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Initialement prévu pour le 27 février puis reporté au 6 mars, le premier tour de la présidentielle béninoise pourrait ne plus se tenir à cette date, compte tenu des exigences du consensus entre les parties impliquées dans la crise préélectorale pour enrôler quelque 1,3 million de citoyens sur la liste électorale.
Vendredi dernier, les protagonistes de la crise préélectorale au Bénin s’étaient accordés sur la nécessité d’un audit international de la Liste électorale permanente informatisée (LEPI), à la suite d’une série de rencontres sous l’égide des anciens présidents de la République, Emile Derlin Zinsou et Nicéphore Dieudonné Soglo.
Outre l’audit international, les forces politiques ont convenu de l’aménagement du cadre légal en vue de prendre en compte les quelque 1,3 million d'exclus. Ainsi, un projet de loi dérogatoire devrait être examiné en urgence par les députés en vue de repêcher les 1.300 000 exclus de la liste électorale. Bien que tous les protagonistes s’accordent sur le respect scrupuleux du délai constitutionnel, notamment l’investiture du prochain président le 6 avril, rien ne laisse présager que cette date pourra être respectée au vu des préalables à régler avant le scrutin. |
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Yayi Boni, président sortant
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Selon les experts qui doivent auditer la LEPI, il faut un minimum de deux semaines pour un véritable audit de cette liste contestée par l’opposition. L’inscription des « exclus » ne pourra se faire qu’après cet audit qui n’a pas encore démarré à cinq jours du scrutin. La distribution des cartes aux personnes déjà inscrites a démarré timidement dans quelques localités du département de l’Atlantique. Les populations des autres localités attendent toujours le sésame qui leur permettra d’accomplir leur devoir civique.
Même dans les bureaux où l’opération a commencé, arriver à retirer sa carte relève d’un parcours du combattant du fait de la précipitation et de l’inorganisation observée sur le terrain. A l’école primaire publique de Fidjrossè, centre retenu pour desservir tout le 12ème arrondissement de Cotonou, les pétitionnaires se bousculent devant les agents distributeurs qui doivent remettre d’abord les fiches d’identification des bureaux de vote avant de se mettre à rechercher la carte, le tout dans un désordre qui dégénère parfois en disputes vite étouffées.
Dans ce centre comme dans celui d’Agla dans le 13ème arrondissement de la capitale économique, les listes parvenues aux agents distributeurs le sont dans un méli-mélo qui ne permet même pas de se retrouver par ordre alphabétique. Aristide Agbétou,un distributeur habitué des opérations révèle qu’il sera impossible de satisfaire le 1/3 des pétitionnaires avant vendredi, date prévue pour la fin de la distribution et de la campagne électorale. |
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Abdoulaye Bio Tchané, candidat à la présidentielle
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lexpansion.com |
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Outre ces difficultés, la plénière des députés qui devait se pencher sur une loi dérogatoire et corrective de la loi sur la LEPI n’a pas eu lieu ce lundi et, de l’avis de plusieurs observateurs, rien ne peut obliger les députés en pleine campagne, à abandonner le terrain pour se replier à Porto-Novo pour son examen. De même, l’installation des membres des démembrements de la Commission électorale nationale autonome (CENA, structure chargée de l’organisation du scrutin) est suspendue par endroits, en raison des difficultés générées par la désignation.
Les listes qui devraient être validées par l’Assemblée nationale avant transmission en bloc à la CENA ont été acheminées directement à cette structure par chaque partie (Opposition et mouvance présidentielle), selon une injonction de la Cour constitutionnelle. Entre autres difficultés, deux représentants se présentent pour un même poste, mettant tout le monde dans l’embarras et obligeant à surseoir à l’installation.
Devant toutes ces tracasseries, les Béninois ont le regard tourné vers l’Assemblée nationale, la Cour Constitutionnelle et le président de la République pour un dénouement heureux de cette crise qui risque de porter atteinte à la démocratie béninoise, 20 ans après l’historique conférence des forces vives de la nation. Le Bénin, rappelle-t-on, est confronté à une crise préélectorale due à de multiples ratés liés au retard dans la confection de la liste électorale permanente informatisée et la mise en place de la CENA. |

Pour gérer cette crise, il avait été mis en place, sous l’égide des anciens présidents, un comité de six personnalités prenant en compte les partis de la mouvance, ceux de l’opposition, les représentants des structures impliquées dans l’organisation du processus électoral. Cette élection présidentielle est la cinquième depuis l’accession en 1991 du Bénin au Renouveau démocratique. Quelque 3.520.576 béninois, dont 13.861 vivant à l’extérieur, sont inscrits sur la liste électorale pour le compte de cette présidentielle.
Au total, 14 candidats ont été retenus pour participer à cette consultation électorale. Il s’agit notamment de Marie Elise Gbédo (avocate), Me Adrien Houngbédji (candidat de l’opposition), Boni Yayi (président sortant), Abdoulaye Bio Tchané (président de la Banque ouest-africaine de développement-BOAD), Issa Salifou (député à l’Assemblée nationale), Antoine Dayori (député), Cyr Kouagou, Kessilé Tchalla (ancien ministre de la Santé de Yayi), Christian-Enock Lagnidé (opérateur économique), Jean Yves Sinzogan (économiste), Salomon Joseph Biokou, Victor Prudent Topanou (ancien ministre de Yayi), Joachim Dahissiho (député), et Janvier Yahouédéou (député).
L’actuel chef de l’Etat, Boni Yayi, élu en 2006, avait prêté serment le 6 avril de la même année. |
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