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John Atta Mills (à gauche) et Nana Akufo Addo
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Les résultats du second tour de l'élection présidentielle au Ghana ne devraient peut-être pas suffire pour désigner le candidat du Congrès national démocratique (NDC) de l'opposition, John Atta Mills, comme vainqueur, mais ce dernier est seulement à un cheveu de la victoire à l'occasion de sa troisième tentative pour diriger ce pays d'Afrique de l'Ouest, depuis son accession à l'indépendance il y a 50 ans. Après une histoire politique en dents de scie marquée, au lendemain de son accession à l'indépendance en 1957 comme premier pays d'Afrique sub-saharienne à se libérer du joug du colonialisme, par de nombreux coups d'Etat, le Ghana a commencé à s'affirmer comme une nation de démocratie en instaurant la quatrième République via la promulgation d'une nouvelle Constitution en 1992.
Cette nouvelle Constitution a débouché sur l'élection d'un ancien chef militaire, Jerry Rawlings, à la présidence en 1992 et 1996. Cette période coïncide avec l'entrée sur la scène politique du Pr John Atta-Mills, choisi par M. Rawlings comme son colistier en 1996. Ce professeur de droit et expert fiscal, qui fut commissaire du Service des revenus internes, deviennt l'héritier de M. Rawlings, une décision qui enrage les cadres de la révolution du 31 décembre menée par M. Rawlings, qui claquent la porte pour former le National reform party (NRP) sous la direction de Goosie Tanoh. |
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Kwadwo Afari-Gyan, président de la commission électorale
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Puis M. Mills perd deux élections successive en 2000 et 2004 face au président Kufuor, sans jamais perdre espoir. Après le scrutin du dimanche, il espère recevoir vendredi son cadeau de Nouvel an de la petite communauté agricole de Tain, dans la région de Brong Ahafo, où un vote tardif sera organisé avant la proclomation des résultats définitifs.
"Nous savons que nous avons gagné l'élection", a déclaré Dora Kissiedu, une enseignante, qui faisait partie des supporters du NDC qui avaient chanté et dansé devant la Commission électorale quand son président, Dr Kwadwo Afari-Gyan, a annoncé que l'écart entre M. Atta-Mills et le candidat du Nouveau parti patriotique (NPP, au pouvoir), était si restreint que la population de Tain, qui n'a pas pu voter dimanche dernier à cause de problèmes imprévus, se rendrait aux urnes vendredi pour clôturer ainsi le calendrier électoral.
"Nous savons que nous avons gagné l'élection, mais le NPP a manipulé les résultats de la région Ashanti. Mais Dieu fait bien les choses. Dieux couronnera vendredi le professeur", a-t-elle assuré, en reprenant le refrain chanté en choeur par les supporters. L'équipe de campagne croit en la victoire de M. Atta-Mills, "un homme au langage modéré, affable et profondément religieux", qui a fait campagne "Pour un Ghana meilleur". Le NDC le présente comme quelqu'un "d'honnête, digne de confiance, pieux et incorruptible", mais aussi d'expérimenté, ayant fait ses preuves dans le service public. |
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Des partisans du NDC, le parti de John Atta Mills
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daylife |
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Auparavant, M. Atta-Mills était décrit comme un faible qui s'inclinerait devant M. Rawlings, mais l'effet inverse s'est produit avec la montée en puissance de ce dernier. Arrivé deuxième derrière Nana Akufo-Addo du NPP lors du premier tour, il a gagné du terrain au point de frapper à la porte du palais présidentiel d'un coût de 55 millions de dollars US construit par le président sortant, John Agyekum Kufuor, en dépit des protestions de l'opposition emmenée par son parti. M. Atta-Mills avait obtenu 4.056.634 voix (47,92 pour cent) face à Nana Akufo-Addo, 4.159.439, soit 49,13 pour cent des suffrages pour que l'organisation d'un second tour s'impose afin de départager les deux candidats. "C'était une indication claire du désir de changement de la population, comme prôné par M. Atta-Mills et l'opposition. Le gouvernement faisait l'autruche", a analysé John, un spécialiste des questions politiques.
"En fait, ils auraient dû comprendre que leur lourde défaite aux élections parlementaires est un signe de rejet", selon ce dernier. En effet, le NPP n'a obtenu que 107 des 230 sièges du Parlement, tandis que le NDC passait de 94 à 114 sièges. M. Atta-Mills a notamment réussi à renverser l'écart de 102 000 voix pour obtenir 50,13 pour cent (4.501.466 voix) contre 49,87 pour cent (4.478.441 voix) pour Nana Akufo-Addo du NPP. |

M. Atta-Mills a également remporté huit des 10 régions du pays, excepté les régions Ashanti et Eastern, bastions du NPP. "C'est ce qui fait de lui (M. Atta-Mills) un champion national et il aura le soutien du peuple. Des défis énormes l'attendent en cette période de crise économique mondiale, mais Dieu est de son côté, il réussira", a ajouté l'analyste ghanéen. Hannh Tetteh, la directrice de communication du NDC, a estimé pour sa part que M. Atta-Mills est prêt à unir le peuple et est prêt à passer à l'action. "Après huit années d'attente, ces trois jours se dérouleront en un clin d'oeil avant qu'il ne décroche la victoire et prête serment le 7 janvier", a-t-elle pronostiqué. |
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