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Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) a commémoré jeudi à Ouagadougou le 14ème anniversaire de l’assassinat du directeur de publication du journal "L’Indépendant", Norbert Zongo, réclamant justice pour lui.
Pour cette commémoration, les militants du Collectif se sont donné rendez-vous au cimetière de Gounghin, dans l'Ouest de Ouagadougou, où ils ont déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de Norbert Zongo. Un hommage accompagné de dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe a été aussi rendu à l’élève Flavien Nébié tué à l’âge de 12 ans, lors d’une manifestation d'élèves, le 6 décembre 2000, qui réclamaient justice pour Norbert Zongo.
Foulards et brassards noirs en signe de deuil aux bras et à la tête pour ainsi rendre hommage au journaliste d’investigation assassiné, les manifestants qui scandaient des slogans hostiles à la justice aux ordres se sont ensuite retrouvés à la Bourse du travail de Ouagadougou pour un meeting.
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Le président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), Jean-Claude Méda, a laissé entendre que 14 ans après, les militants du Collectif restent déterminés à poursuivre la lutte pour que la lumière et la justice soient faites sur le dossier Norbert Zongo et de ses compagnons. C’est pourquoi, le Collectif contre l’impunité s’est une fois de plus engagée en descendant dans les rues non seulement pour réclamer vérité et justice pour les suppliciés de Sapouy, mais aussi pour toutes les victimes de crimes économiques et de sang.
«En restant mobilisé, la justice finira par être dite sur ce dossier», a déclaré M. Méda, précisant que les militants et sympathisants du Collectif restent convaincus que ni le temps, ni les manœuvres diverses n’auront en rien raison du dossier Norbert Zongo. «Aujourd’hui encore, tes confrères d’ici et d’ailleurs te renouvellent leur engagement et leur détermination à garder vivace en mémoire et à poursuivre ton œuvre de journaliste engagé pour la justice, la défense des faibles et des sans voix», a ajouté M. Méda.
Affirmant que 14 ans après «le peuple est toujours debout, la pression est toujours là», le président du Collectif, Chrysogone Zougmoré, adit que l’élément nouveau dans cette commémoration c’est la saisine de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples.
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«Nous avons introduit la communication-plainte le 11 décembre 2011 et nous avons fait un long travail sur toute l’année 2012. Le gouvernement burkinabè a reçu la notification en février 2012 et si tout se passe bien, le dossier devra passer à Arusha (en Tanzanie) au premier semestre 2013», a-t-il affirmé.
Un des leaders du Collectif, Me Bénéwendé Sankara, a fait remarquer que le Collectif n’en serait pas là aujourd’hui si les juridictions burkinabè étaient crédibles et suffisamment indépendantes.
«Le dossier est imprescriptible et nous, nous pensons que dans l’un ou dans l’autre cas de figure, le droit sera dit au Burkina sur ce dossier», a-t-il ajouté. Le journaliste Norbert Zongo a été assassiné le 13 décembre 1998 à Sapouy, à 100 km au sud de Ouagadougou (la capitale) alors qu’il se rendait dans sa ferme en compagnie de trois de ses compagnons. Depuis cette date, les juridictions burkinabé qui, après plusieurs procès, ont abouti à un non-lieu contre les auteurs présumés. Cela a poussé le Collectif a saisir des tribunaux internationaux.
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