Par Hervé Mbouguen
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Christèle Kamga  
Christèle Kamga
 

Pouvez vous vous présenter à nos internautes?

Oui, en très peu de mots : je suis Christèle Kamga Manehoua, Camerounaise , trente ans, médecin généraliste à Paris.

Médecin à Paris ? Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Un parcours somme toute classique : cycle primaire et secondaire au Cameroun, au collège Libermann, sanctionné par un baccalauréat série D mention AB, en 1992. Puis, intégration sur dossier de la faculté de médecine Henri-Warembourg de Lille II. Là-bas, je termine mon premier cycle en 1995. Ensuite, cap sur Paris, où je rejoins par transfert la faculté de médecine Xavier –Bichat. J’y achève mon cursus universitaire, et pour terminer, je valide mon résidanat en médecine Générale en région parisienne.
Depuis 2002, je travaille principalement en cabinet de médecine générale et partiellement j’occupe un poste de médecin-assistant aux urgences de l’Hôpital Notre Dame du Perpétuel Secours à Levallois.

Qu’est ce qui vous a poussé à choisir la médecine d’une part et la France pour l’exercer d’autre part ?

Dès le collège, je vouais une grande passion aux sciences naturelles, principalement lors des travaux pratiques et enseignements dirigés. Au fil du temps, je devenais littéralement subjuguée par les médecins qui me soignaient. Ils représentaient pour moi des modèles. Être à l’écoute des gens, améliorer leur qualité de vie…Tout cela était pour moi la vie réussie. Et cerise sur le gâteau, en tant qu’aînée de famille, ma mère n’a eu de cesse de m’encourager à faire ce métier.
Maintenant, pourquoi avoir choisi la France pour mes études ? C’est tout simple : c’est le pays où mon dossier a été accepté. J’avais également essayé d’aller en Belgique, mais mon dossier fut rejeté. Au delà de ce critère, je peux ajouter que la France ne posait pas de problèmes de commodités : adaptation linguistique, isolement familial et social

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Christèle Kamga  
Christèle Kamga
 

Les études de médecine en France sont réputées pour leur « numerus clausus » qui limite le nombre d’étudiants pouvant devenir médecins. Femme, et étrangère, comment avez-vous vécu cette épreuve ?

Quand j’ai passé le concours de première année de médecine, le nombre de places proposé à Lille était limité à 300. Je l’ai obtenu à la deuxième reprise, classée, 80 ème sur environ 1500 candidats inscrits .
Quand il m’arrive de faire une lecture a posteriori de cette réussite, je me dis que je la dois principalement à une grande rigueur méthodologique et une farouche volonté de m’adapter au système. Cela n’a pas été facile : à l’époque, j’avais encore un statut d’étudiant étranger (NDLR: Christèle Kamga a été depuis naturalisée française) et il a fallu faire fi du "numerus clausus" pour relever le défi psychologique qui s’annonçait. Aujourd’hui d’ailleurs, je considère toujours ce "numerus clausus" comme un processus dissuasif moral.
Quoiqu’il en soit, les nouveaux n’auront pas à affronter, dans l’avenir, aussi durement cette échéance : le gouvernement français vient d’augmenter ce chiffre ( 7000 places en Médecine, décret JO n° 14 du 17 janvier 2004 ).Cette démarche contribuera naturellement à accroître les chances de succès des candidats.

Les médecins étrangers ont la réputation en France d'être moins bien payés que leurs homologues français, et de ne récolter que ce que ces derniers ne veulent pas faire. Est-ce ou fusse-ce votre cas?

Actuellement ,cette situation n’est pas la mienne.Néamoins je tiens à donner mon avis sur cette question sensible.
Tout d’abord du point de vue réglementation , "médecin étranger" désigne avant tout ,une personne qui détient un diplôme de médecin qui n’est pas délivré par une université française.
Et dans ce cas de figure ,je trouve inadmissible ,scandaleux, qu’à ce jour leurs conditions d’exercer soient aussi obscures (statuts incertains ,sous-payés)
Par contre, les médecins étrangers (inscrits dès la première année ) bénéficient des mêmes droits (choix de stages, salaires…) que leurs confrères Français ,mais uniquement pendant leur cursus universitaire.

Christèle Kamga  
Christèle Kamga
 

De la façon dont vous êtes perçue par les patients, notamment les personnes âgées, vous sentez-vous autant respectée, considérée qu'un autre médecin?

"Kamga," ne prête aucune ambiguïté sur mes origines c’est certain.
J’essaie chaque jour de travailler avec professionnalisme, n’hésitant pas à me remettre en question, à demander des avis aux confrères face à des cas pathologiques difficiles. Je me dois d'être fidèle au Serment d’Hippocrate"... Dans toute la mesure de mes forces et de mes connaissances, je conseillerai aux malades le régime de vie capable de les soulager et j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible...je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans la pureté et le respect des lois..."
Agir pour le bien-être du malade tel est mon princeps movens. Maintenant, suis-je respectée ou considérée? j’avoue que ce n’est pas une hantise. Je ne porte pas d’intérêt particulier à leur jugement et c’est clair que l’on ne peut pas plaire à tout le monde. Cependant, dans ma pratique quotidienne, je me pose plutôt d’autres questions : Ai-je prescrit le traitement adéquat ? Ai-je vérifié qu'il n’existe pas de contre-indications majeures ?
Pour le reste, je ne ferai pas de langue de bois : j'ai été confrontée à des situations désobligeantes, des gens qui me collaient visiblement l'étiquette d'infirmière, au lieu de médecin. Dans de telles circonstances, je m'en suis toujours sortie en recadrant les choses sans insolence, mais avec la fermeté et l’autorité nécessaires. Et j’ajouterais avec beaucoup d’amertume que les regards plus inquisiteurs qu'approbateurs proviennent parfois des Africains !

Ambitionnez-vous de rentrer exercer un jour dans votre pays d'origine ? Sinon, que vous voyez-vous faire à moyen terme dans ce pays ou dans un autre?

Pour l’instant, je ne pense qu’à une chose : me perfectionner en me spécialisant.
C’est indéniable que l’on n’est jamais mieux que chez soi, c’est-à-dire où l’on a véritablement grandi, où se trouvent nos racines. Mais un retour rapide au Cameroun reviendrait à renoncer à mes desseins immédiats.
Toutefois, à long terme, j’aimerais sincèrement apporter une pierre à la construction de mon pays.

Nous vous remercions

Pour éventuellement contacter Christèle Kamga, envoyez un mail à redaction@grioo.com qui transmettra

       
Mots-clés
afrique   cameroun   
 
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