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L'ancien président tchadien Hissène Habré à Dakar, le 25 novembre 2005
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AFP |
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L’ancien homme fort de N’djamena, Hissène Habré, réfugié depuis dix sept ans à Dakar, après son éviction du pouvoir par Idriss Deby Itno, est poursuivi pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et actes de torture. C’est pour essayer d’échapper à un procès au Sénégal, qu’il a saisi une cour de justice régionale d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Hissène Habré, porte plainte contre le Sénégal, habilité justement en juillet 2006 par l'Union africaine pour le juger.
La requête contre l'Etat du Sénégal avait été déposée début octobre devant la Cour de justice de la Cédéao, à Abuja au Nigeria, par ses avocats, Me. Mamadou Konaté et Me. François Serres, réclamant à l’instance de "faire cesser toutes poursuites et/ou actions à l'encontre de M. Hissène Habré" par le Sénégal ; les avocats mettant en évidence : "la violation par la République du Sénégal du principe de non-rétroactivité de la loi pénale, des principes d'égalité devant la loi et devant la justice et du droit (de M. Habré) à un procès équitable".
Pour rendre possible le procès de Me. Habré, le Sénégal avait notamment procédé à un amendement constitutionnel, en incorporant à titre exceptionnel une rétroactivité pour les crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Mais les autorités Dakar pour l’heure n’ont pas diligenté une information judiciaire, en l’absence des 27 millions d'euros que nécessiteraient selon la justice sénégalaise la mise en route de la procédure.
Au sujet de cette plainte déposé par Habré, "l'Etat du Sénégal s'organise pour assurer sa défense", selon l'agent judiciaire en charge des dossiers de justice dans lesquels l'Etat du Sénégal est impliqué. Abdoulaye Dianko, a assuré: "On a commencé à travailler pour (...) notre mémoire de défense (...) La finalité (de cette plainte), c'est que le procès prévu contre Habré n'ait pas lieu (...) Mais nous sommes optimistes et sereins (...) Nous avions un mois à partir de la notification, le 10 octobre, de la requête" pour répondre à la Cédéao (...) Nous avons obtenu une prolongation et maintenant, nous avons jusqu'au mois de janvier pour nous défendre". |