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Importance de l'esclavage, "assimilation": Gaston Kelman répond à nos questions
14/03/2005
 

L'écrivain auteur du controversé "Je suis noir et je n'aime pas le manioc" se confie à Grioo.com
 
Par Hervé Mbouguen
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Malmené par notre précédente colonne Quand les procureurs Beyala et Kelman tirent sur l'ambulance Dieudonné, mais néanmoins fair-play, Gaston Kelman, qui avait déjà accepté de rencontrer les grioonautes l'année dernière, est revenu pour vous sur ses propos au journal de 13h de France 2 qui a laissé peu de membres de notre communauté insensibles, ainsi que sur le thème le plus controversé de son premier livre, "Je suis noir et je n'aime pas le manioc", à savoir l'assimilation qu'il semble prôner.

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Gaston Kelman pendant la rencontre organisée par Grioo.com  
Gaston Kelman pendant la rencontre organisée par Grioo.com
© grioo.com
 

Sur France 2 vous avez donné l'impression qu'au final la traite négrière n'était "pas si grave" et fort éloignée des préoccupations des noirs d'aujourd'hui. Etait-ce vraiment ce que vous avez voulu dire?

Déjà la traite n'est pas éloignée des préoccupations des noirs d'aujourd'hui, c'est moi qui ai été accusé de ne pas la considérer comme quelque chose méritant qu'on s'en préoccupe. Evidemment je n'avais que 5 minutes, mais je pensais avoir été clair, premièrement en m'inclinant devant la douleur de personnalités comme Simone Veil ou Elie Wiesel: un crime contre l'humanité n'appartient plus à un peuple.
J'ai cité l'événement littéraire se rapportant à cette commémoration, le livre de Serge Bilé sur les noirs dans les camps de concentration, qui est un succès de librairie, ce qui prouve que nous ne sommes ni muets ni sourds face à cet événement qui n'était pas juif, noir, tzigane ou homosexuel.

Ensuite, quand Dieudonné dit qu'il va apprendre à son enfant qu'il est un descendant d'esclave, je ne suis pas d'accord parce que c'est du dolorisme de sa part, lui qui est moitié breton, et moitié camerounais, et par sa moitié camerounaise il n'est nullement un descendant d'esclave.

Le livre de Serge Bilé  
Le livre de Serge Bilé
 

Vous vous insurgiez donc plus contre ce que vous perçevez comme une récupération de l'esclavage par quelqu'un n'en ayant pas directement souffert que contre l'esclavage lui-même?

Toute personne ayant lu mon livre ne se pose pas la question: sur des pages et des pages...

Justement, votre livre, que j'ai lu, me paraît beaucoup plus nuancé que vos prises de positions dans les médias, raison pour laquelle j'aimerais vraiment connaître votre opinion plus que ce qu'en dit votre livre: le fait que la traite ne soit pas une préoccupation quotidienne rend-il pour autant le sujet peu important?

Je n'ai jamais dit que la traite n'était pas au centre des préoccupations des jeunes d'aujourd'hui, je n'ai même pas dit que ce n'était pas au centre des miennes. Premièrement, j'ai dit que Dieudonné ne devait pas la récupérer comme une douleur qu'il aurait vécue, deuxièmement, qu'on ne superpose pas les douleurs. J'ai rappelé qu'en 1998, quand on commémorait le 150è anniversaire de l'abolition, un blanc a voulu y superposer l'esclavage moderne, ce à quoi j'ai rétorqué qu'il n'en avait pas le droit, que cet événement était uniquement pour la traite, et que je ne supportais pas qu'on y superpose un autre type de douleur qui n'était pas à rejeter, mais qui n'était pas celui de la commémoration en cours.

Je n'étais donc pas d'accord avec l'approche de Dieudonné, ce que je lui ai dit, je ne comprends pas qu'on tape sur quelqu'un pour exprimer sa propre douleur.

Serge Bilé ou Christiane Taubira ont fait un travail formidable, je ne pense pas que Dieudonné fasse autant de bien à la communauté noire.

 
 

Ceci dit, force est de constater que la question noire vient sur le tapis depuis quelques temps dans les médias français: curieuse coïncidence?

