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Bapuwa Mwamba
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alliance21.org |
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Le président de l'Union internationale des journalistes africains (UIJA), Lanciné Camara, a fermement condamné mardi à Paris, l'assassinat du journaliste congolais Bapuwa Mwamba, demandant l'ouverture "une enquête efficace et rapide sur cet acte odieux".
"L'UIJA condamne fermement l'assassinat d'un grand journaliste, d'un patriote congolais qui savait beaucoup sur la situation de son pays", a-t-il affirmé dans une déclaration à la presse.
M. Camara a accusé les autorités congolaises de vouloir étouffer la vérité sur la préparation et le déroulement de la présidentielle du 30 juillet prochain en intimidant les journalistes.
"Bapuwa Mwamba est le second journaliste assassiné en moins de huit mois au Congo", a déploré le président de l'UIJA qui rappelle aussi l'expulsion, peu de temps avant l'assassinat de M. Mwamba, de l'envoyée spéciale de RFI, Ghislaine Dupont.
"Nous estimons qu'il existe une stratégie destinée à faire peur aux journalistes et à étouffer la vérité", a indiqué Lanciné Camara.
Il a assuré qu'un "vibrant hommage" sera rendu à Bapuwa Mwamba, rappelant aux autorités congolaises leur devoir d'élucider les circonstances exactes de la mort du journaliste.
"Si le président Joseph Kabila veut être crédible aux yeux du monde, il doit ordonner sans tarder, l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de la mort de Bapuwa Mwamba. La crédibilité de tout le processus démocratique en dépend. Il faut identifier mais surtout punir ses assassins", a insisté Lanciné Camara.
Rentré au pays en novembre dernier après avoir travaillé plus d'une dizaine d'années au magazine Jeune Afrique Economie édité à Paris, Bapuwa Mwamba a été assassiné par balles dans la nuit de vendredi à samedi à son domicile par des inconnus qui ont réussi à s'enfuir.
A 64 ans, le journaliste congolais était réputé pour ses analyses critiques envers la transition démocratique publiées dans le quotidien kinois "Le Phare".
L'association de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) et la Fédération internationale des journaux avaient condamné depuis samedi la tragique disparition de M. Mwamba. |