Les industriels du bois victimes de la mesure du Gabon d'interdire dès 2010 l'exportation des grumes seront indemnisés, a promis vendredi à Paris, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, à l'issue d'un entretien avec le président français, Nicolas Sarkozy.
"Cette mesure [d'interdiction] n'est pas une surprise. C'est une promesse de ma campagne électorale que je tenais à mettre en oeuvre. Nous prendrons un certain nombre de mesures d'accompagnement pour indemniser certains acteurs de ce secteur, si nécessaire", a dit le président gabonais.
Il a également justifié la mesure d'interdiction annoncée le 5 novembre par le gouvernement gabonais par les prescriptions de la loi forestière de son pays, regrettant la faible part du bois transformé actuellement sur place. "A l'heure actuelle, seuls 45% des grumes de bois sont transformés au Gabon alors que la loi forestière nous impose d'arriver à 75% en 2012. Il est donc normal que nous nous inquiétions du retard pris", a poursuivi le président Bongo Ondimba.
Selon le communiqué du gouvernement gabonais, la mesure d'interdiction vise aussi à créer davantage de richesses nécessaires pour lutter contre le chômage des jeunes et des femmes. La mesure, qui est vivement critiquée par le Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), entend encourager l'exportation par le Gabon des produits finis et semi-finis en bois, jugés à valeur ajoutée plus forte que les grumes de bois brut.
Le secteur du bois est le second employeur au Gabon après la fonction publique. |