
Bien que l’avance du sénateur de l’Illinois ait baissé de trois points par rapport à la veille, Obama est en tête de course avec 39 % d'intentions de vote contre 24 % pour Clinton (un point de moins) et 19 % pour John Edwards (plus quatre points), selon un sondage Reuters/C-SPAN/Zogby, publié jeudi.
Alors que les républicains se sont prononcés le 19 janvier dernier en faveur de John McCain, le premier face-à-face entre les candidats démocrates aura lieu samedi 26 janvier en Caroline du Sud. L’enjeu est de taille pour les trois principaux concurrents : cinquante quatre délégués, soit autant que dans le New-Hampshire où Hillary Clinton avait créé la surprise en battant Obama, contre les prévisions de vote.
En fait, une défaite dans un Etat où l’électorat démocrate est à majorité noir discréditerait Obama, métis de père Kényan et de mère blanche. Quant au troisième homme de la bataille à l’investiture présidentielle, John Edwards, une victoire en Caroline du Sud, son Etat natal, lui permettrait de rester dans la course.
Du coup, les candidats multiplient les déplacements. Jeudi, Obama a sillonné l’Etat du sud en car tandis que l’ex-première dame s’est concentrée sur d’autres régions en vue du "super Mardi" du 5 février pendant lequel on votera dans plus de vingt Etats.
Oui, la tension monte pour les concurrents et tout est possible, dans la mesure où :
- les sondages peuvent mentir comme ce fut le cas dans le New-Hampshire
- et Clinton et Obama semblent souffrir des vifs propos échangés lundi dernier lors du débat télévisuel de Myrtle Beach et de leur prise de bec d’après lundi sur les idées républicaines.
Les accusations et attaques mutuelles de ces derniers ont en effet profité à Edwards qui progresse dans les intentions de vote, alors que les deux têtes de liste perdent des points. La côte de popularité d’Obama est ainsi passée de 65 à 56 % chez les Afro-Américains de mercredi à jeudi. Pendant ce temps, Clinton a gagné deux points et surtout le soutien du quotidien, New York Times, qui a appelé ses lecteurs à voter pour Madame Clinton, en raison "de son expérience" explique le journal.
Malgré ce coup de maître, le sondeur John Zogby estime que "si les trajectoires (des sondages) continuent comme actuellement, il n’est pas impossible que Clinton termine troisième". Alors, Edwards profitera-t-il de la guerre entre les équipes Clinton-Obama, le sénateur métis conservera t-il son avance et sera t-il massivement soutenu par l’électorat noir ou les sondages se tromperont encore cette fois-ci ? Réponse dès demain. |