
La décision du président américain Barack Obama de recevoir le Dalai Lama passe mal du côté de Pékin dans un contexte où les relations entre les Etats-Unis et la Chine sont plus tendues qu'au cours des mois précédents. La rencontre, prévue pour le 18 février, a été annoncée ce jeudi, quelques jours après que la Chine ait fait part de son mécontentement suite aux ventes d'armes américaines à Taïwan pour plusieurs milliards de dollars.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois a demandé aux Américains de comprendre le caractère sensible des problèmes liés au Tibet et d'honorer l'engagement qu'ils avaient pris de reconnaître que le Tibet fait partie de la Chine et de s'opposer à son "indépendance".
Pour le porte-parole du Dalai Lama, la situation des Tibétains en Chine n'est pas bonne : "la repression continue. Les Chinois essayent de faire passer cela pour un problème interne, mais il s'agit du bien-être de six millions de Tibetains au Tibet."
Robert Gibbs, porte-parole de la Maison-Blanche, et qui a ce titre véhicule la pensée présidentielle, a balayé d'un revers de main les protestations chinoises; Selon lui, d'une part le Dalai Lama est un leader religieux respecté internationalement, et d'autre part, "Nous pensons que nous avons une relation assez mature avec les Chinois pour nous mettre d'accord sur nos intérêts mutuels, mais également pour savoir que nos deux pays ne seront pas tout le temps d'accord sur tout." |