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Note: en fin d'article vous pouvez consulter quelques vidéos de Delphine II en one-woman show au Comic Street Show et en slam, ainsi que l'interview qu'elle a accordée à Grioo.com
Les spectateurs de Canal + ont pu aperçevoir Delphine Nyobé plus connue sous le nom d'artiste Delphine II, dans le documentaire "Dans la peau d'un noir" dans lequel elle donnait des leçons à un public qu'on aurait pu penser composé uniquement de noirs, mais dans lequel Jonathan, un "français de souche" mais maquillé s'était glissé.
Delphine est revenue, sous les questions d'Aïssatou Baldé, sur sa carrière, et ses débuts au théâtre de la main d'or, appartenant à Dieudonné qu'elle dit apprécier "en tant qu'artiste". Elle a osé prendre le risque de quitter son douillet emploi d'assistante administrative il y a 4 ans pour vivre pleinement de son art. Et de le faire de façon sérieuse en prenant des cours, notamment au théâtre de la main d'or, dont elle a apprécié la formule: des cours théoriques suivis de prestations réelles sur scène permettant de juger de l'efficacité (ou non) du jeu. Et s'est rendue compte qu'avoir une production professionnelle est essentiel pour un artiste voulant se concentrer avec efficacité sur son art.
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D'origine camerounaise (Nyobé est le nom d'un très célèbre résistant camerounais) et guadeloupéenne, Delphine est également revenue avec émotion sur son premier voyage en Afrique, avec un ami juif et un ami musulman, au Sénégal, à Gorée, où elle a réellement découvert le continent africain. Sa chaleur, son odeur caractéristique, la pauvreté de certains de ses habitants, même si, phénomène classique, elle ne se "sentait pas dépaysée", mais dans le regard des autres elle était perçue comme une occidentale.
Moment d'importance qui lui a permis de se "sentir une, réconciliée, en paix", elle qui estime s'être souvent "battue avec des origines diverses", les cultures antillaises et camerounaises n'étant pas interchangeables d'après elle.
Delphine a également parlé du documentaire "Dans la peau d'un noir", diffusé sur Canal +, qui a vu des français blancs maquillés en noir, et vice-versa, permettant à chaque groupe de percevoir la différence de regard induite auprès des autres. Delphine a animé un atelier de slam auquel ont participé Jonathan, jeune français maquillé en noir, et Audrey une métis antillaise. Elle a aidé ce groupe à réfléchir sur des thèmes liés à la diaspora, dont les résultats ont été "impressionnants" mais où elle a constaté que les problèmes "glissaient comme son maquillage" sur le jeune français.
Personnage engagée, voire "subversive" comme elle admet être, elle a naturellement une opinion sur tout. Après avoir raconté comment elle s'est sentie "opressée" dans un wagon bondé de train allant à la porte de Versailles le 14 Janvier dernier (jour de la désignation officielle de Nicolas Sarkozy comme candidat de l'UMP), Delphine II avoue "être sûre de ne pas voter pour Nicolas Sarkozy" qu'elle n'hésite pas à comparer à "un roquet qui aboie plus fort qu'il ne mord", même si "Ségolène Royal n'est pas la candidate de ses rêves".
L'artiste qui estime que "des portes se sont ouvertes pour elle 'grâce' aux émeutes de banlieue", espère que le phénomène ne va pas retomber aussi vite qu'il est né, même si elle estime que les journalistes et animateurs "très professionnels" mis en avant, l'ont été "pour calmer les gens qui ne se sentaient pas français et pas représentés", regrettant qu'il ait fallu que "ça casse pour que ça passe".
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Quelques vidéos de Delphine II |
Des coups...Leurres
Delphine II en one-woman show au Réservoir
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