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Le détail du retrait des troupes étrangères d'Afghanistan, censé être achevé pour la fin 2014, se précise. Les Etats-Unis ont annoncé le départ de 33.000 soldats d'ici à l'été 2012, la France a fait état du rappel d'un millier d'hommes jeudi, l'Allemagne et la Grande-Bretagne prévoyant également de retirer des contingents dans les prochains mois.
Le président américain Barack Obama a déclaré mercredi soir que le retrait américain commencerait comme prévu en juillet, avec 5.000 hommes, suivis par 5.000 autres d'ici à la fin de l'année, puis, d'ici septembre 2012, par les quelque 20.000 soldats envoyés en renfort en décembre 2009.
Il restera encore près de 70.000 militaires américains en Afghanistan mais, même après la fin prévue de la mission de combat en décembre 2014, une bonne partie des hommes pourraient prolonger leur séjour, avec un rôle différent.
Au moins 1.500 soldats américains ont été tués et 12.000 autres blessés en Afghanistan depuis l'invasion du pays fin 2001. Le coût financier de la guerre pour les Etats-Unis dépasse les 440 milliards de dollars (309,3 milliards d'euros) et continue à grimper de 120 milliards (84,4 milliards d'euros) par an.
Après un entretien téléphonique entre le président Nicolas Sarkozy et M. Obama, Paris a annoncé jeudi "un retrait progressif de renforts envoyés en Afghanistan, de manière proportionnelle et dans un calendrier comparable au retrait des renforts américains".
Cela correspondra, a précisé le ministre de la Défense, Gérard Longuet, à un millier des 4.000 hommes actuellement déployés en Afghanistan, principalement dans l'est du pays. La France a perdu 62 soldats depuis 2001, selon le ministère de la Défense. |
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Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a seulement souligné de son côté que son pays comptait réduire son contingent composé de 4.900 hommes à la fin de l'année. Quant à la Grande-Bretagne, elle a déjà prévu de retirer ses près de 10.000 soldats d'Afghanistan d'ici à 2015 au plus tard, voire un an plus tôt, et environ 450 hommes en mission ponctuelle devraient être partis d'ici février.
Les projets de retrait d'Afghanistan sont notamment liés à la durée de cette guerre et à son coût humain et financier, ainsi qu'à l'autonomie -lentement- croissante des forces de sécurité afghanes. la mort d'Oussama ben Laden, tué dans un raid des commandos américains au Pakistan le 2 mai, renforce le sentiment que le pays progresse, bien que les combats s'y poursuivent et que les talibans aient prévenu qu'ils ne déposeraient pas les armes après le départ des troupes étrangères.
"Nous voyons le vent tourner", a assuré le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen. "Les talibans sont sous pression. Les forces de sécurité afghanes deviennent plus fortes de jour en jour", a-t-il ajouté dans un communiqué, précisant que le rôle de l'ISAF allait progressivement passer du combat au soutien. |

En Afghanistan, le président Hamid Karzaï a salué l'annonce de Barack Obama, qualifiant le plan de "bonne mesure" et affirmant que les forces afghanes étaient prêtes à prendre le relais. Les talibans ont eux estimé qu'il s'agissait d'un pas vers la fin d'une "effusion de sang inutile", tout en insistant sur le fait que "la solution à la crise afghane reposait sur le retrait complet et immédiat de tous les soldats étrangers". Tant que cela n'aura pas eu lieu, "notre lutte armée s'intensifiera de jour en jour", a averti un porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, dans une rare déclaration en anglais.
Aux Etats-Unis, le calendrier de retrait partiel présenté par Barack Obama est jugé trop lent par de nombreux élus de la majorité démocrate qui insistent sur le poids de cette guerre sur l'économie américaine encore fragile. Or les chances de réélection du chef de la Maison Blanche reposent largement sur sa capacité à relancer l'emploi alors même que le pessimisme économique gagne du terrain.
L'opposition républicaine a quant à elle réagi de façon mesurée, le président de la Chambre des représentants, John Boehner, appelant M. Obama à ne pas sacrifier les gains réalisés en Afghanistan, tandis que le sénateur John McCain, son adversaire à la présidentielle de 2008, jugeait le retrait trop brutal. AP |
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