Croyez-vous sincèrement qu'il existe une commune mesure entre le livre de Serge Bilé et les pérégrinations de Dieudonné? Le livre de Serge Bilé nous a fait monter au créneau plus noblement que Dieudonné, Serge est passé aux actualités, il a vendu plus de 50.000 exemplaires de son livre, je préfère récupérer cet impact plutôt que celui de Dieudonné qui tape sur l'autre pour vivre, alors que Serge dit "récupérons notre histoire, la voilà". Il y a 10 ans le livre de Bilé n'aurait pas été publié, ni Kelmann, ni Fatou Diome. En 2003 j'ai été un best-seller, en 2004 Serge l'a été, en 2005 nous pouvons en avoir un ou deux, Safia Otokoré est déjà dans de bonnes ventes, elle qui est quand même vice-présidente de Conseil Régional à 35 ans.
Il faut que nous présentions ce dont nous sommes capables, pas sur le dos des autres, mais sur nos propres succès.

Il y a 5 ans on était footballeur ou musicien, aujourd'hui les choses bougent, nous n'avons pas besoin de faire notre beurre sur le dos des autres.

Dans des cas similaires à l’affaire Gallo Gaston Kelman réagira différemment  
Dans des cas similaires à l’affaire Gallo Gaston Kelman réagira différemment
© editions-fayard.fr
 

Un reproche vous est souvent fait, ainsi qu'à Dieudonné ou Calixthe Beyala, à savoir que vous avez un certain poids médiatique, mais quand Max Gallo fait du révisionnisme sur l'esclavage ou quand des documents sont vendus à Lyon, on ne vous entend pas dans les médias alors qu'on entend Mme Taubira ou de petites associations. Comment l'expliquez-vous et entendez-vous changer les choses à l'avenir?

Je ne peux qu'accepter ce reproche, parce que chaque fois que l'Homme, et celui auquel je suis le plus rattaché, l'Homme Noir, est atteint dans son honneur, je me sens concerné.
Cela m'a effectivement échappé, pas par volonté de ne pas m'en occuper, mais parce qu'on ne peut pas tout faire à la fois. Si les gens ont remarqué, chaque fois que je suis à l'antenne, je parle toujours d'autres noirs ayant fait des choses remarquables, même de Calixthe Beyala.

J'ai rencontré toutes ces personnes, Dieudonné, Dogad Dogoui, même Calixthe Beyala afin de voir comment nous pouvons faire avancer les choses, mais quand je vois que je me fais traiter de maniaco-dépressif...

Vous êtes d'ailleurs nominé par les grioonautes pour l'élection du "Bounty d'Or"

Je serais très heureux de l'avoir. Effectivement je suis un super-Bounty. Déjà je ne connais aucun noir n'étant pas Bounty. Que veut dire ce terme? Que je conduis une voiture? Porte un costume? Parle français? Pense héllène? Rêve en français?
Connaissez-vous une seule personne noire en France n'ayant pas ce modèle?

J'ai choisi de ne pas avoir honte de ces appartenances qui sont les miennes, autant le christianisme ou l'éducation française que ma naissance à Douala au Cameroun et tout le reste, mais je n'ai pas à prendre des postures pour laisser penser que j'ai honte de ce que je suis, je suis en France, je suis fier d'être en France, je suis fier d'être best-seller en France, je suis fier de participer à l'évolution du noir en France, mais je suis fier d'avoir toutes ces appartenances: je n'en rejette aucune.

 
 

Je vous assure que si je n'étais pas content d'être en France, je serais rentré depuis longtemps au Cameroun. Je ne m'imagine pas ces postures où l'on dit à longueur de journée "la France est nulle" sans rien faire pour qu'elle s'améliore.

Je prends souvent l'exemple suivant: quand vous demandez à un noir pourquoi il n'écrit pas il vous répond "parce qu'on n'est pas publié en France". Quand vous allez chez Karthala, Harmattan, Présence Africaine, vous trouvez des tonnes d'écriture des noirs sur l'Afrique dans divers domaines.
Peu de noirs comprennent que nous devons nous imposer dans ce pays, et des sites comme le votre sont des espaces qui nous permettent de nous exprimer.

