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Stella Obasanjo est bien malgré elle (?) à la une de l'actualité en ce début de mois à Lagos
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Le président du Nigeria, Olusegun Obasanjo a exigé vendredi que la vente discrétionnaire de 207 maisons appartenant à l'Etat dans un quartier résidentiel de Lagos soit immédiatement arrêtée, reconnaissant que des membres de la famille de son épouse en avaient bénéficié.
Dans une lettre à la ministre du logement, Alice Mobolaji Osomo, le chef de l'Etat a dénoncé le caractère irrégulier de ces ventes.
"Je me dois d'exprimer le plus grand déplaisir, en des termes très clairs, au sujet de la manière dont vous avez conduit la vente des propriétés du gouvernement fédéral à Lagos", écrit le président dans cette lettre rendue publique par les services de la présidence vendredi.
"Je dispose d'un document qui m'a été envoyé anonymement où figurent les nom de 207 personnes auxquelles ont été alloué des terrains ou des propriétés en cachette, certains après paiement, d'autres après paiement d'un simple dépôt, et parfois même sans aucun paiement", ajoute-t-il.
"Je me sens aussi personnellement gêné, puisqu'il apparaît que la plupart des membres de la famille de ma femme (NDLR: Stella Obasanjo) figurent sur cette liste", poursuit-il.
"Dès lors, la liste va être totalement annulée, l'argent collecté doit être rendu et toutes les propriétés doivent être ouvertement mise en vente", conclut-il.
La plupart des personnes figurant sur la liste sont des personnalités de premier plan du Nigeria, mais toutes n'ont pas accepté l'offre.
Dans un communiqué, le vice-président Atiku Abubakar a reconnu qu'on lui avait proposé de racheter sa résidence officielle de Lagos, mais souligné avoir refusé.
Le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria a également indiqué dans un communiqué qu'il avait reçu une proposition d'achat de maison mais qu'il "ne l'a pas demandé, l'a refusé et n'a rien payé".
Le Nigeria est engagé dans un vaste programme de réduction budgétaire et la vente de ces maisons fait partie d'un plan d'économie, qui a été entaché par certains profiteurs proches du pouvoir accusés de chercher à tirer profit de ces cessions.
La lutte contre la corruption, un mal endémique au Nigeria, est l'un des principaux objectif du président Olusegun Obasanjo: en janvier le chef de la police, Tafa Balogun a été forcé à la démission pour avoir détourné des millions de dollars.
La semaine dernière, M. Obasanjo a démis son ministre de l'Education, Fabian Osuji, pour avoir versé des pot de vin d'un montant total de 316.000 euro à des parlementaires, dont selon lui le président du Sénat, Adolphus Wabara, pour qu'ils acceptent un budget surévalué.
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