
Le gouvernement fédéral du Nigeria s'est déclaré prêt à engager des discussions avec la secte Boko Haram pour mettre fin à la campagne de terreur de ce groupe, qui a fait plus de 3.000 morts depuis 2009, à condition que la secte se présente au public. La Secrétaire d'Etat nigériane à la Défense, Olusola Obada a annoncé cette ouverture au dialogue du gouvernement en recevant à son bureau à Abuja mardi, le Haut Commissaire canadien au Nigeria, Chris Cooter.
Le président Goodluck Jonathan a récemment réfuté les spéculations de la presse locale sur d'éventuelles négociations entre le gouvernement et la secte, en indiquant qu'il ne pouvait y avoir de discussions avec un groupe sans visage. Boko Haram a annoncé son intention de parler avec le gouvernement à condition que ce dialogue ait lieu en Arabie Saoudite et que l'ancien chef d'Etat, le général Muhammadu Buhari, facilite les négociations. Le général Buhari a refusé d'accéder à la requête de la secte.
Boko Haram, qui signifie l'éducation occidentale est un sacrilège, a lancé une violente campagne en 2009 pour venger la mort de son leader, Mohammed Yusuf, abattu par la police et pour faire aboutir son projet de création d'un Etat islamique. |