Le président haïtien René Préval est revenu ce 10 décembre à Port-au-Prince après un séjour de santé de 4 jours à Cuba où il a effectué des examens médicaux en rapport à un cancer de la prostate.
A l’aéroport international Toussaint Louverture, où il a été accueilli par le premier ministre Jacques Édouard Alexis et les membres du gouvernement, Préval a informé la presse de son état de santé 5 ans après avoir été opéré d’un cancer de la prostate.
Le dernier test PSA (antigène prostatique spécifique - qui informe les médecins sur l’état de la prostate) effectué à Cuba au début décembre par Préval révélait un niveau 5, tandis que le même test pratiqué en février montrait un niveau zéro, a expliqué le président.
Pour cela, le chef de l’État doit retourner à Cuba le 26 décembre pour continuer les investigations et commencer un traitement si nécessaire, a-t-il lui-même indiqué, car les résultats ne sont pas « très surs ». « Le traitement déterminera si c’est grave ou pas », a-t-il ajouté, en précisant qu’il se sent « très bien physiquement et moralement ».
Depuis son opération de la prostate en 2001 à Cuba, René Préval, 63 ans, effectue des tests médicaux suivant un rythme annuel.
« Président ou pas, on peut être malade. Ce n’est pas une faute d’être malade », a affirmé Préval. « Je me soigne », a-t-il ajouté.
L’état de santé du président, qui est à son deuxième mandat après avoir remporté les élections de février dernier, a occasionné des spéculations et d’intenses rumeurs en Haiti.
La ministre à la condition féminine, Marie Laurence Jocelyn Lassègue, qui était parmi les personnalités ayant accueilli Préval à l’aéroport, a salué l’attitude du président. « C’est courageux », a-t-elle dit à AlterPresse, notant que Préval fait preuve d’un « sens de responsabilité » et montre la « confiance en son peuple ».
Tentant une comparaison avec l’ex président français décédé Francois Mitterand, la ministre relève une certaine « transparence » de la part de Préval. Elle rappelle que Mitterand avait découvert qu’il avait un cancer de la prostate des 1981, au début de son premier septennat. Il l’avait « caché » jusqu’en 1992, 3 ans avant la fin de son second septennat.
Mitterand est mort des suites de ce cancer en 1996, à l’age de 79 ans.
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