"Ils ont pris leur première soupe hier soir, puis ils passeront progressivement à des soupes plus épaisses. La priorité, c'est de rétablir leur santé pour qu'ils puissent chercher un logement et un travail afin d'obtenir une régularisation. On a opté, à l'unanimité, pour la carte orange, parce que ça ne sert à rien de persister quand les gens sont entre la vie et la mort. Donner des papiers à un cadavre, ce n'est pas une victoire » indiquait Omar Diarra, un des porte-parole des sans papiers. Après deux mois de revendications, 103 sans papiers d'origine africaine regroupés sur le parking d'une université bruxelloise ont reçu une "carte orange" autorisant un séjour de trois mois en Belgique "pour raisons médicales ou humanitaires". Cependant jeudi matin, ils occupaient toujours le lieu annexé depuis le 16 février. Si la plupart des ex-grévistes espèrent décrocher un contrat de travail leur ouvrant la voie à une régularisation, l'office des étrangers, qui dépend du ministère de l'intérieur belge, a déjà averti que la carte orange ne permettait pas en principe de travailler. Des centaines d'irréductibles continuent leur grèves de la faim dans les locaux de l'université francophone de Bruxelles (ULB) et dans plusieurs églises.
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