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Echecs : Duel homme machine, la revanche ?
08/10/2002
 

le russe vladimir Kramnik affronte l'ordinateur Deep fritz dans un nouveau duel homme machine
 
Par Paul Yange
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vladimir kramnik mène dans son match face à "deep fritz"  
vladimir kramnik mène dans son match face à "deep fritz"
 

Cinq ans après la victoire de Deep Blue, l'ordinateur mis au point par IBM, sur le champion du monde d'échecs Garry Kasparov, son successeur, Vladimir Kramnik, affronte Deep Fritz. Pour l'emporter, il devra ne pas céder au stress et jouer sur les "myopies" du logiciel.

Un vide de cinq ans. Depuis la défaite, en mai 1997 à New York, du champion du monde d'échecs de l'époque, le Russe Garry Kasparov, face au superordinateur d'IBM, Deep Blue, aucun match important n'avait de nouveau confronté l'homme à la machine. Comme si la messe était dite, comme si la preuve de la supériorité des puces sur les neurones, dans cette discipline si emblématique que sont les échecs, avait été définitivement établie. Avec lucidité, le grand maître français Joël Lautier avait en 1997 déploré la victoire de Deep Blue en déclarant qu'elle ne donnait pas "une image exacte du jeu. Les gens vont penser que la machine est plus forte, ce qui est loin d'être le cas".
Une méforme manifeste

Il a donc fallu cinq ans pour que la cicatrice du match de New York se referme. Ayant réalisé un fantastique coup publicitaire, IBM s'est empressé de démanteler Deep Blue, qui n'existe donc plus. A partir du vendredi 4 octobre, l'actuel champion du monde, le Russe Vladimir Kramnik, vingt-sept ans, affrontera celui qui occupe la place de numéro un au classement que publie périodiquement l'Association suédoise d'échecs informatiques : le logiciel Deep Fritz, développé par la société allemande ChessBase.

Dotée d'une bourse de 1 million de dollars (1,06 million d'euros), la rencontre se disputera en huit parties à Manama, la capitale de l'Etat de Bahreïn. Elle aurait dû avoir lieu en 2001 mais avait été reportée en raisons des attentats du 11 septembre et de leurs répercussions. Deux autres confrontations homme-machine sont prévues au cours des prochains mois, comme si ces matches étaient subitement devenus les derniers événements à la mode. En décembre, Garry Kasparov, toujours numéro un au classement par points malgré la perte en 2000 de sa couronne mondiale, jouera à Jérusalem un match en six parties contre le programme israélien Deep Junior, et, en janvier 2003, son compatriote Evgueni Bareïev, septième mondial, disputera à Maastricht (Pays-Bas) quatre parties contre le logiciel Hiarcs 8.

Au milieu de cette floraison subite, les spécialistes considèrent, pour de multiples raisons, le match de Bahreïn comme le plus intéressant : l'affrontement y sera le plus long ; Deep Fritz est le dernier rejeton de la longue lignée des Fritz – onze années de développement –, dont l'un fut le premier logiciel à battre un champion du monde – Garry Kasparov, en 1994 – en rythme semi-rapide ; enfin, Vladimir Kramnik dispose d'un style et d'une personnalité qui le rendent plus coriace que son prédécesseur face à une machine.

En effet, de l'avis général, la défaite de l'"aigle de Bakou" face à Deep Blue était avant tout à mettre sur le compte d'une méforme manifeste et d'un effondrement psychologique. Dans la deuxième partie du match, Garry Kasparov, en grande difficulté, ne sut entrevoir une combinaison menant à la nullité par échec perpétuel, persuadé que Deep Blue ne pouvait lui avoir laissé une porte de sortie : il avaitaccordé foi à la prétendue infaillibilité du logiciel, montrant bien par là qu'il avait perdu la guerre psychologique. Enfin, dans la sixième, ultime et décisive partie, le champion humain, fébrile et stressé, tomba dans un piège d'ouverture répertorié et connu de tout grand maître qui se respecte.

Vladimir Kramnik, que certains se plaisent à décrire comme un géant – il mesure près de 2 mètres – solide et placide, s'annonce moins susceptible de céder à la pression. D'autre part, son style, très positionnel et très pur, est fondé sur l'accumulation d'avantages microscopiques, que les logiciels ont souvent du mal à estimer, parce que leur concrétisation en avantage matériel intervient en général tard dans la partie, au-delà de ce que le programme peut calculer. Ce pari sur l'avenir et sur une certaine myopie des calculateurs est connu par les informaticiens sous le nom d'"effet d'horizon".

