|
 |
  |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika offre les clés de Constantine à son homologue Nicolas Sarkozy le 5 décembre 2007 © AFP
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

La France ne suivra pas le pas de l’Italie, qui va verser 5 milliards de dollars à la Libye en compensation pour la période coloniale. Le président Nicolas Sarkozy a rejeté toute idée de repentance et Paris estime qu'il appartient aux historiens d'effectuer un "travail de mémoire". L’Elysée va donc se contenter d'une politique de "petits pas" sans repentance vis-à-vis de l'Algérie. Le ministère des Affaires étrangères a estimé mardi que l'accord signé samedi entre Rome et Tripoli "n'est ni un précédent, ni une référence" car "chaque histoire bilatérale avance comme elle le souhaite, chaque histoire est spécifique", dans une comparaison avec la colonisation française en Algérie.
L’Algérie, occupée pendant plus de 130 ans (la partie nord, par l'Espagne et le reste du royaume et ensuite par la France de 1912 à 1962, date de l'indépendance), n'a pas cessé depuis de réclamer à la France qui l'a transformée en colonie de peuplement, de se "repentir" pour cette douloureuse histoire commune. Plus de 45 ans après la fin de la colonisation, qui s'est achevée par un conflit sanglant, les deux pays peinent à construire une relation bilatérale apaisée.
Même si l'accord italo-libyen qui prévoit des dédommagements sous forme d'investissements dans des projets d'infrastructure en Libye, apparaît comme "une décision de gestion économique" il "n'est pas quelque chose d'accessoire" mais "un geste fort qui va à contre-sens du discours sur la non-repentance", estime l'historien Benjamin Stora.
En matière de dédommagements, M. Stora rappelle que les accords d'Evian qui ont mis fin à la guerre comportent une amnistie et ne prévoient rien à ce sujet. Sur la question de la mémoire, M. Stora observe que Paris a opté pour une "politique des petits pas" qui, selon lui, n'ira pas juqu'à la repentance souhaitée par Alger. |
|

L’historien Mohamed Harbi, explique pour sa part que "Le contentieux algéro-français a été réglé par les négociations pendant la guerre puis par les nationalisations qui ont suivi l'indépendance", alors que demeurait un "vrai contentieux entre l'Italie et la Libye". Mais contrairement à son homologue historien Stora, M. Harbi pense cette même politique conduira la France "à reconnaître ses torts" à cause d'une opinion publique où pèsent les populations d'origine immigrée.
A Alger, le secrétaire général de la puissante Organisation nationale des moudjahidine (ONM, vétérans de la guerre d'indépendance), Saïd Abadou, a appelé la France à "accomplir ce pas" effectué par la Libye et à "reconnaître, s'excuser et indemniser". "Les autorités françaises ont reconnu sans ambiguïté l'injustice du système colonial", a répondu mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier.
Il a rappelé qu'un ambassadeur français en Algérie avait qualifié à Sétif les massacres de 1945 de "tragédie inexcusable" et qu'un autre ambassadeur avait évoqué à ce sujet la "très lourde responsabilité″ des autorités françaises dans ces "épouvantables massacres". En visite officielle en Algérie en décembre 2007, M. Sarkozy avait évoqué le système colonial, "injuste par nature", qui "ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d'asservissement et d'exploitation". |
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 10 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|