
La criminalité en Afrique du Sud "est la plus violente au monde", a reconnu, jeudi, le président sud-africain, Jacob Zuma, dans une déclaration tendant à justifier des changements portant notamment sur l'usage de la force létale (l'autorisation de tuer NDLR) apportés par le parlement à l'article 49 du Code de procédure pénale du pays.
Par ailleurs, le vice-ministre de la Police, Fikile Mbalula, a suscité un tollé, jeudi, quand il a affirmé qu'il était inévitable que des civils innocents soient abattus lors d'échanges de tirs entre la police et les criminels. M. Mbalula défendait le projet de laisser aux policiers plus de champ libre pour l'utilisation de la force létale.
Il a déclaré : "Au cours de n'importe quelle mission, les innocents sont des victimes. Dans cette situation particulière où vous êtes pris dans un combat contre des criminels, des innocents vont mourir, pas parce que l'on cherchera délibérément à les tuer mais dans l'échange de coups de feu. Ils vont se retrouver du mauvais côté, pas délibérément, mais parce que c'est inévitable. On ne peut pas dire à la police de rester les bras croisés. On ne peut pas dire aux Sud-Africains de désespérer. Notre travail est de donner espoir aux gens".
Il a été soutenu dans son discours par le Commissaire de la police nationale, Bheki Cele, qui a invité les agents de police à user de la "force létale" face aux criminels armés. "Nous avons demandé à la police de respecter la loi. La loi dit que si vous êtes menacé, il faut user de la force létale, conformément à l'article 49 de loi de procédure pénale", a déclaré M. Cele. |