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Gilchrist Olympio, président de l'Union des forces de changement .
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L’incident très médiatisé entre le photographe togolais Didier Ledoux et l’officier français Romuald Letondot , a éclipsé l’actualité du congrès de l’Union des forces de changement (UFP), qui s’est tenu mardi dernier à Lomé, traînant son cortège d'incidents.
On note déja la tenue en l’espace de deux jours, de deux congrès d'un même parti politique, censé représenter l’opposition, mais qui évolue désormais en rangs dispersés. C'est le camp du secrétaire général du parti, Jean-Pierre Fabre,qui a donné le ton mardi dernier en organisant un congrès de l'UFC, à l’issu duquel, le bureau national a annoncé la destitution de Gilchrist Olympio.
Puis, le congrès de ce jeudi, dit "extraordinaire" et visant à renouveler les instances dirigeantes de L’UFP. Une réunion tenue par l’opposant Gilchrist Olympio qui, devant ses partisans réunis dans un hôtel de Lomé a affirmé qu'il fallait "savoir reconsidérer toutes les solutions nécessaires à faire avancer, même lentement, un changement dans la paix, car notre pays à genoux ne peut plus attendre".
Pour l’opposant, le Togo est: un "état de déliquescence avancée: misère chronique, infrastructures vétustes ou inexistantes, éducation et santé publique à la dérive". Gilchrist Olympio a estimé qu’"Après 40 ans de lutte et 50 ans d’indépendance, la situation de notre pays (le Togo) demande à tous un courage politique nouveau. Nous pouvons encore faire renaître le rêve qui est né au lendemain de l’indépendance"
Opposant historique au défunt général Gnassingbé Eyadéma puis à son fils l'actuel président Faure Gnassingbé, Gilchrist Olympio a signé en mai 2010 un accord visant l'entrée au gouvernement de membres de son parti. Un accord très critiqué au sein de ses propres rangs et notamment par le secrétaire général Jean-Pierre Fabre, affirmant n’avoir pas été consulté. La débâcle de ce dernier aux dernières élections présidentielles a fait naitre deux factions au sein de l’UFP.
Le congrès organisé par le clan du secrétaire général, auquel ni le gouvernement, ni Gilchrist Olympio ne reconnaissent aucune légitimité, s’est tenu mardi dans le grand secret après que la gendarmerie ait fait usage de bombes lacrymogènes, pour empêcher la tenue de l’assemblée. Après avoir qualifié d"illégal" le bureau national de l'UFC qui a annoncé sa destitution, Gilchrist Olympio a invité ses partisans ce jeudi, à une "rénovation en profondeur" du parti.
Il s'est par ailleurs dit disposé à "laisser la chance à (leurs) frères qui ont décidé de prendre une autre voie tout en leur disant que notre porte leur restera ouverte à tout moment s’ils veulent retourner à la maison, la maison est prête pour les accueillir". |