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Barack Obama devant le parlement turc le 6 avril 2009
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Pour Barack Obama, les Etats-Unis ne sont pas en "guerre contre l'islam". C'est ainsi que le président des Etats-Unis s'est exprimé devant le parlement du premier pays musulman où il s'est rendu depuis son investiture le 20 janvier dernier.
"Laissez moi le dire aussi clairement que je le peux. Les Etats-Unis ne sont pas et ne seront jamais, en guerre avec l'islam. En fait, notre partenariat avec le monde musulman est particulièrement important, pas seulement pour faire reculer les idéologies que les gens de toutes foi rejettent (...)
Je veux aussi dire que l'attitude des Etats-Unis avec le monde musulman ne reposera pas seulement sur la lutte contre le terrorisme. Nous cherchons un engagement plus large, basé sur des intérêts communs et du respect mutuel. Nous écouterons attentivement, éclaircirons les mésententes et nous chercherons un terrain d'entente.
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Beaucoup (...) d'Américains ont des musulmans dans leurs familles ou ont vécu dans un pays musulman. Je le sais parceque je suis l'un d'eux |
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| Barack Obama |
Nous serons respectueux même quand nous ne serons pas d'accord. Nous ferons passer notre profond respect pour cette foi musulmane qui a fait tant pour façonner le monde au fil des siècles, y compris dans mon propre pays. Les Etats-Unis ont été enrichis par les américains musulmans. Beaucoup d'autres Américains ont des musulmans dans leurs familles. Ou ont vécu dans un pays musulman. Je le sais parce que je suis l'un d'eux."
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Recep Tayyip Erdogan, premier ministre turc, et Barack Obama, applaudi par des parlementaires
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Des paroles qui ont été suivies d'applaudissements des parlementaires turcs alors que le discours du président des Etats-Unis était retransmis en direct sur les chaînes al-Jazeera et al-Arabiyia. Barack Obama a également réitéré sa volonté de parvenir à la paix entre Israéliens et Palestiniens, et s'est dit partisan d'un solution à deux Etats, un Etat israélien et un Etat palestinien, "vivant côte à côte et en sécurité". Il a appelé les Iraniens à ne pas chercher à acquérir l'arme nucléaire dans une région déjà fortement instable.
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Nous serons respectueux même en cas de désaccord |
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| Barack Obama |
Concernant un thème de politique intérieure très sensible en Turquie, à savoir le génocide arménien, Barack Obama a fait savoir qu'il ne voulait pas se focaliser sur ses vues personnelles (il avait déjà décrit par le passé la mort de 1,5 millions d'arméniens en 1915 comme un génocide et a soutenu une résolution au sujet du génocide arménien au congrès en 2008), mais qu'il voulait encourager l'Arménie et la Turquie à trouver une définition commune des événements qui ont eu lieu il y a près d'un siècle : "s'ils peuvent aller de l'avant et se pencher sur un fait historique difficile et tragique, alors le monde entier devrait les encourager".
La Turquie s'inquiète de ce que Barack Obama pourrait, à la différence de ses deux prédécesseurs, soutenir la reconnaissance du génocide arménien. Elle est un allié traditionnel des Etats-Unis qui verrait d'un très bon oeil son entrée dans l'Union Européenne. Les pays membres de l'Union Européenne sont pour l'instant loin d'être aussi enthousiastes.
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