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A la veille de la décision du tribunal chargé du contentieux électoral sur les requêtes introduites à la suite du scrutin présidentiel au Nigeria, l'un des requérants, l'ancien vice- président Atiku Abubakar, a fait part de sa volonté de respecter le verdict de la juridiction, même si ce dernier ne lui est pas favorable.
M. Abubakar, qui s'était présenté sous les couleurs de l'Action Congress (AC, opposition), a affirmé que le gouvernement du président Umaru Yar'Adua et le Parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir) doivent aussi s'engager à respecter la décision du tribunal si jamais ce dernier préconisait l'invalidation des élections du 21 avril 2007.
“Il faut impérativement que nous soyons tous convaincus que le tribunal prendra la bonne décision et j'ai évidemment décidé de faire confiance au tribunal”, a-t-il déclaré, cité par un journal local.
Cependant, l'ancien vice-président a tenu à faire une mise en garde, en affirmant que “le Nigeria est un pays souverain, mais les démocraties du monde doivent demander aux dirigeants en place de respecter la décision de la Cour suprême. Si tel n'est pas le cas, la tragédie qui se déroule actuellement au Kenya (où 1.000 personnes ont été tuées et plus de 33.000 personnes déplacées à la suite des violences post-électorales) et la violence qui frappe ce pays pourraient se répéter ici.” |
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http://www.informatik.uni-frankfurt.de/~sfb268/ |
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La révérence d'Abubakar à la Cour suprême signifie également qu'il aurait l'intention de saisir l'instance judiciaire suprême du pays si le tribunal devait décider mardi de valider l'élection.
La Cour d'Appel étant la juridiction chargée de trancher sur le contentieux électoral, les parties s'estimant lésées par ses décisions peuvent saisir la Cour suprême. M. Abubakar a fait savoir que, au cas où le tribunal annulerait l'élection du président Yar'Adua et déciderait de l'organisation d'un nouveau scrutin, il ferait appel à l'assistance internationale pour veiller à ce que les nouvelles élections se déroulent de manière juste et équitable.
“Je prierai les autres candidats à la présidentielle de se joindre à moi pour demander à un groupe de dirigeants étrangers de nous aider à mettre en place un nouvelle commission électorale qui nous permettra de respecter les dispositions de la Constitution et de préparer les premières élections véritablement libres et équitables du Nigeria”, a-t-il encore indiqué.
Pour sa part, l'autre candidat de l'opposition, l'ancien dirigeant militaire Muhammadu Buhari, dont la requête sera également tranchée mardi, a exhorté le tribunal à refuser de céder à toute tentative d'influence ou de pression de la part de la présidence. La déclaration du porte-parole de Buhari, Yau'Shehu Darazo, faisait apparemment référence à la décision de muter le président du tribunal, le juge James Ogebe, pour le nommer à la Cour suprême, alors qu'il n'est pas encore arrivé au terme de sa mission.
Selon les critiques, cette promotion aurait pour but de corrompre le juge Ogebe afin qu'il tranche en faveur du président. |

“Nous avons le même sentiment que les Nigérians sensés, qui aspirent à la justice et ont foi en elle. Nous espérons que justice sera rendue. Presque tous les citoyens de ce pays reconnaissent que les élections 2007 ont été truquées. Les observateurs internationaux et nationaux et une partie du prétendu gouvernement ont convenu que l'élection a été sabotées", a affirmé M. Buhari.
“Nous espérons que le tribunal, dernier recours du citoyen ordinaire, rendra la justice et décidera de l'annulation de l'élection”, a ajouté le candidat du Parti populaire nigérian (ANPP).
Après six mois de procès, le tribunal a mis sa décision en délibéré jusqu'à mardi, jour où il devrait se prononcer sur les requêtes des deux candidats de l'opposition à la présidentielle.
Les deux candidats estiment que le scrutin présidentiel a été truqué par la Commission électorale nationale indépendante (INEC) en faveur du président Yar'Adua, préconisant l'annulation de l'élection et l'organisation d'un nouveau scrutin.
Les élections du mois d'avril dernier avaient été critiquées par les observateurs aussi bien internationaux que nationaux, qui avaient dénoncé des fraudes massives, tout en estimant qu'elles avaient donné lieu à de graves violences ayant fait de nombreux décès et blessés.
Si l'élection présidentielle est annulée, il s'agira du premier exemple du genre enregistré pendant les 47 années de l'histoire post- indépendance du Nigeria.
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