 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Eric Breteau, Emilie Lelouch et Dominique Aubry entourés de leurs avocats Céline Lorenzo et Gilbert Collard
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Le lundi 28 janvier, le tribunal correctionnel de Créteil, chargé de l’affaire, a requis huit ans de prison à l’encontre d’Eric Breteau, Emilie Lelouch, Alain Péligat, Philippe van Winkelberg, Dominique Aubry et Nadia Merimi, seule absente du jour. Les travaux forcés ne sont donc plus là mais les huit ans, eux, restent.
Voilà pourquoi la sentence a immédiatement provoqué la colère des familles, amis et avocats. Des huées se sont élevées de la salle, les membres du tribunal ont été traités de « voyous » et « salauds », des journalistes pris à parti par les proches des condamnés ont été appelés « charognards », Souad Merimi, la soeur de Nadia, a même crié : « C'est une mascarade, j'ai honte d'être Française.».
Quant aux avocats des six Français, ils comptent bien faire appel, dénonçant un jugement « inique ».
Par ailleurs, leur confrère, Me Jean-Bernard Padaré, l’un des conseils des condamnés a annoncé à N'Djamena que ses clients « envisagent » de demander grâce au président tchadien, Idriss Deby Itno.
Pourtant, le chef d’accusation retenu au Tchad (« enlèvement d'enfants en vue de compromettre leur état civil ») correspondait en droit français à la « détention et séquestration de mineurs de 15 ans », crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité, a précisé le tribunal, qui a également assuré que la condamnation tchadienne était légitime dans la mesure où les six Français avaient été « informés » des faits et assistés d'un avocat.
Mais pour Me Gilbert Collard, avocat d'Eric Breteau, président de L'Arche de Zoé et de sa compagne Emilie Lelouch : « La seule solution, c'est de faire appel et d'espérer que Sarkozy se mobilise, se bouge ».
La galère judiciaire ne fait donc que commencer pour les membres de l’association, qui doivent faire face à un autre procès, ouvert à Paris pour « aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France », « exercice illégal de l'activité d'intermédiaire en vue d'adoption » et « escroquerie ».
|