"Dans les années 1980, on parlait beaucoup de cet effet, rappelle l'ingénieur français Marc-François Baudot, co-créateur du logiciel Virtual Chess, parce qu'on voyait souvent l'ordinateur gagner du matériel sans s'apercevoir qu'il allait perdre quelques coups plus tard. Ce phénomène existe toujours aujourd'hui, mais l'horizon est repoussé beaucoup plus loin. Il n'est pas rare désormais de voir certains programmes trouver en quelques secondes des mats en 15, 18, voire 20 coups, si tout ou partie de la séquence de coups menant au mat est forcée et économise du calcul."

Pour Marc-François Baudot, qui travaille sur les logiciels d'échecs depuis des années et connaît leur mode de fonctionnement, le joueur disputant une partie contre une machine doit suivre quelques conseils simples. "Tout d'abord, explique-t-il, ne jamais se mettre en retard à la pendule : se stresser peut être très bon contre un humain mais n'apporte rien face à un programme. Il faut aussi être respectueux de la force de la machine, sans toutefois se dire qu'elle est invincible. Ensuite, au niveau du jeu, la stratégie qui consistait à ne rien faire et à attendre ne fonctionne plus, car les logiciels sont trop forts. Il faut faire quelque chose, mais sans se presser, gagner de l'espace. Enfin, il faut étudier les parties que les humains ont gagnées contre des programmes pour comprendre comment ils fonctionnent."

"Après la défaite de Kasparov face à Deep Blue, poursuit Marc-François Baudot, on a dit que les échecs, activité noble et intelligente par excellence, ne se réduisaient en fait qu'à du calcul bête. La question que l'on doit plutôt se poser est la suivante : la résistance actuelle des machines ne rend-elle pas le jeu plus intéressant ? Est-ce que l'intelligence, précisément, ce n'est pas de chercher et de trouver la faiblesse des logiciels ?
" Ce sera tout l'enjeu du match de Bahreïn.
Et Marc-François Baudot comme nombre de ses collègues programmeurs souhaitent la victoire de l'humain pour relancer la recherche sur les échecs électroniques, estimant que joueurs et programmes peuvent évoluer ensemble.




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kasparov fut defait par deep blue en 1997  
kasparov fut defait par deep blue en 1997
 

Vendredi 4 octobre, Vladimir Kramnik gagne la deuxième partie de son match contre la machine...

Le Russe mène 1,5 point à 0,5.

Face à la puissance des inorganiques puces de silicium, la chimie du carbone a de beaux restes. Dimanche 6 octobre à Manama (Bahreïn), lors de la deuxième partie du match opposant le champion du monde d'échecs, le Russe Vladimir Kramnik, au logiciel Deep Fritz, les neurones et l'expérience du premier ont eu raison des processeurs du second.

Les premiers coups n'auront surpris personne. Adepte des débuts dits fermés, jugés comme de bonnes armes contre les machines, Kramnik commença par pousser le pion de la dame en d4. L'ouverture suivait un cours normal lorsque le champion du monde menaça, au 12e coup, de donner un cavalier contre un fou. Répugnant visiblement à cet échange, Deep Fritz mit son fou à l'abri... sur sa case de départ, ce qu'aucun humain n'aurait envisagé, puisque cette manœuvre gâchait deux tempi tout en empêchant le roque. Grâce à cette perte de temps stupide, le joueur russe acheva tranquillement son développement.
Heureusement pour le suspense, la partie ne fut pas à sens unique. Alors que Kramnik grignotait de l'espace, le programme, au 27e coup, plaça une contre-attaque désagréable que son adversaire n'avait pas envisagée. Après la partie, celui-ci expliqua que "seul un ordinateur pouvait trouver et jouer des choses de ce genre. J'étais complètement choqué". Pour se tirer d'affaire, le Russe dut calculer une suite de coups compliquée passant par plusieurs échanges de pièces.

Lorsque la fumée de la mêlée retomba, chacun n'avait plus qu'une tour et quelques pions. Le champion du monde pouvait néanmoins faire pression sur la faiblesse de l'aile-dame de Deep Fritz. Jetant son roi dans l'action, il gagna un pion, avantage qui pourrait sembler minime mais qui s'avère souvent décisif entre les mains d'un grand maître. Kramnik semblait décidé à poursuivre son travail de sape lorsque le logiciel abrégea lui-même ses souffrances en provoquant l'échange de sa dernière tour, sa seule arme de défense. Un des programmeurs de Deep Fritz décida de ne pas aller plus loin. Après deux parties, Kramnik mène 1,5 point à 0,5. Troisième rencontre le 8 octobre.

d'apres Pierre Barthélémy, le monde.fr



       
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