
Dans la nuit du 31 décembre 2010 au 1er janvier 2011, Claudy Elisor, dj amateur de 33 ans, avait été battu à mort par une dizaine d’agresseurs au motif qu’il avait refusé l’entrée dans une soirée privée qu’il organisait à l’un d’eux. Mécontent du refus, ce dernier était revenu accompagné d'un pitbull et d'autres personnes qui avaient passé à tabac Claudy Elisor avec des barres de fer, un poing américain et des chaises. Des invités avaient également été agressés.
Claudy Elisor, tombé dans un coma profond, était décédé quelques jours plus tard à l’hôpital. Il était père de deux enfants. Dans la semaine, six personnes avaient été interpellées à la cité 212 au Blanc Mesnil. L'une d'elle, une femme, a été remise en liberté. Les cinq autres sont toujours interrogées. Ce samedi, un homme soupçonné d’avoir participé à l’agression s’est rendu à la police. Il pourrait avoir conduit la voiture qui a servi aux agresseurs.
Dans la semaine, la belle-mère de Claudy Elisor s’était exprimée sur RTL. Elle avait demandé que la loi du silence soit brisée et appelé les parents des agresseurs à se poser des questions et à dire à leurs enfants d’aller voir la police. Interrogé sur BFM TV, Claudy Siar, directeur de Tropic FM, avait critiqué Brice Hortefeux pour avoir déclaré qu'il n'y avait pas eu d'incidents notables dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier.
Patrick Karam, délégué interministériel à l'égalité des chances des français d'outre-mer, avait évoqué dans un communiqué plusieurs éléments qui avaient retenu son attention : "arrivée tardive de la police malgré l'appel immédiat des personnes présentes, faible nombre de policiers venus en intervention, non interpellation des voyous qui auraient défié la police à son arrivée, violences sur les personnes âgées qui participaient à cette soirée" et avait assuré qu'il ferait "le nécessaire" pour que toute la lumière soit faite sur les événements. |