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L'extrême droite autrichienne, a réuni 29% des suffrages aux élections législatives anticipées dimanche dernier.
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AFP |
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Pour le bilan, les deux partis antagonistes réalisent une assez remarquable progression. Le FPÖ et BZÖ engrangent respectivement 18% et 11% des voix ; une percée de sept points, chacun, par rapport au dernier scrutin en 2006. Le politologue Emmerich Talos, de l'Université de Vienne explique d’ailleurs:
"Ils ont su reléguer leur rhétorique xénophobe au second plan au profit des thèmes sociaux, qui sont apparus comme la première des préoccupations des électeurs". On reconnaît également aux deux partis extrémistes le mérite d'avoir permis l'adoption, de mesures sociales en joignant leurs voix à celles du SPÖ, avant la tenue de ce scrutin.
Le politologue Peter Ulram, lui, souligne en outre que :"FPÖ et BZÖ ont aussi su capter le mécontentement vis-à-vis des partis au pouvoir, sans que tous les suffrages en leur faveur ne soient forcément motivés idéologiquement". Chaque parti ayant fait valoir son principal atout. BZÖ a bénéficié du retour sur la scène politique nationale du charismatique dirigeant historique de l'extrême droite autrichienne Jörg Haider, pendant que le FPÖ a, joui du dynamisme de son jeune chef, Heinz-Christian Strache.
Selon les sondages d'après-scrutin, Heinz-Christian Strache, prothésiste dentaire de formation, âgé de 39 ans, s’est arrogé la première place chez les moins de 30 ans, avec 25% des suffrages. Il a par ailleurs glané près d'un tiers des voix dans les quartiers ouvriers, bastions traditionnels de la social-démocratie.
Selon l'institut Sora, citée par l’Agence France Presse, par rapport à 2006, le SPÖ, arrivé premier dimanche avec 29,7% des suffrages, a perdu 170.000 voix au profit du FPÖ et 75.000 au profit du BZÖ, tandis que l'ÖVP (25,6%) a perdu 149.000 voix au profit du BZÖ et 86.000 pour le FPÖ. |
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Extrêmement plus modéré que par le passé |

"Jörg Haider a endossé le costume d'un dirigeant modéré et responsable, qui met en avant ses réalisations en tant que gouverneur de la province de Carinthie, tandis que Heinz-Christian Strache assume le rôle du provocateur rentre-dedans", relève Emmerich Talos, interrogé par l'agence de presse.
Auto-baptisé "Stra-Che", en allusion au révolutionnaire cubain d'origine argentine Che Guevara, ou plus simplement "HC", le chef du FPÖ "incarne un vent frais et un souffle de jeunesse sur une scène politique autrichienne assez terne et cela a été très bien reçu par l'électorat jeune", estime ce dernier
Parallèlement, "HC" a aussi su reconquérir la frange de l'électorat populaire oscillant entre SPÖ et extrême droite, que Jörg Haider avait su séduire en 1999, ce qui lui avait permis de faire entrer son parti au gouvernement après avoir recueilli 26,9% des voix.
Selon Peter Ulram : "Le FPÖ s'est mué au fil des années en parti populaire, alors qu'à l'origine il représentait plutôt les classes moyennes".
les deux dirigeants ont rectifié les tirs du passé en évitant tout dérapage ouvertement raciste ou anti-sémite durant la campagne, pour se focaliser sur les préoccupations matérielles immédiates de leur électorat, notamment la lutte contre la vie chère, l'abolition des droits universitaires et le chômage par exemple.
Heinz-Christian Strache n’a pas hésité à lancer son filet de pêche dans les eaux de l'importante communauté d'origine serbe en Autriche, forte de 300.000 personnes, souvent acquise au SPÖ. En arborant durant toute la campagne avec un "brojanica", bracelet traditionnel orthodoxe serbe, ou en stigmatisant l'indépendance du Kosovo et en réclamant un évêché orthodoxe serbe à Vienne. |
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