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Corneille
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froggydelight.com |
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Le chanteur québécois d'origine rwandaise, qui a vendu en France 500 000 exemplaires de son premier disque "Parce qu'on vient de loin", s'impose depuis plusieurs mois à la radio et sur les scènes françaises. Mais jamais jusqu'ici, il ne s'était produit dans une salle aussi grande.
Pour l'occasion, Corneille (chemise blanche sur pantalon à carreaux) s'était entouré d'une vingtaine de musiciens. A la formation de base guitare-basse-batterie-claviers s'étaient ajoutés trois choristes ondulantes, des cordes sensuelles et une section rythmique impeccable.
Dans le public se trouvaient essentiellement des jeunes gens (et une majorité de jeunes femmes nullement incommodée par la chaleur). Au milieu du "carré VIP", Garou, flanqué de son inséparable gérant Mario Lefèvre, savourait, un large sourire aux lèvres, l'élégance souple et chaloupée des vibrations soul de son compatriote.
Ce qui est intéressant avec Corneille, c'est de voir comment il a su s'imposer rapidement en France comme un auteur-compositeur-interprète crédible, un artiste "pas comme les autres", selon la formule souvent utilisée dans les médias.
A ses débuts, on a sans doute été tenté de le ranger dans la catégorie des chanteurs pour jeunes filles en fleur, celles-ci se pâmant devant son sourire ravageur, ses complets parfaitement coupés et sa voix chaude. Mais de concerts acoustiques en spectacles énergiques, le jeune homme a vite brisé cette image, s'appliquant à suivre son credo d'authenticité: "Je ne veux être que moi, rien d'autre que moi".
Les radios adultes, la télévision, les journaux sérieux n'ont pas tardé à s'intéresser à cet "inconnu" de 27 ans, visiblement intelligent et tolérant, et qui n'évoque que pudiquement dans ses chansons le drame qu'il a vécu.
Sa maison de disque n'a pas cherché d'ailleurs à exploiter son histoire personnelle et le massacre de sa famille au Rwanda. "Corneille parlait de ce qui lui était arrivé quand il le voulait", a expliqué jeudi au quotidien Le Parisien, Francis Jullien, directeur général de Wagram.
C'est chez Mireille Dumas, une sorte de Jeannette Bertrand française, qu'il le fera pour la première fois, dans une émission de télé consacrée à la résilience. Puis Bernard Pivot l'interviewera longuement dans un palace parisien. Lors du 10e anniversaire du génocide, le quotidien Libération lui consacrera de son côté un long portrait.
Avec tout ça, la carrière de Corneille en France commence à prendre des allures de phénomène, voire d'exception dans un monde dominé par les stars instantanées de la télé-réalité...
Cet été, le Québécois donnera plusieurs concerts en France, notamment aux Francofolies de La Rochelle. En octobre, il reviendra au Zénith. Les places, dit-on, seront bientôt introuvables.
D'après Showbizz.net |