Prenons les maghrébins. Allez dans une librairie, dans la rubrique Société vous trouverez une cinquantaine de titres, sans compter ceux que vous pouvez avoir sur commande. Je voudrais des Tahar Ben Jelloun, Azouz Begal qui disent à la France "nous sommes là".

Bilé, Dia et Safia, trois livres en Février, ça fait mon bonheur, comme Abd Al Malikh et Thuram l'ont fait l'année dernière.

Petit à petit nous saisissons notre histoire et disons qui nous sommes.

 
 

Des rumeurs annoncent la sortie imminente de votre second livre. Est-ce vrai, et si oui ne faites-vous pas votre promotion par vos apparitions?

Je n'ai jamais appelé un média. Même Sophie mon attachée de presse ne le fait pas. On m'appelle, et j'y vais si j'ai quelque chose à dire. Si on m'appelle sur la Guerre du Darfour je n'irai pas parce que j'estime que je n'ai pas voix au chapitre. Si on m'appelle pour parler de Dieudonné, ou de la discrimination positive j'estime avoir droit au chapitre et j'y vais.

Si ça fait la publicité de mon livre comment prétendrai-je ne pas y prendre du plaisir? On fait un livre pour le vendre. Je me souviens de cet écrivain africain qui disait écrire pour lui-même, mais publiant néanmoins.

Je voudrais qu'on écrive, que les gens sachent qui nous sommes. Je suis fier quand on me dit que j'ai fait évoluer les choses dans le domaine de la discrimination positive, et j'associe tout le monde à ce bonheur là, notamment sans forfanterie Grioo.com et tous les sites où je puise mes informations.

 
© Alapage.com  

Est-il donc vrai que vous préparez un second livre?

Evidemment que je prépare un second livre! Je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin. Je continue à parler des mêmes choses. Il est clair que le manioc a soulevé une immense polémique ce qui est à mon honneur et à mon plaisir, si vous vous souvenez, à la fin du livre je souhaitais le débat.
Le débat m'a fait remonter des choses que je n'avais pas dites ou mal expliquées.

Je n'ai même plus le droit de sortir un roman aujourd'hui ce qui serait mon rêve, comme celui de tout écrivain, je suis obligé de retourner dans le débat en espérant que dans 6 mois - 1 an d'autres gens prendront la relève qui parleront de l'approche sur l'Egypte, de la problématique française.
Serge a pris l'approche historique, mais le domaine sociologique est inépuisable.

Nous avons des éditeurs pouvant nous faire confiance. Si un jeune veut que nous écrivions à quatre mains, je suis tout à fait disponible, ce que je suis d'ailleurs en train de faire avec une personne.
Nous devons avoir autant de productions que nos frères maghrébins qui sont dans la même problématique de minorité visible que nous, mais qui ne sont pas dans une approche consistant à taper sur les juifs.

Votre précédent livre a reçu le reproche de prôner l'assimilationnisme comme méthode d'intégration en France. Votre réflexion a-t-elle évolué sur ce sujet ou votre prochain livre sera-t-il dans la continuité du précédent de ce point de vue?

Vous savez il y a deux catégories d'hommes. Ceux qui regardent la vérité en face et tournent le dos. Ceux qui la regardent et l'affrontent.
Il y a le névrosé et le psychotique: le psychotique croit que deux et deux font cinq, le névrosé lui sait fort bien que deux et deux font quatre mais ne peut le supporter (NDLR: Pierre Desproges avait fait un sketche sur cette comparaison).

Le rap s'est "intégré" à la culture française  
Le rap s'est "intégré" à la culture française
© Amazon
 

Que veulent dire "assimilation" ou "intégration" aujourd'hui? L'intégration concernait des personnes venant d'Afrique et qui n'avaient pas tous les éléments pour se trouver à leur place en France. Leur intégration consistait à poser ces éléments indispensables comme la langue, le logement, l'intégration dans une espace professionnel, et à l'enrichir de leurs apports personnels.
Le couscous arabe, le raï, le rap n'appartiennent plus aujourd'hui à leurs groupes originels: ils se sont "intégrés" au milieu français.

