
Au cours d'un débat devant la Commission du développement du Parlement Européen portant sur la réponse rapide que l'UE entend donner face à l'explosion des prix des denrées alimentaires en Afrique, Louis Michel, a dénoncé les États membres qui se montrent réticents à augmenter l'aide destinée aux pays africains frappés par la crise alimentaire, alors qu'ils s'étaient engagés à contribuer au fonds spécial de 1 milliard d'euros pour soutenir l'agriculture dans les pays pauvres d'Afrique.
"Cela arrive très souvent, a-t-il affirmé, que les États membres prennent une décision de principe et quand il faut la mettre en œuvre, ils trouvent 36 000 raisons pour contourner l'engagement pris publiquement, a notamment dénoncé le commissaire européen au développement.
Face à l'explosion des émeutes de la faim dans plusieurs pays en développement, les États membres, sur proposition de la Commission Européenne, avaient décidé de créer un fond spécial financé en se servant notamment des subventions agricoles non utilisées des budgets de 2007 et 2008 pour soutenir le secteur de l'agriculture dans le pays frappés par le crise alimentaire.
"Je ne veux pas être le complice silencieux des ces pays qui ne respectent par leurs engagements alors qu'il y a urgence ", a conclu Louis Michel.
Intervenant devant les députés européens réunis en session plénière, la semaine dernière à Strasbourg, le Président de la Commission Européenne, José Manuel Durao Barroso, avait déclaré que [i "le soutien à l'agriculture est essentiel pour assurer la révolution verte dont l'Afrique a besoin pour sa stabilité et sa prospérité". |