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Les quotidiens béninois ont largement commenté vendredi la brève interpellation à Paris de l'homme d'affaires Patrice Talon, présumé commanditaire de la tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat béninois Boni Yayi.
La Presse du jour affiche en manchette : "Talon arrêté et relâché à paris" et écrit que l’homme d’affaires béninois contre qui un mandat d’arrêt international a été lancé pour tentative d’empoisonnement du président Boni Yayi, a été arrêté mercredi dernier à Paris par Interpol France.. Pour le quotidien Adjinakou, l'homme d'affaires qui a été relâché, et mis sous contrôle judiciaire aurait payé une caution de 300.000 euros, soit 229 millions de FCFA.
L’autre quotidien informe que le gouvernement béninois a demandé l’extradition du présumé coupable. Le journal voit s’engager une rude bataille juridique entre le Bénin et son ancien colonisateur. 'Au-delà des accords de coopération qui lient le Bénin et la France, les juridictions françaises tiendront certainement compte du contexte politique, des protagonistes, et des garanties qu’offrent les autorités judiciaires en matière de justice impartiales pour l’homme d’affaires qui va plaider l’acharnement, la persécution et les risques pour son intégrité en cas d’extradition, commente le quotidien.
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Sous le Titre "Pourquoi Patrice Talon ne sera pas extradé vers le Bénin", La Nouvelle Tribune livre les analyses de l’avocat béninois du prévenu, Me Joseph Djogbénou, qui fait remarquer que le juge français ne va jamais remettre un prévenu à un pays qui n’a pas encore effectivement aboli la peine de mort. Ce professeur agrégé de droit au Bénin évoque également la pratique judiciaire dans ce dossier dit empoisonnement manqué du chef de l’Etat, qui n’est pas conforme avec la norme internationale.
Selon lui, l’interrogatoire des prévenus au "Petit Palais" (NDLR : lieu de torture sous le régime révolutionnaire 1972-1990), le transfèrement récent du Dr Cissé (médecin personnel du chef de l’Etat) de la prison d’Akpro Misserété (Sud-Est) pour un lieu inconnu contre l’avis du juge d’instruction et la communication à outrance sur l'affaire avec l’exposition de présumées pièces à conviction sur un plateau de télévision, ne sont pas conformes aux pratiques internationales.
Pour La Nouvelle Tribune, la décision de la justice française de laisser Talon en liberté en France alors qu’on le voulait au Bénin est un véritable désaveu pour la partie béninoise qui commençait à se réjouir de cette interpellation.
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