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"Don't believe the hype" disait Public Enemy
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« Don’t Believe The Hype ! » (ne fais pas confiance aux médias), balançait le groupe de rap afro-américain Public Enemy, il y a plus de 15 ans sur les ondes américaines en raison des accusations de la presse blanche sur son « racisme anti-blanc et son antisémitisme » présumé. Bizarrement, la technique d’accusation de la presse américaine visant à taxer un noir d’antisémite et de raciste a fait des émules dans notre « douce » (ou dure ?) France d’aujourd’hui. Un véritable lynchage médiatique, sans précédent, s’est mis en place pendant une dizaine de jours concernant un humoriste noir. Sa faute, « avoir tenu des propos antisémites lors d’une conférence de presse à Alger». Cette affirmation erronée, provient d’un site Internet d’information, qui en diffusant cette fausse nouvelle, a généré un coup médiatique dévastateur pour cet humoriste.
Pourtant, la rédactrice en chef reconnaîtra plus tard sa « petite erreur »…
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"Splendeur et Misère des Journalistes"
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Sans même prendre la peine de vérifier cette info, les médias français vont alors se déchaîner sur l’humoriste en le qualifiant d’antisémite sans qu’il n’ait la possibilité de se défendre..
Ils omettent au passage de signaler qu’il a pourtant gagné ses 17 procès sur ce sujet. « Quand l’élite journalistique contrôle la diffusion des messages sur le public, on l’appelle médiacratie » a écrit Yves Roucaute dans son ouvrage Splendeur et Misère des Journalistes.
Ce lynchage médiatique a débuté bien avant l’affaire d’Alger, déclenché par l’un des philosophes les plus riches du monde qui, n’ayant pas vu le spectacle de cet humoriste noir, le 29 décembre 2004 (un comble !), se permet de le qualifier d’homophobe et d’antisémite dans un hebdo national.
S’ensuit, après l’affaire de la conférence, la sortie d’un quotidien ex-maoïste, soixante-huitard et bobo. L’une de ses journalistes, estampillée « spécialiste de la communauté Noire en France » (sic !) et qui travaillait à une certaine époque au torchon « magazine des autres musiques », raconte dans son article que les dérapages antisémites (lesquels ?) de l’humoriste auraient brouillé les revendications des noirs de France (ben voyons).
Un autre hebdo de la gauche caviar, y va de son article à charge, avec des citations tronquées et hors contextes se permettant même de taxer la grande majorité des leaders afro-américains d’antisémites.
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Vous en voulez encore ?
Ca continue ! Un hebdo satirique dans son édito affirme que les propos de cet humoriste noir peuvent déstabiliser la paix au Proche Orient !!! (On navigue en plein délire). Un écrivain noir assimilé invité sur un plateau de télé se met dans la posture d’un procureur et taille l’humoriste en tenant un discours notamment sur la traite négrière, passible d’une plainte pour contestation de crime contre l’humanité. Une romancière noire, qui a fait son succès dans la littérature en plagiant d’autres bouquins, va sur une radio communautaire et religieuse (où l’on pouvait entendre des auditeurs traiter l’humoriste de « bamboula » et de « chimpanzé ») s’y fendre de son commentaire en le désignant comme étant le responsable potentiel des dérives antisémites de la société française (hallucinant !).
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Essimi Mévégué est le rédacteur en chef du mensuel "Afrobiz"
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Passons sur la longue série d’articles révisionnistes de grandes plumes tentant de minorer la responsabilité occidentale face à la traite trans- atlantique, dont les principaux artisans seraient les arabes et les noirs eux-mêmes.
Et enfin, que dire lorsque la présidente de la plus grande cérémonie des trophées du cinéma français visera elle aussi indirectement l’humoriste lors de son discours d’ouverture ( étonnant, surtout dans la bouche d’une personnalité qui n’hésite pas à « taper la discussion » et à poser dans la presse people avec l’ex- actrice « bébé » qui tient des propos racistes et xénophobes concernant les noirs et les arabes)…
Bref tout un tissu de propos nauséabonds pour un seul homme a eu pour effet, qu’il se fasse agresser par quatre extrémistes Juifs en Martinique qui hurlaient « sale négro, les juifs auront ta peau ! », alors que toute l’intelligentsia parisienne prédisait que son discours allait inciter des jeunes noirs et arabes à « casser du Juif ».
Un fait divers qui visiblement n’a pas fait recette auprès des médias français, qui dans cette triste affaire laissent un goût d’amertume qui entache l’idéal et l’honneur d’une profession à la déontologie honteusement bafouée.
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