
Est-ce le début de la fin pour le ministre des finances Polycarpe Abah Abah ? Les trois principaux journaux "privés" camerounais font leur une sur le ministre des finances.
Ce dernier devait se rendre à l'étranger, par deux fois ces derniers jours, pour des missions officielles et à chaque fois, à la dernière minute, sa participation a été annulée.
Si certains journaux précisent qu'il est courant qu'un ministre soit averti à la dernière minute de sa non-participation à une mission, d'autres y voient le début de la déchéance pour le ministre des finances.Il y a une semaine, un communiqué émanant du ministère des finances faisait savoir que sur "hautes instructions du chef de l'Etat", le ministre des finances ferait partie de la délégation amenée à quitter le Cameroun pour la France, afin de participer à une conférence sur les sources innovantes de financement du développement. Le communiqué a finalement été retiré des ondes, et qui plus est, la présidence de la république ne s'y reconnaitrait pas.
Inoni Ephraïm, le premier ministre, aurait, été reçu par Paul Biya ce mercredi qui lui aurait signifié que Polycarpe Abah Abah, initialement prévu au sein de l'équipe, ne serait pas non plus de la seconde mission qui va plaider la cause du Cameroun auprès du FMI. Une information qui aurait semé le trouble au ministère des finances. Le premier ministre doit rencontrer de hauts responsables de la banque mondiale à Washington, puis Tony Blair à Londres avant de revenir au Cameroun mardi.
Officieusement, certains affirment que le ministre Abah Abah serait privé depuis mercredi de son passport, et se serait également vu retirer la signature au ministère des finances. S'il est vrai que son nom apparaissait en bonne place sur la liste des fonctionnaires milliardaires (parue dans le journal "Le Front" une dizaine de jours avant les premières arrestations de hauts fonctionnaires indélicats), reste qu'officiellement, il n'est pas (encore ?) mis en cause. |