
Blaise Compaoré a déserté le palais présidentiel cette nuit, pour regagner sa ville natale Ziniaré, qui se trouve à une trentaine de km de Ouagadougou, selon des sources proches de l’armée.
La capitale du Burkina Faso, où des tirs ont retentis dès jeudi soir, après qu’une insurrection se soit déclenchée, impulsée par des dizaines de soldats de sa garde présidentielle, qui réclament le versement d'une indemnité de logement.
La révolte qui a débuté dans les casernes de la garde présidentielle, s'est étendue ce vendredi, à trois autres camps militaires importants de la capitale. Les mutins ont envahi les rues, tirant en l'air et se laissant aller à des exactions, selon un constat d’un journaliste de l'AFP.
La même source a aussi constaté que, le domicile du chef d'état-major particulier du président Blaise Compaoré, le général Dominique Diendiéré, qui se trouvait dans une caserne proche de celle du régiment présidentiel, a été brûlé.
Lui-même, ancien capitaine de l’armée, Blaise Compaoré, est arrivé au pouvoir en 1987, à la suite d'un putsch sanglant et s’est maintenu à la tête du Burkina Faso, depuis 24 ans. Sa réélection à dernière la présidentielle de novembre dernier, a été fortement contestée par l'opposition.
Le Burkina Faso peine à retrouver la sérénité, depuis que des revendications estudiantines, populaires et militaires paralysent ses institutions, pour des raisons diverses et variées, allant de la flambée des prix des aliments de première nécessité, aux injustices sociales et judiciaires ou encore des bavures policières.
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