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La présidente du parlement Baleka Mbete assurera l'intérim au poste de présidente d'Afrique du Sud jusqu'en avril 2009
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Mise à jour 22 oct 18h35 : C'est finalement Kgalema Motlanthe, vice-président de l'ANC qui a été choisi pour succéder à Thabo Mbeki jusqu'aux prochaines présidentielles qui auront lieu en avril 2009
Le président sud-africain Thabo Mbeki devrait annoncer sa démission lors d’une session spéciale du parlement sud-africain. De son côté, l’ANC a officiellement annoncé avoir choisi la porte-parole de l’assemblée nationale, Baleka Mbete pour remplacer Thabo Mbeki jusqu’en avril, date à laquelle le président sud-africain devait achever son mandat.
Plusieurs soutiens importants de Mbeki, parmi lesquels le ministre de la défense Mosiuoa Lekota veulent faire scission en créant un nouveau parti qui pourrait disputer les présidentielles 2009 ! Les détails devraient intervenir sous quelques jours. Il semblerait que les jours où tous les membres de l'ANC étaient réunis sous une même bannière soit comptés.
Thabo Mbeki a pour sa part annulé son voyage à New York où il devait participer à l’assemblée générale des Nations-Unies et lancer un projet international concernant la coupe du monde 2010. La délégation sud-africaine sera de ce fait menée par la ministre des affaires étrangères Nkosazana Dlamini-Zuma (ex-femme de...Jacob Zuma NDLR !)
Jacob Zuma a rencontré l’ensemble des ministres de Thabo Mbeki samedi soir pour leur demander de conserver leurs postes, mais plusieurs d’entre eux ont fait savoir qu’ils ne comptaient pas rester. Néanmoins, le ministre des finances, Trevor Manuel, élément essentiel de la politique économique sud-africaine, très apprécié des investisseurs et des chefs d’entreprises devrait rester à son poste jusqu’à son terme, en avril 2009.
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Selon le journal sud-africain Suntimes, l’assaut contre Mbeki aurait été mené entre autres par Cyril Ramaphosa et Tokyo Sexwale, des anciens barons de l’ANC reconvertis dans les affaires, et autrefois présidentiables potentiels. Selon ces derniers, Mbeki aurait abusé de son pouvoir de président pour les évincer du monde politique [En 2001, Mbeki les soupçonnant de...coup d'Etat aurait lancé une enquête contre eux, ce qu'ils n'auraient pas digéré NDLR]. Sexwale aurait même proposé de présenter Mbeki devant un comité disciplinaire pour abus de pouvoir.
Jakes Gerwel, porte-parole de la fondation Nelson Mandela a fait savoir que Nelson Mandela avait "pris note de la décision du conseil exécutif de l’ANC". "Il reviendra en Afrique du Sud lundi et demandera à être briefé sur le sujet" a-t-il ajouté. L’analyste politique Moeletsi Mbeki, (frère de Thabo Mbeki NDLR), qui s’est souvent montré très critique de la politique du président sud-africain, a qualifié la décision de l’ANC d’évincer Thabo Mbeki de "recette pour guerre civile". Selon lui, si l’ANC pensait que Mbeki avait mal agi dans ses fonctions, la destitution via le parlement aurait été la chose à faire :
"C’est un précédent très dangereux pour l’Afrique du Sud, qui pourrait mener au type de guerre civile qu’on a vu au Kenya en début d’année. Là-bas, ils ont imposé un chef d’Etat, ce qui a conduit à une guerre civile où 1600 personnes ont été tuées en l’espace de quelques semaines et où des centaines de milliers d'autres ont perdu leurs maisons".
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