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Barack Obama en compagnie d'Harry Reid et de Nancy Pelosi
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C'est le livre politique du moment aux Etats-Unis. "Game Change" à paraître mardi, revient sur la campagne présidentielle américaine de 2008. Et apporte son lot de révélations. Le livre a mis en difficulté Harry Reid, leader de la majorité au sénat, après que certains de ses propos, tenus pendant la campagne présidentielle, aient été révélés.
Selon les auteurs de "Game Change", Harry Reid aurait loué les talents oratoires de Barack Obama, se réjouissant que ce dernier ne parle pas de "dialècte nègre" ("Negro dialect"). Pour Harry Reid, Barack Obama pouvait obtenir de bons résultats au niveau national parcequ'il avait la "peau claire" et ne parlait pas de « dialecte nègre à moins qu'il ne veuille en avoir un ».
Samedi (9 /11/10), Harry Reid s'est excusé pour son « pauvre choix de mots », et a appelé Barack Obama pour s'excuser. La Maison Blanche a dans la foulée publié un communiqué pour indiquer que le président américain avait accepté les excuses de Reid. Le leader de la majorité démocrate au sénat a également appelé des leaders de la communauté afro-américaine pour s'excuser : "je regrette profondément d'avoir utilisé de tels mots. Je m'excuse sincèrement pour avoir offensé mes compatriotes et particulièrement la communauté afro-américaine (...)". |
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''Game Change'', de Mark Halperin et John Heilemann
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Barack Obama dans son communiqué a déclaré : "J'ai accepté les excuses d'Harry sans problèmes parce que je le connais depuis des années, j'ai vu l'énergie et la passion dont il a fait preuve concernant les problématiques de justice sociale, et je sais ce qu'il a dans le coeur. En ce qui me concerne, l'affaire est close".
Reid a aussi bénéficié du soutien du révérend Al Sharpton : "Bien qu'il aille sans dire que le choix de mot du sénateur Reid n'était pas le meilleur, cela ne devrait pas distraire l'Amérique de ses efforts continus concernant la sécurité sociale ou la création d'emplois". Du côté républicain, Michael Steele, leader de la majorité républicaine au sénat, a demandé la démission de Reid : "si un républicain avait tenu de tels propos, on aurait appelé à sa démission".
Dans le même livre, les auteurs rapportent un propos tenu par Bill Clinton qui tentait d'obtenir le soutien de Ted Kennedy. Il aurait dit à ce dernier, évoquant Barack Obama : "Quelques années auparavant, ce gars nous aurait servi du café". Un porte-parole de Bill Clinton n'a pas souhaité commenter cette révélation. |
Vidéo : les excuses de Harry Reid après la révélation de ses propos |

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