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Alors qu’on les attendait dans les zones occupées depuis plusieurs mois par des groupes islamistes armés, des militaires maliens ont malencontreusement dégainé sur des prédicateurs mauritaniens et maliens qui se rendaient à Bamako. Cette grosse bavure, qui a eu lieu à Diabali, localité malienne située à 175 kilomètres au nord de Ségou et qui a fait seize victimes, montre bien la fébrilité de l’Armée malienne.
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En effet, en perdant aussi facilement leur sang-froid dans cette affaire aux contours encore flous, les soldats de l’armée malienne montrent leur manque de confiance et de sérénité dans la perspective d’une éventuelle confrontation avec les troupes surarmées d’Ansar Dine et du Mujao, qui les attendent de pieds fermes. En attendant, les autorités maliennes, courroucées, ont qualifié cette grosse bavure de « massacre barbare ». Une bavure du reste reconnue par le gouvernement malien, qui a tôt fait de dépêcher son ministre des Affaires étrangères à Nouakchott, pour présenter de « vive voix la compassion et les regrets du peuple malien ».
Il faut maintenant travailler à faire baisser la pression qui est montée d’un cran entre le Mali et la Mauritanie, deux pays voisins dont la collaboration est nécessaire pour un règlement global de la crise malienne. L’excitation excessive des soldats malienne qui s’est soldée par la bavure de Diabali devrait amener les autorités maliennes à plus d’humilité quant à la fébrilité de leurs troupes et surtout sur leur réelle capacité à reconquérir le nord sans trop de dégâts collatéraux.
Fasozine
www.lefaso.net
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