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L'homme d'affaires sud-africain, Hugh Glenister, a saisi la Haute cour de Pretoria pour lui demander de prendre en urgence une ordonnance intimant au gouvernement sud- africain l'ordre de surseoir à son projet d'adoption d'une loi portant dissolution de la Direction des Opérations spéciales (DSO), plus connue sous le nom de Scorpions.
Les défendeurs dans le cadre de cette procédure sont le président de la République, le ministre de la Sûreté et de la Sécurité, le ministre de la Justice et de l'Evolution constitutionnelle, le directeur national du Parquet, le chef de la direction des Poursuites spéciales, le président de l'Assemblée nationale et le président du Conseil national des Provinces.
Dans sa déclaration sous serment, M. Glenister explique que la dissolution des Scorpions “ne sera pas fondée, d'un point de vue rationnel, sur un objectif légitime du gouvernement”. De son point de vue, elle consacrera également la violation des dispositions constitutionnelles au regard desquelles le gouvernement est tenu de veiller à ce que les nouvelles lois soient conformes à la Constitution et de protéger les droits de chaque citoyen sud-africain à la vie, à la dignité, à la propriété et à la sécurité.
“Je ne suis qu'un citoyen préoccupé”, a encore expliqué M. Glenister. “J'ai la conviction que nos droits constitutionnels sont violés et que le fonctionnement du Parlement est compromis par ce désir irresponsable de détruire une institution qui fonctionne. “Le simple fait de mettre en chantier une loi pour dissoudre les Scorpions signifierait que, dès le mois de juin, il n'y aura plus d'autre organisme susceptible de fusionner avec la Police”, a-t-il ajouté. |
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Jackie Selebi
©
bbc.co.uk |
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M. Glenister a ensuite mentionné que depuis sa création, en 2001, l'action de la DSO dans le domaine de la lutte contre la criminalité a été couronnée de succès, avec un taux de condamnation de 85% environ enregistré entre 2004 et 2008. Au cours de la même période, a-t-il indiqué, le nombre des enquêtes finalisées était en moyenne de 259, tandis que le nombre procédures vidées tournait autour de 203.
Il a aussi fait valoir que l'organisation avait permis de déclencher des procédures (ou préparer l'ouverture de poursuites) dans plusieurs cas très importants de corruption, de fraude et autres infractions, notamment dans le scandale dit du “Travelgate”, qui a éclaboussé Shabir Shaik, le président de l'ANC Jacob Zuma, Tony Yengeni et la commissaire de Police Jackie Selebi.
“Les citoyens de l'Afrique du Sud, en particulier les démunis et notre économie vivent généralement dans un état d'urgence, étant donné les niveaux atteints par la criminalité. Cette action équivaudrait à démanteler notre arsenal en plein milieu d'une guerre”, a affirmé M. Glenister. Il a estimé que les pressions exercées par le gouvernement en vue de l'intégration de la DSO dans la Police, en dépit des succès enregistrés par cette structure, n'étaient qu'une conséquence de la résolution par laquelle l'ANC avait décidé de la dissolution de la DSO “dans les meilleurs délais”. |

La résolution en question avait été adoptée à l'occasion de la conférence nationale africaine de l'ANC, qui s'était tenue en décembre 2007, à Polokwane. “La résolution avait été adoptée parce que la DSO avait fait montre d'une trop grande efficacité dans les enquêtes qu'elle avait menées sur des dossiers concernant plusieurs poids lourds de l'ANC. “Je pense qu'elle avait pour finalité de protéger divers membres de l'ANC des enquêtes en cours ou futures de la DSO. Ce n'est surtout pas parce que la DSO avait failli à sa mission”, a-t-il ajouté. |
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