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L'Afrique sub-saharienne commence à donner la mesure de son potentiel économique avec 5,4% de croissance prévue en 2013, mais elle doit d'urgence s'attaquer au problème de la pauvreté, a mis en garde lundi le numéro deux du Fonds monétaire international, David Lipton, à Maputo. "L'Afrique change et le monde s'en aperçoit", a déclaré le directeur général adjoint du FMI, David Lipton, en déplacement dans la capitale mozambicaine.
Mais, a-t-il ajouté, "il n'y a pas de quoi être content de la réussite actuelle de l'Afrique". "Les taux de pauvreté demeurent élevés même s'ils ont diminué comme ici au Mozambique", et "l'Afrique sub-saharienne est la région du monde qui a fait le moins de progrès pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et reste à la traîne pour l'éducation de base et la mortalité maternelle", a-t-il dit.
Les pays du continent demeurent en outre exposés à la volatilité des prix des matières premières et des flux en capitaux, et devraient préparer des réserves pour se prémunir de chocs futurs, a-t-il recommandé, pressant les gouvernements d'en finir avec des prix de l'énergie artificiellement bas et d'élargir leur assiette fiscale.
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L'ONG Oxfam a dressé un constat similaire concernant la pauvreté: "l'Afrique sub-saharienne abrite six des dix pays les plus inégalitaires du monde en terme de disparités économiques", a-t-elle noté dans un communiqué à la veille de l'ouverture du Forum économique mondial sur l'Afrique au Cap.
Le continent vit une remarquable croissance économique, dopée par des découvertes en pétrole, gaz, et autres gisements miniers stratégiques, "mais les progrès sont sapés par les inégalités de revenus et une fuite illégale massive des capitaux -- souvent sous la forme d'évasion fiscale ou d'un prix inférieur à ce qu'il devrait payé par les industriels de l'extraction", a ajouté Oxfam.
Selon des chiffres publiés par le cabinet d'audit Ernst & Young, la part de l'Afrique dans les investissements étrangers est passée de 3,2% en 2007 à 5,6% en 2012. "Même si le scepticisme reste de mise, les faits montrent de façon irréfutable que le continent a progressé lors de la dernière décennie...", ajoute les analystes d'Ernst&Young.
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Les investissements étrangers directs sont allés en priorité au Ghana, au Congo, au Kenya et en Côte d'Ivoire selon cette enquête auprès de 500 chefs d'entreprise et investisseurs de 38 pays, qui observe par ailleurs une augmentation du commerce intra-africain avec en tête les grandes marques sud-africaines (MTN, Shoprite, Sanlam, Tiger Brands, Nampak et Standard Bank). |
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