Peut-on imaginer de vivre en France sans parler français? Pourtant des blancs "amis" des noirs leur ont dit que ce n'était pas la peine parce qu'ils vont rentrer chez eux, ont été crus.

L'"assimilation" qui veut dire la même chose qu'"intégration" dans le dictionnaire existe sous deux types: l'assimilation voulant que les blancs aillent en Afrique pour transformer les africains en hommes blancs d'Afrique, donc en leur faisant oublier leur environnement. Exemple les vacances de Juillet/Août qui ont un sens en Europe mais pas nécessairement dans une ville comme Douala au Cameroun où il pleut tout le temps pendant cette période.
On peut le déplorer ou pas, mais sur la place du marché de Douala on parle moins aujourd'hui bassa, douala ou ewondo que français et anglais.

En France on se demandera d'un gamin s'il est "assimilé" ou "bounty" parce qu'il est basané. Si on veut l'appeler "assimilé" qu'on l'appelle ainsi, moi je dis qu'il est français à 100%, il est dans son pays.

 
 

Vous admettez volontiers qu'on vous fait souvent remarquer que les blancs ne s'intègrent pas quand ils vont en Afrique

C'est intéressant parce que qu'est-ce que l'Afrique profonde? Les villages où les africains eux-mêmes ne mettent pas les pieds? New-Bell (NDLR: quartier populaire de Douala) qui est sale et crasseux?
Quand le blanc vient, il vient dans un espace ayant vocation à vivre dans le modernisme indispensable: qui n'a pas besoin d'un climatiseur ou d'une voiture à Douala?

Quand le choléra frappe à Douala il frappe à New-Bell et pas à Bonapriso (NDRL: quartier résidentiel de Douala), et on veut que quand le blanc arrive il aspire à vivre à New-Bell pour prendre deux femmes?

Les enfants dont vous parlez sont certes français, mais un point n'a pas entièrement convaincu dans votre livre: quelle part de culture africaine doivent chercher les parents à inculquer à leurs enfants? En vous lisant on a l'impression qu'ils n'ont aucune obligation dans ce domaine.

Premièrement ils ont celle qu'ils choisissent. Deuxièmement celle qu'ils connaissent.
Qu'est-ce que le camerounais de 2005 transmettra à ses enfants? Chez moi on mange du manioc, à Noël j'étais au Cameroun avec mes enfants qui parlent notre patois. C'est un enrichissement supplémentaire que je leur ai fourni sans avoir besoin de marquer sur mon front africaniste ou autre!
Je peux vous garantir que les parents qui sont allés dans leur pays d'origine avec leurs enfants et dont les enfants parlent leur langue natale sont très peu nombreux. Les miens le font mais je n'ai pas besoin de le brandir. Ce que je demande c'est que nous transmettions ce que nous devons transmettre.


Est-ce qu'il y a une religion africaine? Est-ce que c'est le kibanguisme, le vodou? Je n'en sais rien. Celle qu'on m'a transmise c'est celle de la croix et du crucifix et c'est celle-là que je transmets à mes enfants. Pareil pour l'école "à l'européenne" que je leurs transmets.


Dans mon domaine privé, qu'ils mangent du macabo ou du plantain c'est mon espace privé. J'aimerais qu'on me dise dans l'espace public ce qui va distinguer un petit camerounais d'un petit sénégalais ou d'un petit chinois vivant en France, c'est la question que je me pose.

Un cinéaste camerounais a été tellement surpris par mon naturel au Cameroun qu'il a voulu me suivre partout pour montrer la réalité de Gaston Kelman, celui qui dit qu'on a un univers aujourd'hui, tout à fait moderne, nous ne devons plus avoir des angoisses méta-physiques ou des problèmes existentiels, il y a une réalité qui est maîtrisée.

Pour terminer je dirai que le jour où un petit noir deviendra président de la France, il sera plus utile à l'Afrique que s'il était président du Cameroun.

       
Mots-clés
afrique   cameroun   esclavage   senegal   
 
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