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Abdoulaye Wade saluant Mustafa Abdel Jalil, président du CNT, à Benghazi le 9 juin 2011
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Le président sénégalais Abdoulaye Wade s’est rendu jeudi (9/6/11) à Benghazi, fief du CNT (Comité National de Transition) qui lutte contre Mouammar Kadhafi. Il est le premier chef d'Etat à se rendre dans le bastion des opposants à Kadhafi.
Abdoulaye Wade a exhorté Mouammar Kadhafi qu’il connait très bien à se retirer du pouvoir dans l’intérêt de la Libye : "Le plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra" a-t-il déclaré à l’intention du "guide" libyen ajoutant : "Aujourd’hui je te regarde dans les yeux pour te dire qu’il faut arrêter les tueries en décrétant le cessez-le-feu". Abdoulaye Wade a ajouté qu'il pourrait aider Kadhafi à quitter le pouvoir, sans préciser si celui-ci pourrait trouver refuge au Sénégal si jamais il partait en exil. Après une rencontre avec le président du CNT Mustafa Abdul Jalil, Abdoulaye Wade a dit lors d’une conférence de presse qu’il souhaitait que le CNT prépare une conférence nationale pour organiser des élections.
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Tout le monde sait dans l’Union Africaine que je suis le seul à pouvoir lui parler et lui dire la vérité car je ne lui dois rien. Il y a 40 ans tu es arrivé au pouvoir par un coup d’Etat et tu n’as jamais fait d’élections (...) Pour ton intérêt, pour celui de la Libye et pour celui de l'Afrique, il faut que tu partes |
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| Abdoulaye Wade adressant un message à Mouammar Kadhafi |
Le Sénégal est l’un des pays qui ont reconnu le CNT comme le représentant légitime du peuple libyen. Cependant le CNT ne peut rejoindre l’Union Africaine pour l’heure car il n’a pas été établi via des élections. La situation semble plus que jamais délicate pour Mouammar Kadhafi qui est de plus en plus isolé sur la scène internationale. La Chine s’est ainsi déclarée prête à recevoir des représentants du CNT tandis que les Etats-Unis ont reconnu jeudi par la voix de Hillary Clinton le CNT comme interlocuteur légitime, ce qu’ils avaient jusqu'ici refusé de faire.
Concluant son message à l'intention de Mouammar Kadhafi, Abdoulaye Wade disait à ce dernier qu'il ne devait pas rêver de revenir à la tête de la Libye : "ce n'est pas possible" lui précisait-il.
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Abdoulaye Wade et Mustafa Abdel Jalil, président du CNT, à Benghazi le 9 juin 2011
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