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Le président sénégalais Abdoulaye Wade séjourne depuis vendredi à Conakry pour s'enquérir de l'évolution de la situation en Guinée où on attend toujours de connaître la date du second tour de l'élection présidentielle, a t-on constaté sur place.
Le chef de l'Etat sénégalais, qui est déjà venu plusieurs fois en Guinée, aura des entretiens avec le président intérimaire, le général Sékouba Konaté, et rencontrera le Premier ministre, Jean Marie Doré, des membres du Conseil national de la transition (CNT) et les acteurs politiques. Me Wade entame sa visite quelques jours après celle effectuée, mardi dernier, par Blaise Compaoré, médiateur désigné de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) de la crise guinéenne.
Au cours de sa visite, le président Compaoré, qui effectuait sa seconde visite en Guinée, a appelé à 'l'organisation rapide' du second tour de la présidentielle qui opposera le leader de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, au Pr Alpha Condé du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG).
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'Il faut oeuvrer pour que le second tour se déroule dans des conditions de transparence (?) Je demande à tous de s'y mettre pour corriger les dysfonctionnements dénoncés lors du premier tour' a dit Compaoré, garant des accords, signés le 15 janvier dernier à Ouagadougou, mettant en place un gouvernement d'union nationale et le CNT.
Le chef de l'Etat malien, Amadou Toumani Touré, avait également effectué, en juillet dernier, un déplacement dans la capitale guinéenne au lendemain de la menace du général Konaté de démissionner pour avoir été insulté grossièrement dans les rues de Conakry par les militants de l'Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré qui l'ont accusé d'avoir éliminé leur candidat au profit de celui du RPG.
La Cour Suprême a autorisé, jeudi, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à proroger la date du second tour qui devait se tenir mercredi dernier, soit 14 jours après la publication des résultats définitifs. Le Premier ministre a indiqué, mercredi, au cours d'un point de presse que le scrutin du premier tour, tenu le 27 juin dernier, devait être annulé à cause 'des nombreuses fraudes et autres dysfonctionnements provoqués par la CENI'.
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'Tant que je serais à mon poste, le second tour ne se tiendra que lorsque nous serons persuadés que tous les dysfonctionnements ont été corrigés parce que nous voulons que le prochain président ne souffre d'aucune illégitimité et ne voulons pas d'une guerre civile', a-t-il dit. On rappelle que le RPG et 13 de ses alliés ont porté plainte contre le président de la CENI, Ben Sékou Sylla, et deux de ses collaborateurs pour 'fraudes et manipulations des résultats'.
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